Le géant automobile allemand Volkswagen a annoncé cette semaine avoir enregistré un bénéfice net en baisse de 38% à 1,95 milliard d'euros au premier trimestre dans un environnement de marché difficile, mais a confirmé ses objectifs annuels. Son résultat d'exploitation Ebit a reculé de 26% à 2,34 milliards d'euros, selon un communiqué boursier, un chiffre conforme aux attentes des analystes de l'agence Dow Jones Newswires. Il a pâti de provisions passées, notamment dans sa division voitures, mais aussi d'un effet de comparaison défavorable car ses résultats au premier trimestre 2012 avaient profité du rapprochement avec Porsche. Volkswagen a également accusé une baisse de son chiffre d'affaires de 1,6% à 46,6 milliards d'euros. Les analystes tablaient sur une hausse de 2,9% à 48,7 milliards d'euros. Entre janvier et mars, le groupe aux douze marques, de Seat à Audi en passant par Bentley, a pourtant livré 2,3 millions véhicules, soit une progression de 4,8% sur un an. "Dans un environnement de marché difficile", le groupe Volkswagen a enregistré des résultats "satisfaisants dans l'ensemble", écrit-t-il dans un communiqué. "Le développement de notre activité au premier trimestre a été, comme attendu, marqué par un environnement conjoncturel difficile", a déclaré son patron Martin Winterkorn dans le même communiqué. "En particulier en Europe et notamment en Allemagne, l'évolution des marchés a été faible", a-t-il souligné. "Mais nous restons confiants sur le fait que nous allons pouvoir accélérer au cours du reste de l'année", a affirmé M. Winterkorn. Le groupe a confirmé ses prévisions pour 2013, à savoir une hausse non précisée de son chiffre d'affaires et de ses livraisons et un bénéfice d'exploitation stable par rapport à 2012. Les résultats du groupe n'étaient pas attendus avant le 29 avril. Après la publication partielle de ses résultats trimestriels, son titre bondissait de 3,37% à 151,85 euros dans un marché en hausse de 0,51%. En 2012, Volkswagen a dégagé un bénéfice net record de 21,7 milliards d'euros, en hausse de 41% sur un an, un montant jamais atteint par une entreprise cotée sur l'indice vedette de la Bourse de Francfort, le Dax.