Logitech a publié un chiffre d'affaires de 469,1 millions de dollars au 4e trimestre de l'exercice 2012/13 (à fin mars), en baisse de 12%. Le fabricant de périphériques informatiques a affiché une perte trimestrielle de 35,9 millions de dollars, après un bénéfice de 28,3 millions de dollars il y a un an. L'EBIT est également négatif, de 37,3 millions de dollars, après un bénéfice de 23,7 millions de dollars, indique le communiqué de Logitech. La marge brute s'établit à 33,5%, contre 36,4% au 4e trimestre de l'exercice précédent. Ces résultats sont nettement inférieurs aux attentes. Perte annuelle Sur l'ensemble de l'exercice 2012/13, Logitech a essuyé une perte nette de 228 millions de dollars, après un bénéfice net de 71 millions de dollars sur l'exercice précédent. Le chiffre d'affaires a reculé de 9,4%, à 2,1 milliards de dollars. Le résultat d'exploitation boucle sur un solde négatif de 252,4 millions de dollars, après un résultat positif de 72 millions de dollars. En douze mois, les dépenses d'exploitation ont augmenté de 36%, à 959,7 millions de dollars. Un environnement macro-économique difficile et la faiblesse du marché des PC "ont bloqué notre activité au quatrième trimestre", a indiqué le directeur général Bracken Darrell, cité dans le communiqué. Et de signaler une progression de 6% des ventes de souris et de claviers sur les marchés américains et asiatiques. Pour l'exercice en cours, Logitech s'attend à un nouveau recul du chiffre d'affaires. Le groupe l'estime à environ 2 milliards de dollars. Il espère un résultat d'exploitation positif de 50 millions de dollars. Stabilisation annoncée Bracken Darrell est persuadé de pouvoir ramener son groupe dans la zone bénéficiaire. "A première vue, les résultats du 4e trimestre semblent identiques à ceux du 3e", a déclaré M. Darrell dans un entretien. "Mais à y regarder de plus près, on discerne des tendances réjouissantes, qui annoncent une stabilisation, voire une croissance", a-t-il ajouté. "Notre stratégie est très simple: accroître la rentabilité de notre métier de base, les périphériques d'ordinateurs, et générer de la croissance dans le mobile et les secteurs PC Gaming et Unified Communications", a-t-il indiqué. Pour la zone EMEA, qui a encore connu des problèmes, il table sur une stabilisation. Engagé dans un programme d'économies, Logitech a annoncé début mars vouloir biffer 140 emplois, soit 5% de ses effectifs hors production directe. Le groupe, dont le siège principal est basé en Californie, avait déjà biffé l'an passé 450 emplois, dont 36 en Suisse. Il veut par ailleurs réduire ses coûts de 16 à 18 millions de dollars pour l'exercice 2014. Un montant qui s'ajoute au programme d'économie de 80 millions de dollars lancé au printemps 2012. Des acquisitions restent envisageables, "dans tous les secteurs d'activité", selon le directeur général. Il exclut en revanche "des rachats importants dans des secteurs où nous ne sommes pas présents". Les désinvestissements déjà annoncés dans des secteurs comme la sécurité vidéo ou les télécommandes donnent lieu à des discussions avec des acheteurs potentiels. LifeSize (services de vidéoconférence), qui a inscrit une dépréciation de valeur du goodwill au 3e trimestre, restera une division à part entière de Logitech, a affirmé le CEO. L'action Logitech était durement sanctionnée dans les premiers échanges, après des résultats trimestriels qui n'ont pas répondu aux attentes du marché et une prévision de chiffre d'affaires annuel encore plus mauvaise que redouté. Logitech reste en chantier, selon Vontobel. La prévision de chiffre d'affaires annuel de 2 milliards de dollars pour l'exercice 2013-2014 traduit un nouveau recul et la prévision d'EBIT annuel de 50 millions de dollars est de 37% inférieure à ses prévisions, note l'analyste de Vontobel. La BC de Zurich (ZKB/BCZ) relève que la prévision de chiffre d'affaires est de 2% inférieure à la sienne, alors que l'EBIT visé est plus de 20% au-dessous de ses estimations. La BCZ va donc revoir ses prévisions.