Le haik tlémcenien est à l'honneur du 2 au 18 mai au palais de la culture "Abdelkrim Dali" de Tlemcen, à la faveur d'une grande exposition qui lui est consacrée à l'occasion de la célébration du mois du patrimoine. Ce haik, que portaient jadis toutes les femmes tlémceniennes, tend à disparaître à l'ère des mutations sociales ces dernières années où la djellaba ou encore le hidjab prennent le relais, a indiqué le directeur du palais de la culture, Tahar Arris. Cette exposition se veut une réhabilitation et une revalorisation de cet héritage patrimonial qui faisait partie de traditions culturelles et répondait aussi à un acte de foi, a-t-il soutenu. La tendance du haik vers la disparition a également nui aux dizaines de tisserands qui vivaient du métier de la confection de cette tenue connue localement par l'appellation "haik Laachaachi", du nom de celui qui a excellé dans sa fabrication. Le haik tlémcenien, à l'instar de celui d'Alger, qui comporte plusieurs types et plusieurs manières de le porter, est utilisé lors de différentes occasion, a expliqué El Hadja Salima, qui n'arrive pas à s'en défaire en dépit de sa rareté dans les temps actuels. Confectionné en coton ou en soie, ce haik est porté lors de différentes occasions, comme les mariages ou aussi dans la vie quotidienne pour faire les courses. A Tlemcen, les mariées portent le haik le jour de leur mariage à leur sortie de la maison parentale pour aller au domicile conjugal. Elles se drapent de ce morceau de tissu beau et raffiné pour couvrir la chedda (tenue traditionnelle de la mariée) durant son trajet vers le domicile conjugal. Cette manifestation sera agrémentée par des spectacles musicaux et poétiques et animée également par le ballet national qui présentera différentes danses populaires puisées du terroir, aussi riche que varié.