L'assurance contre les effets des catastrophes naturelles (CAT-NAT), a vu son chiffre d'affaire, progressé timidement en 2012 pour 1,5 milliard DA, a indiqué hier le président de l'UAR. Quelque 520 000 contrats CAT-NAT ont été enregistrés en 2012, un nombre en hausse de 11% par rapport à l'année précédente, a fait savoir Amara Latrous, président de l'Union des assureurs et réassureurs, à la Radio nationale. En montant, le chiffre d'affaires de cette assurance, qui génère 6% des ventes de la branche IARD (incendie, accidents et risques divers), a évolué de 2,4% en 2012, selon le bilan du Conseil national des assurances (CNA). Invité à s'exprimer sur les raisons du manque d'engouement des gens pour cette assurance en dépit de son caractère obligatoire, M. Latrous a souligné que la CAT-NAT aurait pu faire mieux "si l'Etat était moins généreux avec les sinistrés, si on arrivait à mettre en place des mesures de contrôle effectif pour cette assurance et si les gens cessaient de considérer que les accidents n'arrivaient qu'aux autres". Il a fait remarquer que le tarif de la CAT-NAT n'était pour rien dans son manque d'attractivité pour les souscripteurs, puisque ce tarif commence à partir de 1 500 DA/an. M. Latrous, également P-DG de la compagnie publique d'assurance SAA, a informé que l'UAR était en train de réfléchir aux moyens de rendre "effectif" le contrôle des contrats CAT-NAT. Des propositions concrètes seront bientôt présentées au ministère des Finances, a-t-il fait savoir. La contraction d'une assurance CAT-NAT pourrait, par exemple, être incluse dans la facture d'électricité ou d'eau pour ce qui est des propriétaires des biens immobiliers, a proposé M. Latrous. Il est à rappeler que l'Algérie se trouve sur une zone sismique très active en plus d'être exposée à de multiples risques de catastrophes naturelles comme les tempêtes, les inondations, les glissements de terrains, les pluies diluviennes et les coulées de boue. A une question sur le risque de la sécheresse qui n'est pas inclus dans la couverture CAT-NAT, il a laissé entendre que les assureurs travaillaient sur "un nouveau dispositif relatif à l'assurance sécheresse qui sera similaire au dispositif CAT-NAT", sans donner plus de précisions. Interrogé par ailleurs sur une éventuelle entrée de compagnies d'assurances publiques en Bourse, suite à la décision du gouvernement d'y intégrer un échantillon d'entreprises publiques, il n'a pas écarté qu'"une ou deux compagnies iront probablement" sur le marché financier. Pour rappel, cette assurance a été rendue obligatoire depuis dix ans, juste après le séisme de Boumerdès du 21 mai 2003. Le tremblement de terre de Boumerdès en 2003 avait fait près de 2 300 victimes et 5 milliards de dollars de dégâts recensés.