La 80e session ordinaire du Conseil économique et social arabe, qui s'est tenue dans la capitale égyptienne ce week-end sous la présidence du ministre algérien du Commerce, Hachemi Djaaboub, a permis de dégager un consensus sur les préparatifs du sommet économique de la Ligue arabe, prévu l'année prochaine au Koweït. De ce fait, l'Algérie, qui est retenue parmi les six pays choisis pour la préparation de ce sommet, compte inscrire la question du renforcement de la coopération interarabe parmi les priorités dudit sommet. Au lendemain de la clôture des travaux du Conseil économique et social arabe, le ministre du Commerce a fait savoir que lors de la réunion du Caire les participants, représentant les différents pays arabes, ont recommandé la nécessité d'associer les organismes qui représentent la société civile ainsi que le secteur économique privé des différents pays à l'élaboration des rapports à soumettre au sommet de 2008. Tel qu'envisagée par le ministre du Commerce, cette initiative d'élargir le sommet à l'intervention des différentes parties de la société aura pour objectif la diversification des visions au sein de la Ligue arabe, et ce, dans le but de ne pas limiter le contenu des rapports en question aux seules visions des gouvernements. "On constate une présence en force du secteur privé en matière économique aussi leur consultation et leur participation à la prise de décision constitue le seul moyen garantissant l'application des décisions prises par les responsables", a expliqué le ministre du Commerce à l'issue de la réunion du Caire. Dans la même perspective, lors du Conseil de la ligue, Hachemi Djaaboub a également exhorté tous les pays arabes à intensifier les efforts, à dépasser tous les obstacles qui entravent le développement dans la région et surtout à renforcer la solidarité à travers une approche commune. La démarche préconisée par le représentant du gouvernement algérien est allée du principe que les capacités dont disposent les économies arabes permettent largement aux pays de la région d'être les interlocuteurs de n'importe quelle puissance économique à travers le monde et s'imposer sur la scène internationale en tant qu'ensemble politique, économique et social cohérent, à partir d'une position de force. Dans le cadre des préparatifs du sommet arabe, le ministre du Commerce privilégie la question relative à l'examen des programmes et mécanismes susceptibles de renforcer les stratégies globales de développement. Et c'est dans cette optique que la réunion du Caire du jeudi dernier s'est penchée sur "les restrictions non douanières imposées par certains pays arabes", ce qui va de "la nécessité de parachever les règles d'origine préférentielles des marchandises arabes". Par ailleurs, il est utile de souligner que la nouvelle stratégie de développement adoptée par l'Algérie privilégie remarquablement la coopération régionale en multipliant les efforts pour davantage d'ouverture sur le marché arabe. En revanche, une réaction similaire a été remarquée auprès des milieux économiques des pays de la région en accordant plus d'intérêt aux opportunités d'investissement offertes par l'environnement économique national. Ce constat se confirme à partir du moment que les capitaux arabes représentent une majeure partie des IDE en Algérie. A l'avenir, c'est l'instauration d'une zone de libre échange pour les pays arabes qui est visée par l'Algérie si les contraintes viennent à être levées.