L'article du “New York Times” évoquant les livraisons de missiles antinavires Iakhont en Syrie est une provocation visant à monter en épingle la situation autour de ce pays du Proche-Orient, selon des experts. Le quotidien, se référant à des sources anonymes du gouvernement américain, affirme que la Russie aurait envoyé en Syrie des missiles antinavires Iakhont équipés de systèmes de visée modernisés rendant l'arme plus efficace. Le missile de croisière hypersonique Iakhont est destiné à éliminer les navires de surface malgré un puissant brouillage électronique. La portée de ce missile long de huit mètres et pesant trois tonnes atteint 300 kilomètres. Comme l'a fait remarquer le général Leonid Ivachov, président de l'Académie des problèmes géopolitiques, l'article du NYT vise seulement à trouver un prétexte pour attaquer la Syrie. "Les Américains cherchent aujourd'hui le moindre prétexte pour attaquer la Syrie. Ils ont commencé cette opération il y a deux ans, ont investi une certaine somme pour cela, ont créé des structures de commandement mais ils échouent. Ils n'y sont pas habitués. Et provoquer la panique autour de la Syrie vise à trouver une accroche. D'où les alarmes sur l'arme chimique, les missiles S-300, et ainsi de suite", analyse-t-il. Selon Ivachov, l'article mentionne le Iakhont car il ne s'agit pas d'une arme défensive et pourrait permettre d'accuser Damas d'agression. "Le S-300 dont la presse a parlé n'est pas un prétexte valable. Il s'agit d'une arme purement défensive. Le Iakhont est une arme offensive et c'est pourquoi les médias lancent cette campagne de désinformation", a-t-il déclaré. L'expert signale qu'il n'a jamais entendu parler d'une telle livraison. Igor Korotchenko, rédacteur en chef de la revue “Natsionalnaïa oborona” (Défense nationale), a déclaré que les missiles Iakhont avaient été fournis en Syrie avant la guerre civile et que l'article du NYT n'apportait aucun scoop. "Les systèmes de défense côtiers antinavires Bastion, dotés de missiles Iakhont, ont été fournis plus tôt. Les livraisons se sont poursuivies jusqu'à la phase active du conflit entre le gouvernement et les rebelles. On jette simplement de l'huile sur le feu", a déclaré l'expert. Il remarque que Damas achetait ces missiles antinavires pour protéger ses côtes car le Iakhont est une arme sol-mer très efficace. "La défense antiaérienne des navires modernes est aujourd'hui incapable de parer les missiles Iakhont à 100%", a déclaré Korotchenko.
Moscou prône la participation de Téhéran à la Conférence L'Iran, qui exerce une influence sur le régime de Damas, doit prendre part à la Conférence internationale sur la Syrie prévue en juin prochain, a indiqué le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, dans une interview au quotidien Rossiyskaya Gazeta. "Si tout le monde reconnaît que l'Iran bénéficie d'une importante influence sur la situation [en Syrie], il doit être représenté aux négociations en tant que participant du "cercle extérieur". J'en ai parlé à John Kerry. Il a dit être d'accord, ajoutant toutefois que plusieurs pays de la région s'opposeraient catégoriquement à cette initiative", a indiqué M.Lavrov. Et de rappeler que Téhéran n'avait pas pris part à la première conférence du Groupe d'action sur la Syrie, tenue à Genève en juin dernier. "L'Iran a alors été bloqué par nos partenaires américains - par l'administration du président Barack Obama", a souligné M.Lavrov. Dans un nouvel effort pour désamorcer la crise syrienne, les chefs de diplomatie russe et américain, Sergueï Lavrov et John Kerry, ont convenu début mai à Moscou de convoquer une conférence sur la Syrie dans le sillage de celle tenue à Genève en juin 2012.
23 combattants du Hezbollah tués à Qousseir Au moins 23 combattants des forces spéciales du mouvement chiite libanais Hezbollah sont morts dans les combats dimanche à Qousseir, dans le centre de la Syrie, a affirmé, hier, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Des sources crédibles ont informé l'OSDH que 23 membres d'élite du Hezbollah ont été tués et plus de 70 ont été blessés hier dans des combats dans la ville de Qousseir, affirme cette organisation qui s'appuie sur un réseau de sources médicales et de militants en Syrie. L'OSDH a affirmé qu'au moins 55 personnes ont été tuées à Qousseir dimanche, dont la majorité sont des rebelles. Ce chiffre n'inclut pas les combattants du Hezbollah et les soldats loyalistes. Au moins, 94 000 personnes ont été tuées depuis le début du conflit en mars 2011, selon l'OSDH, qui s'appuie sur un large réseau de militants, médecins et avocats sur le terrain.