La Russie dit finaliser les livraisons de ses missiles de défense aérienne à la Syrie. La déclaration est du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov «pour que la Syrie, qui est le pays importateur, ait la possibilité de se défendre contre des frappes aériennes». «La Russie vend des missiles depuis longtemps. Elle a signé des contrats et finalise les livraisons en vertu des contrats signés. Ceci n'est interdit par aucun accord international», a affirmé le chef de la diplomatie russe, anticipant les réactions des Occidentaux. L'annonce vient au moment où un ballet diplomatique est perceptible à Moscou à propos de la crise syrienne. Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, en tournée en Europe s'est entendu avec Moscou pour organiser d'ici fin mai une conférence internationale dans le but d'un règlement politique conforme à un accord conclu à Genève le 30 juin 2012 entre les grandes puissances. Seul bémol, cet accord ne précise pas le sort du président syrien Bachar al-Assad et l'opposition syrienne continue de considérer son départ comme condition sine qua none à toute discussion. Ce rapprochement américano-russe a été salué par Damas qui s'est dit confiant en la fermeté de la position de Moscou. Lavrov s'est, pour sa part, entretenu avec le médiateur international Lakhdar Brahimi, qui a accepté de rester à son poste à la suite de l'initiative américano-russe. D'un autre côté, Damas a annoncé qu'il répliquerait immédiatement et durement à toute nouvelle agression d'Israël contre son territoire. Hassan Nasrallah le secrétaire général du Hezbollah a assuré que «la riposte syrienne aux raids israéliens sur son territoire sera de fournir au Hezbollah de nouveaux types d'armes». «La réponse syrienne est hautement stratégique parce qu'elle implique également l'ouverture du front du Golan aux combattants de la résistance», a précisé le responsable du Hezbollah, qui avait humilié l'armée israélienne en 2006 lors d'une agression sanglante et dévastatrice contre le Liban. «Vous, Israéliens, vous avez dit que votre objectif est d'anéantir les capacités de la résistance qui augmentent, mais la Syrie va nous approvisionner en nouveaux types d'armes même si cela brise l'équilibre», a dit le chef du Hezbollah. «Nous allons les utiliser pour défendre notre peuple et notre pays», a encore dit Nasrallah. «Chacun sait combien la Syrie était un soutien pour les Palestiniens et la résistance libanaise» ajoutera Nassrallah. «Dans tout le monde arabe, aucun régime n'a fait autant que celui de Bachar al-Assad», a-t-il ajouté, en précisant que c'est à cause de ce soutien qu'Israël lance ses raids contre la Syrie. Le 30 avril, Nasrallah avait reconnu pour la première fois l'engagement de ses militants aux côtés de Damas dans les combats en Syrie. Il avait par ailleurs affirmé que les «amis de la Syrie» ne permettraient pas la chute du régime de Bachar al-Assad. Les autorités syriennes ont par ailleurs assuré qu'elles étaient prêtes à accueillir immédiatement une commission d'enquête de l'ONU sur les armes chimiques «pour enquêter sur ce qui s'est passé à Khan al-Assal» le 23 mars près d'Alep. Damas a accusé l'opposition d'avoir eu recours à des armes chimiques et demandé une enquête de l'ONU. Damas avait dit à l'ONU que «si l'enquête à Khan al-Assal s'avérait professionnelle, honnête, neutre nous serions d'accord pour examiner les autres cas». M. B./Agences