Ils sont environ 500 cacaoculteurs issus des bassins de production du Cameroun, qui sont réunis depuis jeudi au palais des Congrès de Yaoundé. Ils sont là dans le cadre d'une rencontre de deux jours avec les industriels européens du cacao. L'objectif étant d'expliquer aux Camerounais les exigences du marché et des consommateurs européens de cacao, pour que leurs produits soient mieux vendus. Ainsi donc, les membres de l'Association européenne du cacao (ECA) et de la Fédération du commerce du cacao (FCC) ont en des termes simples, édifié les producteurs sur le trajet que doit suivre le cacao, de la fève au produit fini ; les exigences des transformateurs quant à la qualité de la matière première. Ici, les techniques qu'on leur enseigne régulièrement en matière de cueillette, d'écabossage, de fermentation, de séchage ont été redites, entre autres. Et on a appris que le Cameroun serait même plus exigeant sur certains points que les acheteurs européens. " Nous avons constaté qu'au Cameroun, on rejette les fèves qui ont des tâches blanches. Pour nous, elles sont bonnes, car il ne s'agit pas de moisissure ", a expliqué Filipa Secretin, de la FCC. Cependant, le pays doit encore relever le niveau de la qualité des fèves proposées à l'exportation pour revaloriser l'image du pays dans le domaine. Notamment en respectant scrupuleusement toutes les étapes de conditionnement. Car de l'avis de Mme Secretin, chaque lot de cacao qui est envoyé à un transformateur doit être homogène pour garantir la meilleure qualité du produit fini. Cette rencontre, ouverte par Luc Magloire Mbarga Antagana, ministre du Commerce, est organisée par le Conseil interprofessionnel du cacao et café (CICC). Elle s'achève cet après-midi par une conférence de presse des industriels européens.