Les banques françaises BNP Paribas et Crédit Agricole seraient les candidats les mieux placés pour une prise de participation à hauteur de 51 % dans le capital du Crédit Populaire d'Algérie (CPA), selon des informations publiées par le quotidien économique français La Tribune dans son édition d'hier. Le journal souligne que cette privatisation, la première concernant une banque publique, pourrait rapporter la somme record de 1,1 milliard d'euros aux caisses de l'État.Il serait utile de rappeler dans ce contexte que le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, a annoncé la semaine dernière que l'ouverture des plis des offres techniques des six banques préqualifiées est prévue pour début octobre 2007, avant d'ajouter que le processus de privatisation du CPA est actuellement dans la phase de remise des plis des offres techniques par les banques préqualifiées, en attendant de choisir l'éventuel repreneur du CPA. Notons que les six banques préqualifiées à savoir BNP Paribas (France), Citibank (Etats-Unis), Crédit Agricole (France), Natexis-Banque Populaire (France), Santander (Espagne) et Société Générale (France), sont à l'affût et réitèrent chaque fois leur intérêt pour la première banque publique à être privatisée en Algérie. Dans ce contexte, Michel Pébereau, président de BNP Paribas a indiqué, récemment à Alger, que BNP-Paribas est "très intéressée par le processus de privatisation du CPA. Nous sommes une banque particulièrement bien placée par rapport aux autres candidats, vu notre position de leader dans le Bassin méditerranéen et le Golfe". En tout état de cause, il semble difficile aujourd'hui de dire qui reprendra le CPA. Dans son choix, le gouvernement n'a pas le droit à l'erreur. Un éventuel échec de l'ouverture du capital du CPA aurait des conséquences néfastes sur l'avenir de cette banque et la réforme bancaire en général. Il faut dire aussi, que l'enjeu est très important. En effet, le CPA détient 12% du marché bancaire algérien. Le capital social de cette banque publique, qui emploie environ 2 500 salariés, a été augmenté, en 2005, à 21,6 milliards de DA.Le CPA a engrangé 7,9 milliards de dinars de bénéfice en 2006 sur un bilan total de 487,86 milliards de dinars, il sera affecté à hauteur de 95% en dividendes et le reste sera placé au titre des réserves légales. En septembre dernier, le capital de la banque avait été augmenté de 4 milliards de dinars pour atteindre 29,3 milliards de dinars sur décision du Conseil de la monnaie et du crédit.