Le Venezuela est une république fédérale d'Amérique du Sud connue pour sa biodiversité et sa beauté naturelle. Selon la légende, Christophe Colomb, en débarquant au Venezuela, fut tellement épris par le paysage qu'il l'appela Tierra de Gracia (Terre de Grâce), qui est devenu le surnom du pays. La République bolivarienne du Venezuela est un pays de la côte nord de l'Amérique du Sud. À l'origine, le territoire de l'actuel Venezuela était habité par plusieurs peuples, dont des Caraïbes, des Arawaks et des Cumanagotos. Christophe Colomb fut le premier navigateur à atteindre cette région en 1498, lors de son troisième voyage. En 1520, les Espagnols commencèrent à coloniser les îles et les régions côtières. Coro, fondée en 1527, fut la première colonie d'importance. Les habitations des autochtones añu construites sur pilotis inspirèrent aux premiers explorateurs européens le nom de Venezuela, c'est-à-dire "Petite Venise". Si le pétrole a fait la richesse du Venezuela, c'est d'abord et avant tout sa géographie qui est son véritable trésor. Plaines, plateaux, haut sommets et plages de sable blanc offrent des paysages exceptionnels. Le Venezuela possède des frontières avec le Guyana à l'est, le Brésil au sud, la Colombie à l'ouest, et la mer des Caraïbes au nord. Sa capitale est Caracas. Le président actuel est Hugo Chávez Frias, depuis le 2 février 1999 (réélu le 30 juillet 2000 et le 3 décembre 2006). Hugo Chávez a remporté toutes les élections avec 60 % des voix environ depuis celle qui l'a porté au pouvoir. L'Etat est une Démocratie participative. La Constitution vénézuélienne, inspirée des principes de Simón Bolivar a été votée par référendum le 30 décembre 1999. Cap sur la réforme En janvier 2007, le président a annoncé vouloir réformer en profondeur la constitution, afin d'aller vers la création d'une "République socialiste du Venezuela ".Chaque État du Venezuela est dirigé par un gouverneur élu lors d'élections au suffrage universel. La Constitution Bolivarienne de 1999 oblige le gouvernement à " renverser les données économiques qui, dirigées par le FMI, (Fonds monétaire international) avaient été la cause de la "décennie perdue" (1985-1995), et ses terribles effets négatifs sur les populations et leurs systèmes économiques ". Le président Chávez applique cette Constitution avec insistance. Son action politique est centrée sur le renforcement du rôle de l'Etat par le biais de nationalisations et la revalorisation du pétrole, principal produit d'exportation du pays. Elle vise à se libérer des impositions d'une lourde dette, qui grevait en 1998 50% du budget national, en la payant. Le gouvernement cherche aussi à satisfaire la dette sociale d'urgence : santé, alimentation, éducation. De nouvelles lois sont rédigées concernant la réforme agraire, la banque centrale, l'exploitation d'hydrocarbures (gaz, pétrole), la fiscalité, le contrôle de monnaies et devises, etc. En 2007, M. Hugo Chávez a accéléré la mise en œuvre de sa politique sociale (recentralisation des ministères de la santé, du logement et de la sécurité alimentaire), de la réforme agraire (inventaire, récupération et distribution de toutes les terres non ou mal exploitées à des coopératives) et de la récupération par achats des services publics et industries stratégiques, privatisées dans les dernières décennies (électricité, eaux, télécommunications, industrie pétrolière et minière : fer, aluminium or et diamants). Dans l'industrie pétrolière, les partenaires commerciaux étrangers doivent désormais se contenter d'une participation minoritaire dans toutes les sociétés. Le taux de croissance le plus élevé d'Amérique latine La principale activité économique du Venezuela est l'exploitation et le raffinage du pétrole pour l' exportation et la consommation intérieure. Le secteur pétrolier domine l'économie avec à peu près un tiers du PIB. Le pétrole est la ressource naturelle la plus abondante; elle est traitée par la société pétrolière nationale PDVSA depuis 1975. Le Venezuela a connu une récession économique importante à la fin des années 1990, conséquence de la politique prônée par le gouvernement de Carlos Andrés Pérez. Avec, l'arrivée du président Chavez au pouvoir, la tendance a commencé à être inversée. En 2001, la croissance du Produit intérieur brut ou PIB fut de 2,7%. A partir de 2002 on changea le régime des changes, passant d'un régime à taux libre flottant vers un régime à taux fixe contrôlé par le gouvernement. Durant l'année 2004, le Venezuela a connu un taux de croissance du PIB de 17 % (un des plus haut du monde, selon les chiffres officiels et ceux du FMI), permettant de récupérer presqu'intégralement les déboires antérieurs. La réalisation du référendum révocatoire présidentiel, avec le triomphe du président Chavez soutenu par 60% des suffrages, a amélioré l'ambiance politique et a affecté positivement l'économie. Les investissements sociaux du gouvernement ( par le biais des "misiones" ) dans les domaines éducatifs, alimentaires et médico-sanitaires, réussi progressivement à augmenter la qualité de vie des citoyens aux ressources les plus faibles (70% de la population). Le 3 mars 2005 la monnaie a été dévaluée face au dollar américain, le taux de change officiel passant de 1.920 à 2.150 bolívars par dollar. En 2005 le Venezuela a présenté une balance très largement positive pour ses comptes extérieurs (31 milliards de dollars), grâce au fait que les exportations ont atteint un record historique de 56 milliards de dollars, ce qui a fait du pays le troisième exportateur en importance en Amérique latine, derrière le Mexique et le Brésil. En même temps les importations ont totalisé 25 milliards de dollars. Enfin les réserves internationales ont atteint quasi 30 milliards de dollars . Avec les prix élevés des produits pétroliers (principal produit d'exportation) et la nouvelle politique pétrolière que le gouvernement met en place, on prévoit pour les prochaines années un grand développement social et économique. Le Venezuela a terminé 2005 avec une croissance de l'économie de 9,4% du Produit intérieur brut, se situant ainsi en première place parmi les pays du continent (cela pour la deuxième année consécutive ), et a enregistré l'inflation la plus basse des 7 dernières années, baissant jusqu'à 8,9% selon les chiffres de la "Banco Central de Venezuela" (BCV) et du CEPAL. Début 2007 le président Chavez annonce la re-nationalisation des compagnies de télécommunications et d'électricité (privatisés depuis environ une décennie), la fin de l'indépendance de la banque centrale et une révolution socialiste. Le 30 avril 2007, Hugo Chavez annonce le retrait du Venezuela du FMI (dont le pays a remboursé tous ses emprunts en avance grâce aux rentrées d'argent dû à l'exploitation pétrolière) et de la Banque mondiale. Il a également annoncé le jour d'avant que " l'Amérique latine en général irait mieux sans la Banque mondiale et le FMI, soutenus par les États-Unis ".