L'accélération de la tension entre le Venezuela et la Colombie après les récentes accusations du gouvernement colombien, mené par le président Alvaro Uribe, sur la présence présumée de guérilleros des FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie) et du ELN (Armée de Libération Nationale) sur le territoire vénézuélien. Ces accusations ont fait réagir, le président vénézuélien Hugo Chavez, annonçant qu'il n'assistera pas à la cérémonie d'investiture prévue le 7 août, du prochain chef de l'Etat, récemment élu en Colombie, Juan Manuel Santos. Par ailleurs, et suite à la décision de Caracas de rompre ses relations avec la Colombie, le gouvernement vénézuélien a réclamé de manière urgente la tenue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Union des nations sud-américaines (UNASUR). La lettre adressée au président de cet Union l'équatorien Rafaél Correra dénonce l'agression de Bogota. Le ministre des Affaires étrangères vénézuélien Nicolas Maduro a déclaré " au vu de la présence de basses étrangères en territoire colombien, cette nouvelle agression dessine un scénario pour une escalade dangereuse ". Le président Hugo Chavez a qualifié pour sa part les accusations colombiennes selon lesquelles son pays abriterait des rebelles des FARC de " canular " et de prétexte pour une " possible invasion " de son pays appuyée par les Etats-Unis. Chavez reproche à son homologue sortant Alvaro Uribe d'être " l'instrument de l'impérialisme américain ". Intervenant lors d'une réunion à Caracas de syndicalistes du continent, Chavez à accuser les Etats-Unis de viser son régime dans le principal pays producteur de pétrole en Amérique du Sud. " A présent la Colombie est une grande base yankee ", a-t-il ajouté, en référence à l'accord de défense conclu l'an dernier et permettant à l'armée américaine d'utiliser les bases de Colombie. " Ce vaste canular selon lequel il y aurait, ici au Venezuela, je ne sais combien de milliers de terroristes, ce mensonge est l'excuse parfaite pour tenter d'envahir le Venezuela, a déclaré le président Chavez, avant d'ajouter qu'une telle invasion déclencherait une " guerre de cent ans ". En cours de semaine, le représentant de la Colombie a devant le Conseil permanent de l'OEA, présentés des photos, des vidéos, des témoignages et des cartes prouvant, selon lui, qu'environ une dizaine de camps abritant prés de 1500 guérilleros se trouvaient au Venezuela. L'ambassadeur a fait preuve de véhémence selon les témoins, rapportent plusieurs médias de la région. Ce à quoi, le président Hugo Chavez a pris la décision de rompre les relations diplomatiques avec la Colombie. " Nous n'avons pas d'autre choix, par dignité, que de roimpre totalement nos relations avec le pays frère qu'est la Colombie. Nous allons connaître des jours dangereux et j'ai placé la zone frontière en état d'alerte ", a-t-il précisé. A ce propos, le président Fidel Castro a souligné dans ses récentes interventions l'existence de deux lieux hautement périlleux et à partir desquels pouvait se déclencher un conflit nucléaire, il parlait de l'Iran où s'était rassemblé une armada composé de 10 navires américains avec porte-avions et d'un navire israélien, bien décidé à inspecter les navires iraniens à partir du 8 août quand le temps prévu par la négociation des sanctions le permettait. " Par parenthèse retenez cette date et comparez là à celle de la passation des pouvoirs d'Uribe à Santos, et aux élections qui doivent avoir lieu en septembre au Venezuela ". Pour certains médias de la presse sud-américaine, il n'est sans doute pas simple d'être le successeur d'Alvaro Uribe, Juan Manuel Santos, son héritier politique, élu sur une promesse de continuité sécuritaire. Santos à une divergence avec son prédécesseur, il voulait normaliser les relations de la Colombie avec son voisin le Venezuela ". Comme l'a souligné Fidel Castro, l'Amérique latine ne présente pas d'intérêt stratégique mondial seulement pour les Etats-Unis, mais cet intérêt est important puisqu'il s'agit des " ressources indispensables pour mener leur guerre totale sur le reste du monde ". Et c'est en ce sens que le Venezuela est particulièrement visé parce que le gouvernement et le peuple qui détiennent ces ressources ne veulent pas les consacrer à la guerre impériale. Au vu de la pression exercée, tout indique que la Colombie et le Costa Rica sont les deux lieux essentiels à l'agression qui menace le Venezuela, un des pays ayant les plus fortes réserves en pétroler et autres richesses minérales. En effet à quelques encablures du Venezuela, le Costa Rica, un pays qui officiellement n'a pas d'armée est devenu une base avec encore là une formidable armada américaine en train de s'installer. Le Panama qui contrôle le passage vers le Pacifique est en train de connaître des événements sanglants,, une révolte populaire et une répression féroce.