Les travaux de plusieurs séminaires et ateliers thématiques ont été ouverts simultanément, avant-hier matin, à Marrakech et ce, en prélude aux assemblées annuelles de la Banque Africaine de Développement (BAD) qui démarreront officiellement jeudi dans la cité ocre. Lors de ces séminaires et ateliers thématiques, les participants auront à débattre de plusieurs thématiques liées, entre autres, à "la politique pour la transformation structurelle en Afrique : quel rôle pour les clubs de réflexion", "la politique de diffusion et d'accès à l'information", "stimuler le secteur privé africain pour le financement et les opportunités d'affaires", et "besoin du secteur de l'énergie en Afrique : renforcement des capacités dans le secteur de l'énergie". Les travaux de ces séminaires et ateliers de cette première journée seront axés également sur "l'indice de la croissance inclusive en Afrique", "le dialogue sur la gouvernance : mettre l'obligation de rendre compte au cœur des prestations de service", "de la stabilité à la croissance : indicateur stratégiques de l'investissement et du maintien de la dynamique de croissance" et "transparence, responsabilité et participation citoyenne". Lors de ces rencontres simultanées, les participants prendront connaissance également des grands axes d'un rapport sur la compétitivité en Afrique (RCA) 2013, intitulé "Connecter durablement les marchés de l'Afrique" ainsi que les grandes lignes d'un rapport sur le développement de l'Afrique en 2012. Initiées jusqu'au 31 mai courant à Marrakech sous le thème "La transformation structurelle de l'Afrique", les assemblées annuelles de la BAD connaissent la participation de plus de 2.500 délégués représentant plus de 70 pays. De l'avis des organisateurs, la transformation économique du continent africain constitue la pierre angulaire de la nouvelle stratégie décennale (2013-2022) du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD). Cette stratégie, qui a été approuvée par le conseil d'administration de la Banque, met l'accent sur la qualité et le caractère durable de la croissance. Son approbation par les administrateurs est l'aboutissement d'un large et profond processus de consultations, aussi bien au sein de la Banque qu'à l'extérieur. Pour le président de la BAD, Donald Kaberuka, cité dans un document de cette institution, cette stratégie réaffirme les choix stratégiques de la Banque que sont les infrastructures, l'intégration économique et le secteur privé. Elle trace la voie à suivre pour parvenir à une croissance inclusive, partagée par tous les citoyens, de tous âges, sexes et régions et qui tient particulièrement compte des Etats fragiles d'Afrique, où vivent 200 millions de personnes. Cette stratégie met aussi l'accent sur le renforcement de la résilience au changement climatique et la gestion durable des ressources naturelles, relevant que cette feuille de route dégage les cinq domaines sur lesquels la Banque axera ses activités pour améliorer la qualité de la croissance en Afrique. Il s'agit notamment du développement de l'infrastructure, de l'intégration économique régionale, du développement du secteur privé, de la gouvernance et la responsabilisation, du développement des compétences et de la technologie. La nouvelle stratégie propose aussi de rechercher des modalités nouvelles et innovantes de mobilisation des ressources pour accompagner la transformation de l'Afrique, notamment en utilisant de façon optimale ses propres ressources. Le recours accru aux partenariats public-privé, les arrangements de cofinancement et les instruments d'atténuation des risques attireront de nouveaux investisseurs.