La détérioration de la situation sur le plateau du Golan a été évoquée par téléphone entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, a annoncé un communiqué de la diplomatie russe. Les interlocuteurs "ont évoqué la situation militaire et politique en Syrie dans le contexte de l'aggravation substantielle de la situation dans la zone de désengagement entre la Syrie et Israël sur le plateau du Golan, ainsi que les préparatifs de la conférence internationale sur la Syrie", selon le communiqué. Plusieurs casques bleus ont été blessés cette semaine lors d'un échange de tirs au Golan. La partie du plateau contrôlée par Damas est depuis longtemps une zone de combats entre les troupes gouvernementales et les rebelles anti-Assad. Selon les informations diffusées la veille par les médias, les groupes armés d'opposition ont pris le contrôle de l'unique point de passage entre Israël et la Syrie sur le plateau du Golan. Peu de temps après, ce site a été reconquis par les troupes gouvernementales. Le même jour, l'Autriche a annoncé son intention de retirer les Casques bleus autrichiens déployés dans cette région. Vienne a motivé sa décision par la "menace inadmissible" qui pesait sur la vie de ses Casques bleus. Le président russe Vladimir Poutine a fait savoir avant-hier que Moscou était prêt à dépêcher un contingent russe pour remplacer les militaires autrichiens au sein la Force des Nations unies chargée d'observer le désengagement entre la Syrie et Israël (FNUOD). Le mandat de la FNUOD n'autorise pas la présence de casques bleus russes Le mandat de la Force de l'ONU chargée d'observer le désengagement entre la Syrie et Israël (FNUOD) n'autorise pas l'envoi de Casques bleus russes sur le plateau du Golan en remplacement des militaires autrichiens déployés dans la "zone tampon" entre la Syrie et Israël, a annoncé, avant-hier soir, lors d'un point de presse le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky. "Nous sommes reconnaissants à la Russie pour sa proposition de dépêcher ses troupes au Golan, mais l'accord de désengagement et le protocole signés entre la Syrie et Israël n'autorisent pas la participation des membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU aux opérations de la FNUOD", a déclaré M. Nesirky, prié de commenter la proposition de Moscou. Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que la Russie était prête à remplacer les Casques bleus autrichiens sur le plateau du Golan. Le président a dans le même temps souligné que cela pourrait se faire uniquement sur demande de l'ONU et à condition que les pays de la région acceptent ce changement. L'Autriche a annoncé la veille son intention de retirer ses Casques bleus déployés dans la zone de désengagement entre la Syrie et Israël. Vienne a motivé sa décision par la "menace inadmissible" qui pesait sur la vie des casques bleus autrichiens dans cette région. Le Liban refuse d'être entraîné dans le conflit L'armée libanaise est prête à répondre par la force aux provocations visant à entraîner le Liban dans le conflit syrien, rapportaient des médias internationaux, se référant à une déclaration du commandement des forces armées du pays. "Le commandement de l'armée appelle les citoyens à se méfier du complot visant à rejeter le Liban en arrière et à l'entraîner dans une guerre absurde", lit-on dans le document, qui prévient que l'armée répondra "aux armes par les armes". Le secrétaire général du mouvement politique chiite libanais Hezbollah (Parti de Dieu), Hassan Nasrallah, a récemment reconnu que ses combattants participaient au conflit en Syrie, aux côtés de l'armée de Bachar el-Assad. En réponse, le chef d'état-major de l'Armée syrienne libre (ASL, opposition), Salim Idriss, a menacé le Liban de représailles sur son territoire. Le conflit syrien fait monter la tension à l'intérieur du Liban. Le pays est profondément divisé entre les partisans du régime syrien et un camp farouchement hostile à Damas et appuyant la rébellion.