Les cours de l'or et de l'argent se sont maintenus tout au long de la semaine, évoluant dans des fourchettes étroites, avant de chuter vendredi en fin de séance après la publication du rapport mensuel sur l'emploi américain. Or L'or a chuté vendredi en fin de séance, à 1 381,30 dollars l'once après avoir évolué toute la semaine autour des 1 400 dollars. C'est la publication des chiffres américains sur l'emploi, montrant une hausse plus importante que prévu des créations d'emplois, qui a occasionné ce recul. La première économie mondiale a créé 175 000 emplois de plus qu'elle n'en a détruit en mai, alors que les analystes tablaient sur 159 000 embauches nettes. Or cette amélioration du marché du travail aux Etats-Unis pourrait amener la Réserve fédérale américaine (Fed) à diminuer ses mesures d'aide à l'économie du pays. Cette aide, sous forme d'injections massives de liquidités dans le système financier américain, dilue la valeur du billet vert, poussant les investisseurs vers des actifs considérés comme un refuge contre la hausse des prix, comme c'est le cas de l'or. Durant le reste de la semaine, l'or s'était maintenu autour des 1.400 dollars malgré les mesures prises par l'Inde, premier consommateur mondial d'or, pour limiter les importations de métal jaune. S'inquiétant d'un déficit commercial croissant, le gouvernement indien a relevé les droits de douanes sur l'or de 6% à 8% tandis que la Banque centrale indienne a demandé aux banques de ne pas encourager l'achat d'or chez leurs clients. "Il faut s'attendre à ce que le ralentissement de la demande d'or en Inde pèse sur les prix", ont estimé les analystes de Commerzbank, indiquant que la bonne résistance du métal jaune cette semaine devait être attribuée à la faiblesse du dollar. "Après tout, c'est la solidité de la demande physique (d'or) en Chine et en Inde - les deux plus grands consommateurs d'or - qui avait permis d'amortir les énormes sorties de capitaux des ETF", ces fonds d'investissement adossés à des stocks physiques d'or, rappelait-on chez Commerzbank. Ces fonds connaissent des retraits massifs depuis quelques mois et surtout depuis les 13 et 15 avril, séances durant lesquelles l'or s'est effondré de plus de 200 dollars. Les ETF ont donc dû se débarrasser de "495 tonnes de métal jaune depuis le début de l'année, ce qui représente presque autant que les achats des banques centrales en 2012", ont noté les experts de Commerzbank. Sur le London Bullion Market, l'once d'or a terminé la semaine à 1 386,00 dollars au fixing du soir, contre 1 394,50 dollars la semaine précédent. Argent Dans le sillage de l'or, l'argent (considéré comme une option alternative meilleur marché au métal jaune) a enregistré une baisse cette semaine, après avoir frôlé les 23 dollars au cours de la semaine. L'once d'argent a terminé la semaine à 22,60 dollars, contre 22,57 dollars sept jours auparavant. Platine/Palladium Les métaux platinoïdes, dont le principal débouché est l'industrie automobile (qui les utilise pour la construction de pots catalytiques), ont fortement augmenté cette semaine, portés par la faiblesse du dollar et des craintes sur la production en Afrique du Sud. "Il y a encore eu de violents affrontements entre des organisations syndicales rivales à la mine de Marikana en Afrique du Sud, ce qui montre à quel point la situation du plus grand producteur de platine est précaire et soulève des inquiétudes sur l'offre mondiale de platine", ont souligné les analystes de Commerzbank. La production de platine est tombée à son plus bas en douze ans en Afrique du Sud l'année dernière, à 5,64 millions d'onces, en raison de grèves et d'interruptions de production dans ce pays qui génère 70% de l'offre mondiale, selon les données de Johnson Matthey, le premier affineur mondial de platinoïdes. Sur le London Platinum and Palladium Market, l'once de platine a terminé la semaine à 1.505 dollars, contre 1 459 dollars une semaine auparavant. L'once de palladium a fini à 754 dollars, contre 744 dollars la semaine précédente.
Les prix des métaux de base trébuchent Les prix des métaux industriels échangés au London Metal Exchange (LME) ont connu une évolution contrastée cette semaine, trébuchant en fin de semaine à cause des chiffres de l'emploi américain après avoir atteint des maximums depuis le printemps. Tout comme l'or, les cours des métaux de base ont mal réagi à la publication du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis. Faisant état d'une amélioration du marché du travail dans la première économie mondiale (175.000 créations nettes d'emplois contre 159 000 selon les prévisions des analystes), ce rapport pourrait encourager la Réserve fédérale américaine (Fed) à limiter ses mesures d'aide dans le futur. Ce soutien de la Fed, sous forme d'injections massives de liquidités dans le système financier américain, dilue la valeur du billet vert, poussant les investisseurs munis d'autres devises vers les actifs libellés en dollars, comme c'est le cas des métaux industriels. La perspective du ralentissement de ces injections a donc poussé le dollar à la hausse, pénalisant les matières premières. Le rapport sur l'emploi "a eu des conséquences baissières sur les prix des matières premières, qui ont reculé rapidement dans les minutes qui ont suivi la publication des données", a ainsi souligné Matt Basi, de CMC Markets. Jusque-là, les métaux industriels avaient pourtant signé une bonne semaine, marquant pour la plupart des maximums depuis plusieurs mois. L'ALUMINIUM est ainsi monté à 1 981 dollars mercredi, son plus haut niveau depuis le 15 mars, après l'annonce par le numéro un chinois de l'aluminium, Chalco, d'une réduction temporaire de sa production de 380 000 tonnes (environ 10% de ses capacités). D'autres grandes entreprises du secteur, l'américain Alcoa et le russe Rusal, ont également annoncé des réductions de capacités. Mais "cela reste insuffisant pour réduire durablement les excédents dont souffre le marché mondial de l'aluminium", ont prévenu les experts de Commerzbank. Le ZINC et le PLOMB ont également atteint un maximum depuis la mi-mars mercredi, à respectivement 1 970 dollars la tonne et 2 259 dollars la tonne. De son côté, le NICKEL a connu en début de semaine un plus haut depuis la mi-avril, à 15 600 dollars, porté par des rumeurs d'achats massifs de la part de la Chine et par une hausse de la production d'acier inoxydable, le principal débouché de ce métal blanc argenté. Enfin, malgré des inquiétudes sur la production dans la mine géante de Gasberg en Indonésie (environ 4% de l'offre mondiale de métal rouge), le CUIVRE s'est moins bien comporté que les autres métaux de base cette semaine, n'atteignant pas de plus haut significatif. La mine contrôlée par le groupe américain Freeport-McMoRan est fermée depuis la mi-mai suite à un accident ayant causé la mort de 28 mineurs et devrait le rester jusqu'à la fin de l'enquête prévue dans deux à trois mois. "Des déclarations du ministre indonésien de l'Economie suggèrent que la fermeture pourrait être bien plus courte", ont expliqué les analystes de Barclays, soulignant également que le groupe pouvait utiliser ses stocks "probablement équivalent à un mois de production" pour maintenir ses livraisons. Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait cette semaine à 7 245 dollars, contre 7 270 dollars la semaine précédente. L'aluminium valait 1 953 dollars la tonne, contre 1 902 dollars. Le plomb valait 2 168,50 dollars la tonne, contre 2 183 dollars. L'étain valait 21 000 dollars la tonne, contre 20 900 dollars. Le nickel valait 15 050 dollars la tonne, contre 14 670 dollars. Le zinc valait 1 908,25 dollars la tonne, contre 1 912 dollars.