Le chef d'état-major libyen Youssef al-Mangouch, régulièrement dénoncé pour le retard dans la formation d'une armée, a présenté, avant-hier, sa démission, au lendemain de violences meurtrières à Benghazi (est), a annoncé le Congrès général national (CGN). Le chef d'état-major a présenté sa démission, qui a été acceptée par le Congrès, a déclaré Abdallah al-Gmati, membre du CGN, précisant que cette assemblée, la plus haute autorité politique du pays, se préparait déjà à voter la suspension de M. Mangouch. La démission de M. Mangouch a été validée par un vote du CGN, a précisé un autre membre de l'assemblée. Le CGN a aussi décidé de donner au gouvernement deux semaines pour mettre en place un plan visant à dissoudre les groupes armés et à intégrer leurs membres de manière individuelle au sein des forces régulières, a ajouté M. Al-Gmati. En mai, le CGN avait déjà décidé de remplacer M. Mangouch, en précisant les critères selon lesquels son remplaçant devrait être choisi. M. Mangouch est souvent accusé de défendre et de donner de la légitimité aux groupes armés souvent lourdement armés, composés d'anciens rebelles ayant combattu le régime de Mouammar Kadhafi en 2011.