Selon les chiffres du Centre national de l'informatique et des statistiques (CNIS) des Douanes, la facture des importations de l'Algérie en médicaments et en produits pharmaceutiques a atteint 606,26 millions de dollars (usd) durant les quatre premiers mois de 2013, contre 698,3 millions usd à la même période en 2012, soit une baisse de 13,2%. Les quantités des médicaments importées ont, quant à elles, enregistré une hausse de 16.8 %, passant de 10.295 tonnes durant les quatre premiers mois de l'année écoulée à 12.027 tonnes à la même période en 2013. Ce recul de la facture des médicaments s'explique par une baisse en terme de valeur de plus de 12% des médicaments à usage humain qui ont représenté plus de 95% des importations globales de médicaments de l'Algérie durant cette période. Les produits parapharmaceutiques ont eux aussi contribué au recul de la facture des importations globales, En effet, ces derniers ont enregistré une forte baisse de plus de 39% en termes de valeur. Il est à préciser que les produits parapharmaceutiques viennent en seconde position avec 16,38 millions usd, contre 27,10 millions usd, en baisse de 39,18%, a fait savoir le même centre. En dépit de ce recul, la facture des médicaments à usage humain reste toujours salée. En effet, celle-ci a atteint 579,5 millions usd, contre 662,9 millions usd durant la période de référence, enregistrant ainsi une baisse de 12,57%, selon le CNIS. Pour ce qui est des quantités importées, elles ont augmenté de 16,43%, passant de 9.755 tonnes durant les quatre premiers mois 2012 à 11.358 tonnes à la même période de 2013. La facture des médicaments à usage vétérinaire, s'est établie durant les quatre premiers mois 2013 à 10,3 millions usd (265 tonnes) contre 8,2 millions usd (186 tonnes) à la même période en 2012, soit une hausse de 25%, détaillent les chiffres du centre. Le Cnis a, de plus, précisé que le volume des importations a atteint 403 tonnes durant les quatre premiers mois de l'année en cours contre 354 tonnes, soit une hausse de 13,9%. Afin de réduire cette facture, l'Algérie a pris plusieurs décisions, à savoir l'interdiction de l'importation des produits qui sont fabriqués en Algérie, encourager la production locale et inciter les laboratoires à investir davantage au pays. Pour ce, la liste de 120 médicaments interdits d'importation est maintenue et peut être élargie à d'autres médicaments produits au pays. Il est à rappeler que l'Algérie a fixé un objectif de produire localement 70% de ses besoins en médicaments avec l'aide des laboratoires étrangers d'ici à la fin 2015.