Continuant à mener son programme de rencontres pour susciter et stimuler le débat autour de l'entreprise et de l'économie en général, le Cercle d'Action et de Réflexion autour de l'entreprise (CARE) organise, avec le soutien de la Fondation Friedrich Naumann, un petit-déjeuner débat demain à l'hôtel Hilton d'Alger ayant pour thème : "la co-localisation et substitution des importations : réalité algérienne" L'Algérie affiche, soutiennent les experts du CARE, une forte volonté de dépasser le mode traditionnel d'échanges de marchandises par le commerce et de diversifier son économie trop dépendante des hydrocarbures. Elle a l'ambition de mettre en place un partenariat par la production de biens et services sur son territoire, ceci en substitution de ses importations. Un nouveau concept de partenariat est actuellement en vogue. Il s'agit selon les organisateurs de cette rencontre de " la co-localisation " ou " la co-production", basée sur un partage de la chaine de valeurs. Quelles réalités se cachent derrière ce concept ? Sous quelles conditions l'Algérie peut-elle l'adopter et pour quels bénéfices? Celui-ci permettra-t-il à notre économie une intégration dans le système d'échange productif entre les pays du pourtour méditerranéen ? Voilà quelques interrogations importantes auxquelles les experts vont tenter d'apporter des réponses ou du moins de clarifier les enjeux pour aboutir à cette politique de substitution des importations qui reste un credo pour les politiques et ministres algériens. Il s'agit essentiellement de dénicher les voies et moyens économiques permettant le développement de la production nationale et son orientation vers l'exportation ; afin de soustraire l'Algerie du spectre de la monoexportation, les hydrocarbures. Ainsi l'expert E. M. Mouhoud, professeur d'économie à l'Université de Paris Dauphine et directeur du groupe de recherche internationale du CNRS DREEM (développement des recherches économiques euro-méditerranéennes) et en seconde partie M Mustapha Mékidèche, Conseil ler en stratégie et vice-président du Conseil national économique et social (CNES) interviendront, tout à tour, sur cette problématique, les concepts et la démarche vus d'Alger. Le CARE reste l'un des principaux acteurs initiateurs des débats sur l'économie en général mais surtout sur les préoccupations de l'environnement des entreprises algériennes.