La promotion des services de la connaissance et d�investissements immat�riels est une opportunit� pour l��conomie alg�rienne, confront�e au d�fi d�employabilit� des comp�tences universitaires et qualifi�es. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - C�est ce que le docteur en sciences �conomiques, professeur d��conomie � l�Universit� Paris-Dauphine, chercheur et sp�cialiste des questions euro-m�diterran�ennes, El Mouhoub Mouhoud, a d�velopp� hier lors d�une conf�rence-d�bats, � l�initiative du Club d�action et de r�flexion autour de l�entreprise CARE) et de la Fondation allemande Friedrich Naumann. L�occasion d�un constat assez mitig�, propre notamment pour l�Alg�rie, en mati�re de valorisation des comp�tences. Il est, ainsi, question d�une forte massification de l�enseignement et de l��ducation et un investissement public assez cons�quent d�une part, et d�autre part une tr�s faible employabilit� des dipl�m�s et des qualifi�s, confront�s au ch�mage, au d�classement, � la d�rive et � l�expatriation. Mais aussi d�une diaspora qualifi�e assez ignor�e, outre l�insignifiance de la recherche et d�veloppement (moins de 1% du PIB) et un risque d��rosion � terme des transferts des �migr�s. Et cela dans un contexte de rupture du pacte interne, une forte polarisation de l��conomie sur les hydrocarbures, un d�veloppement humain remarquable mais in�galitaire, la pr�gnance de la corruption et de l�informel, ainsi qu�un rapport d�s�quilibr�, asym�trique avec le partenaire commercial europ�en. En ce sens, El Mouhoub Mouhoud en appelle � miser sur les services de la connaissance et des investissements immat�riels (connaissances, recherche fondamentale, enseignement sup�rieur, conseil, publicit�, marketing), comme sur les services informationnels et de proximit� et les services logistiques d�interm�diation. Et d�autant que ces activit�s permettent de rattraper les pays industriels car, les co�ts fixes d�investissement des activit�s immat�rielles (immobilisation, terrains, �nergie) sont faibles et ne n�cessitent quasiment que du personnel qualifi�. A charge, cependant, comme le rel�ve cet universitaire, de cibler la diaspora qualifi�e, chasser le comportement rentier, miser sur la co-traitance avec les comp�tences locales. Egalement, mieux exploiter les sciences sociales et mati�res techniques, d�velopper la mutualisation des ressources notamment au niveau r�gional, voire bannir la subvention publique et penser � recourir � d�autres types de financement participatif et ind�pendant des infrastructures.