Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé, avant-hier, évitant de prendre des risques avant la conclusion mercredi de la réunion de la Banque centrale américaine (FED). Celle-ci pourrait en dire plus sur l'avenir de sa politique monétaire ultra-accommodante. "Le marché a en ligne de mire la réunion de la Fed et rien d'autre ne semble pouvoir le faire bouger", résume Andréa Tuéni, analyste chez Saxo Banque. "Le marché n'a quasiment plus aucun doute sur le fait que le sujet du retrait progressif des rachats d'actifs devrait être franchement mis sur la table", souligne M. Tuéni. L'incertitude sur l'avenir de cette politique très favorable aux marchés a créé beaucoup de volatilité sur les places boursières depuis plusieurs semaines. Les investisseurs savent que si l'économie américaine s'améliore, la Fed sera amenée à réduire ses injections de liquidités. L'Eurostoxx a cédé 0,07% La Bourse de Paris a terminé presque stable (-0,08%). L'indice CAC 40 a perdu 3,11 points à 3860,55 points, dans un volume d'échanges faible de 2,2 milliards d'euros. La veille, il avait pris 1,54%. Parmi les valeurs, plusieurs poids lourds du CAC 40 ont pesé sur la tendance, à l'image de Sanofi (-1,24% à 81,55 euros), GDF Suez (-0,41% à 15,70 euros), L'Oréal (-0,35% à 128,10 euros) et Schneider Electric (-0,86% à 57,50 euros). Kering (ex-PPR) a lâché 0,47% à 159,05 euros, alors que ses actionnaires approuvaient l'introduction en Bourse de sa filiale Fnac. La Bourse de Londres a clôturé en hausse de 0,69%. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a pris 43,72 points par rapport à la clôture de la veille, à 6 374,21 points. Le marché londonien a été porté par Whitbread (+3,62% à 3 031 pence), en hausse grâce à la progression des ventes de sa filiale Costa Coffee. EasyJet a pour sa part pris 2,16% à 1 279 pence. Les minières étaient en revanche sous pression. ENRC a reculé de 4,45% à 229,6 pence, Fresnillo de 2,19% à 1 073 pence et Antofagasta de 1,95% à 879 pence. La Bourse de Francfort a terminé la journée en légère hausse, aidée par la hausse plus forte qu'attendu de l'indicateur ZEW du moral des entrepreneurs allemands. L'indice des trente valeurs vedette Dax a terminé en progression de 0,17% à 8 229,51 points. Le MDax des valeurs moyennes a fini en hausse de 0,54% à 14 123,78 points. Côté valeurs, Infineon a terminé en tête des progressions sur le Dax (+4,45% à 6,83 euros). Commerzbank a gagné 2,11% à 7,53 euros. Siemens faisait du sur-place (+0,04% à 79,99 euros). Les constructeurs automobiles ont souffert de la publication des plus mauvais chiffres de ventes de voitures pour un mois mai depuis 1993 dans l'Union européenne. BMW a perdu 0,96% à 69,87 euros, Daimler 0,91% à 47,18 euros et Volkswagen 0,31% à 161,8 euros. La Bourse de Bruxelles a perdu 0,15% à 2 619,32 points. Elle a notamment été entraînée à la baisse par le recul de 1,45% du brasseur AB InBev, qui a terminé à 70,02 euros. Le groupe de biotechnologies ThromboGenics a perdu 1,22% à 32,74 euros. La plus forte hausse a été enregistrée par l'assureur Ageas, qui a progressé de 1,78% à 28,81 euros. La bourse de Milan a clôturé quasi à l'équilibre à 16 198 points (+0,02%). Les titres du secteur bancaire ont terminé en hausse dans l'attente de l'issue de la réunion de la Fed: Mediobanca a gagné 1,70% à 5,085 euros et UniCredit 1,36% à 4,026 euros. Fiat a terminé inchangé à 5,65 euros après la publication de chiffres attestant d'une baisse de ses ventes en Europe en mai. Le titre Saipem, après une tentative de rebond en matinée, a de nouveau clôturé en baisse de 2,46% à 13,89 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,08% à 351,09 points. A la hausse, le groupe de courrier express TNT Express a gagné 2,50% à 5,94 euros. A la baisse, le spécialiste des technologies de l'information et de l'électrotechnique Imtech a dégringolé de 11,51% à 7,32 euros. La Bourse suisse a cédé du terrain, l'indice SMI des valeurs vedettes terminant en baisse de 0,39% à 7.699,74 points. Les pharmaceutiques ont terminé en queue de peloton. Roche a cédé 0,95% à 228,90 francs tandis que Novartis a perdu 0,89% à 67,15 francs. Adecco, le spécialiste du travail temporaire, s'est en revanche inscrit en hausse de 0,95% à 53,30 francs. La Bourse de Madrid a terminé en légère hausse de 0,54%, à 8 180,2 points. Les principales valeurs bancaires ont suivi la tendance: Santander, numéro un en zone euro, a fini en légère hausse de 0,42%, à 5,322 euros, BBVA, deuxième banque espagnole, a gagné 0,59%, à 6,844 euros et CaixaBank a progressé de 2,14% à 2,63 euros. La Bourse de Lisbonne a progressé de 0,67%, l'indice PSI-20 clôturant à 5883,12 points surtout grâce au groupe de distribution Jeronimo Martins (+1,56%) et à l'électricien EDP (+ 1,18%). Les titres du groupe de télécommunications Zon Multimedia (+4,02%) et du groupe de BTP Mota Engil (2,45%) ont été les plus prisés de la séance.
Wall Street se prépare avec optimisme au communiqué de la Réserve fédérale La Bourse de New York a fini en nette hausse, les investisseurs se préparant avec optimisme à la décision mercredi de la Banque centrale américaine (Fed) à l'issue d'une réunion très surveillée: le Dow Jones a pris 0,91% et le Nasdaq 0,87%. Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a gagné 138,38 points à 15 318,23 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 30,05 points à 3 482,18 points. L'indice Standard & Poor's 500 s'est apprécié de 0,78% (+12,77 points) à 1 651,81 points. On a tellement parlé d'un éventuel ralentissement des mesures de soutien de la Fed que le marché commence à s'habituer peu à peu à l'idée que l'institution finira par le faire, au moins une fois quand elle aura confiance en la capacité de l'économie américaine à être porteuse et solide, a relevé Gregori Volokhine, de Meeschaert New York. Loin de la nervosité observée au cours de ces dernières semaines, à l'approche de cette décision monétaire tant attendue, la hausse des indices traduisait à l'inverse un certain regain de confiance des opérateurs de Wall Street à la veille du grand jour. L'enjeu est de taille car la politique de l'argent facile menée par la banque centrale a largement participé au regain d'intérêt dont a bénéficié le marché d'actions américain notamment ces derniers mois. M. Bernanke a suggéré fin mai au cours d'une intervention au Congrès que le soutien de l'institution à l'économie pourrait ralentir dans les mois à venir si l'économie s'améliorait de façon satisfaisante. Or, pour Art Hogan, stratège de Lazard Capital Markets, les choses s'améliorent mais pas encore assez pour que nous assistions à un déclenchement imminent d'un processus de ralentissement du soutien de la Fed. Sur le front des valeurs, l'opérateur télécoms américain Sprint gagnait 0,90% à 7,28 dollars. Le groupe a engagé des poursuites judiciaires contre le bouquet satellitaire Dish Networks (+1,11% à 39,26 dollars), pour tenter de contrer son offre d'achat sur le fournisseur américain d'accès à internet Clearwire (-0,43% à 4,61 dollars). Dans le secteur des médias, News Corp s'adjugeait 2,00% à 31,90 dollars alors qu'une plainte civile a été déposée aux Etats-Unis contre la société par une doublure britannique de l'actrice Angelina Jolie à la suite du scandale des écoutes illégales par des journaux du groupe au Royaume-Uni. L'éditeur américain de logiciels Adobe, qui dévoilera après la clôture ses résultats trimestriels, progressait de 0,81% à 43,74 dollars. Le constructeur aéronautique Boeing, qui a lancé au salon du Bourget une nouvelle version, plus longue, du Dreamliner, le 787-10, grignotait 0,32% à 103,36 dollars. Dix de ces appareils ont déjà été commandés par Gecas, la société de location d'avion du conglomérat industriel GE qui grappillait 1,24% à 24,06 dollars. Le laboratoire pharmaceutique irlandais Elan grimpait de 1,78% à 13,73 dollars après l'annonce par l'américain Royalty Pharma du retrait de son offre de rachat.
Tokyo: le Nikkei finit en baisse de 0,20% sur un marché divisé L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a achevé la journée en légère baisse de 0,20%, sur un marché hésitant et divisé dans l'attente de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed). Beaucoup de valeurs ont été victimes de prises de bénéfices. A la clôture, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a perdu 25,84 points à 13 007,28 points. Il était en repli dans les premières secondes de transactions et avait rapidement changé de direction pour monter jusqu'à 13 139,5 points moins de dix minutes après l'ouverture, mais il a ensuite refait machine arrière. En revanche, à la fermeture, l'indice élargi Topix, où sont davantage présentes des sociétés œuvrant sur le marché intérieur, a pour sa part augmenté de 0,15% à 1 086,40 points. Comme la veille, l'activité a été moyennement élevée, avec 2,43 milliards de titres échangés sur le premier marché. A l'heure de la clôture (06H00 GMT), le dollar évoluait encore sous la barre des Dans le domaine de l'automobile, le titre du premier constructeur, Toyota, a gagné 1,75% à 5 800 yens, ses concurrents Nissan et la société Honda ayant respectivement augmenté de 0,20% à 1 000 yens et stagné à 3 495 yens. Mitsubishi Motors a en revanche cédé 0,70% à 142 yens. Ont aussi été délaissées pour diverses raisons les actions des opérateurs de télécommunications KDDI (-1,25% à 4 345 yens), Softbank (-0,19% à 5 240 yens) et NTT Docomo (-0,84% à 142 400 yens) ou encore de la banque Mitsubishi UFJ Financial Group (-0,52% à 579 yens). A souligner, à l'inverse, le gain de 4,41% à 2 036 yens de l'action Sony, après une nouvelle offensive du fonds spéculatif américain Third Point qui a accru sa participation dans le groupe à 6,9% et insiste auprès des dirigeants du géant de l'électronique pour que soient mises en Bourse une partie de ses activités de médias et contenus audiovisuels. L'action du spécialiste des écrans Sharp s'est aussi distinguée par une progression de 1,17% à 429 yens en raison de rumeurs de presse indiquant que le groupe pourrait produire des copieurs multifonctionnels pour le géant sud-coréen Samsung, déjà actionnaire de Sharp, qui les vendrait sous sa propre marque. Un tel accord augmenterait le chiffre d'affaires de Sharp grâce à l'important réseau de distribution de Samsung qui, au passage, élargirait ainsi sa gamme de produits. Le titre Panasonic, lui, a rétrocédé 0,54% à 743 yens, après avoir nettement progressé la veille.