Les Bourses européennes ont terminé en petite hausse, avant-hier, les investisseurs pariant toujours sur un maintien des politiques accommodantes des banques centrales pour soutenir l'économie. "Les faibles statistiques économiques réduisent les peurs de voir la Fed (banque centrale américaine, ndlr) ralentir ses rachats d'actifs ce qui se traduit par une hausse des marchés actions", expliquent les économistes de Crédit Agricole CIB. Les investisseurs ont par ailleurs en ligne de mire plusieurs rendez-vous importants, tels que le livre Beige de la Fed mercredi, la réunion de la Banque centrale européenne aujourd'hui ainsi que le rapport sur l'emploi américain demain. L'Eurostoxx a gagné 0,29% La Bourse de Paris a clôturé en timide hausse (0,13%). A la clôture, le CAC 40 a gagné 5,16 points à 3 925,83 points, dans un volume d'échanges faible de 2,2 milliards d'euros. La veille, il avait reculé de 0,71%. Saft s'est détaché du lot (+6,18% à 19,08 euros). STMicroelectronics a également fait partie des plus fortes hausses (+4,48% à 7,47 euros). Dans le même secteur, Gemalto et Soitec ont clôturé en hausse, respectivement de 3,22% à 67,27 euros et 2,74% à 3 euros. Profitant d'un relèvement de sa recommandation par Goldman Sachs, Société Générale s'est adjugé 1,42% à 31,03 euros. Les autres valeurs bancaires ont en revanche terminé en berne, avec Crédit Agricole (-0,08% à 7,22 euros) et BNP Paribas (-0,14% à 45,23 euros). Total a grignoté 0,10% à 38,7 euros. Du côté des baisses, on note le repli des titres liés à la construction comme Saint-Gobain (-1,56% à 33,20 euros) et Bouygues (-1,79% à 20,06 euros). Hermès, qui a tenu son assemblée générale, a reculé de 0,54% à 266,55 euros. Scor, qui a mis la main sur Generali US, a gagné 2,67% à 22,86 euros. A la Bourse de Londres, l'indice FTSE-100 des principales valeurs, a pris 0,51% mardi, soit 33,46 points par rapport à la clôture de la veille à 6 558,58 point. Du côté des valeurs, la compagnie aérienne EasyJet a pris 3,44% à 1 263 pence, la banque HSBC 1,89% à 731,9 pence, le géant de la téléphonie mobile Vodafone 1,83% à 192,05 pence et le groupe de grande distribution Tesco 1,67% à 364,45 pence. Le laboratoire pharmaceutique AstraZeneca a cédé pour sa part 0,31% à 3 343 pence. La Bourse de Francfort a peiné à rebondir. Après deux séances consécutives de nette baisse, l'indice vedette Dax a regagné un maigre 0,12% à 8 295,96 points, tandis que l'indice des valeurs moyennes MDax a progressé de 0,40% à 14 006,30 points. Parmi les valeurs vedette allemandes, les meilleures performances ont été signées de la compagnie aérienne Lufthansa (+2,30% à 17,90 euros), suivie de Deutsche Bank (+2,28% à 36,72 euros), puis du fabricant de semi-conducteurs Infineon (+1,79% à 6,58 euros). Le groupe de logiciels professionnels SAP a vu son action gagner 0,88% à 58,42 euros. Après un début de séance en baisse, Deutsche Börse a finalement gagné 0,46% à 50,26 euros. BASF, en revanche, n'a pas du tout profité d'annonces sur sa stratégie en Asie-Pacifique, baissant de 0,91% à 75,10 euros. Parmi les valeurs moyennes, le fabricant allemand de camions et turbines MAN a perdu 1,18% à 84,49 euros. Porsche a gagné 0,33% à 63,92 euros. L'indice SMI des valeurs vedettes de la Bourse suisse s'est redressé, clôturant en hausse de 1,22% à 7 875,68 points. Le géant de l'alimentation Nestlé a vu le cours de son action progresser de 3,15% à 63,95 francs. Transocean, le titre le plus volatil de l'indice, s'est également inscrit en hausse de 1,72% à 48,56 francs. Seule une poignée de valeurs a terminé en terrain négatif, Adecco, le spécialiste du travail temporaire reculant de 0,94% à 52,80 francs. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse e 0,20% à 360,36 points. A la baisse, le géant néerlandais de la distribution Ahold a perdu 2,99% à 12,18 euros. A la hausse, le groupe postal PostNL a grimpé de 4,48% à 2,21 euros tandis que le groupe franco-néerlandais Air France-KLM a lui gagné 2,52% à 7,74 euros. La Bourse de Bruxelles a progressé de 0,38% à 2645,41 points. Le groupe de biotechnologies ThromboGenics qui a enregistré la plus forte hausse, avec une progression de 3,30% à 31,78 euros, loin devant les groupes d'assurance Delta Lloyd (+1,43% à 15,29 euros) et KBC (+1,24% à 30,70 euros). Le groupe de services automobiles D'Ieteren a accusé la plus forte baisse, perdant 1,52% à 33,10 euros. L'indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid a clôturé en hausse de 0,95% à 8 363 points, tiré notamment par les valeurs bancaires. Toutes les banques de l'indice ont fini dans le vert: Santander a pris 1,53% à 5,582 euros, BBVA a gagné 1,34% à 7,278 euros et CaixaBank a avancé de 0,29% à 2,745 euros. Les principaux groupes espagnols ont eux aussi profité de l'embellie, comme le géant du textile Inditex (marque Zara) qui a gagné 0,72% à 97,92 euros, le groupe de BTP et de services FCC qui a bondi de 3,06% à 8,042 euros et l'opérateur Telefonica, qui a terminé en hausse de 0,52% à 10,54 euros.
Wall Street finit en baisse, inquiète pour la Fed et la croissance mondiale Wall Street a achevé en baisse une séance volatile, marquée par des inquiétudes pour la politique monétaire aux Etats-Unis et la vigueur de la croissance mondiale: le Dow Jones a lâché 0,50% et le Nasdaq 0,58%. Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a cédé 76,49 points à 15 177,54 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 20,11 points à 3 445,26 points. Le Standard & Poor's 500 a reculé de 0,55% (-9,04 points) à 1 631,38 points. Les indices ont affiché une évolution particulièrement décousue avant-hier, entamant la séance du bon pied après quelques hésitations et terminant nettement dans le rouge. Depuis des semaines, les investisseurs tentent d'interpréter les chiffres sur l'économie américaine en se concentrant sur leur impact éventuel sur la politique monétaire américaine, qui est perçue comme une alliée essentielle de la hausse du marché. La Réserve fédérale américaine (Fed) a en effet conditionné la fin de son concours financier exceptionnel à l'amélioration de l'économie américaine et notamment à une baisse significative du taux de chômage. Les investisseurs se sont par ailleurs positionnés avant le chiffre très attendu de l'emploi aux Etats-Unis en mai, qui doit être publié demain, a noté Gregori Volokhine, de Meeschaert New York. Le marché trouvait par ailleurs un peu de soutien dans le secteur des fusions acquisitions, avec l'annonce notamment par le géant informatique IBM (-0,79% à 207,29 dollars) du rachat pour un montant non divulgué, mais évalué à deux milliards de dollars par la presse américaine, de SoftLayer Technologies, un fabricant non coté d'infrastructure d'informatique dématérialisée (cloud). D'autre part, le fabricant de logiciels Salesforce.com (-2,88% à 39,86 dollars) a annoncé l'achat d'une société spécialiste également du secteur du cloud ExactTarget (+52,56% à 33,72 dollars), pour environ 2,5 milliards de dollars. Le premier constructeur automobile américain, General Motors, s'appréciait de 2,15% à 35,16 dollars pour son grand retour en tant que membre de l'indice élargi S&P 500 dont il avait été exclu le 2 juin 2009, pour cause de faillite. "Cela montre que GM est à nouveau une très grande société", a commenté David Blitzer, qui supervise la gestion de l'indice pour S&P Dow Jones Indices, une filiale de McGraw-Hill avec l'agence Standard & Poor's. GM, qui avait fait un retour tonitruant à Wall Street fin 2010, y remplace le géant du ketchup Heinz (-0,01% à 72,45 dollars) après son rachat par la holding de Warren Buffett, Berkshire Hathaway (-0,68% à 113,29 dollars). Le géant américain de l'agrochimie Monsanto reculait quant à lui de 0,86% à 101,20 dollars alors que l'Etat du Connecticut (est) est devenu lundi le premier aux Etats-Unis à passer une loi sur l'étiquetage des organismes génétiquement modifiés (OGM). Les valeurs bancaires reculaient légèrement: Citigroup de 0,10% à 51,90 dollars, Bank of America de 0,15% à 13,52 dollars, JPMorgan Chase de 0,07% à 54,45 dollars, et Goldman Sachs de 1,09% 161,78 dollars.
Tokyo: le Nikkei clôt sur plus 2,05%, assouplissement monétaire espéré La Bourse de Tokyo a terminé en forte hausse de 2,05%, grâce à la publication d'un article de presse évoquant de possibles assouplissements monétaires supplémentaires par la Banque du Japon. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a bondi de 271,94 points à 13 533,76 points. Lundi, il avait chuté de 3,72% après la diffusion d'un mauvais indicateur chinois qui avait intensifié un mouvement de correction entamé dix jours plus tôt. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a crû de son côté de 2,60% gagnant 28,52 points à 1 125,47 points. L'activité a été extrêmement intense, avec 5,12 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Hésitant en première partie de séance, le marché a décollé dans l'après-midi grâce à un article du quotidien économique Nikkei, "Bible" des milieux d'affaires, qui a affirmé que la Banque du Japon envisageait d'introduire de nouvelles mesures d'assouplissement monétaire pour stopper la hausse des taux d'intérêt à long terme. Parmi les hausses de la journée, les banques, Mizuho Financial Group s'est envolée de 9,28% à 200 yens, Sumitomo Mitsui Financial Group de 8,98% à 4185 yens et Mitsubishi UFJ Financial Group de 7,46% à 605 yens. Le groupe de services financiers Nomura a rebondi de 7,61% à 778 yens et son concurrent Daiwa Securities de 11,91% à 855 yens. Du côté des promoteurs immobiliers, Mitsui Fudosan a grimpé de 6,38% à 2 883 yens et Heiwa Real Estate de 5,16% à 1 835 yens. Le yen a quant à lui reperdu un peu du terrain conquis sur l'euro et surtout sur le dollar depuis lundi, ce qui a favorisé les groupes exportateurs, même si ces derniers ont évolué peu ou prou au même rythme que la cotation générale. Au sein des constructeurs d'automobile, Toyota a accéléré de 2,07% à 5 930 yens, Nissan de 2,71% à 1 099 yens et Honda de 0,80% à 3 765 yens. Dans l'électronique, Sony a augmenté de 3,66% à 2 009 yens et Panasonic de 2,35% à 784 yens. Le fabricant en difficulté Sharp, dont le titre est très volatil depuis des mois, a vigoureusement rebondi de 6,56% à 455 yens.