Les Bourses européennes ont terminé en légère hausse avant-hier après un discours, sans surprise, du président de la Banque centrale européenne (BCE) Mario Draghi confirmant le maintien de sa politique accommodante. La BCE a ainsi maintenu son taux directeur à 0,75%, son plus bas niveau historique, auquel il stationne depuis juillet. Les marchés restaient part ailleurs prudents à la veille de la publication du rapport officiel sur l'emploi américain. L'Eurostoxx 50 a gagné 0,41% A Londres, l'indice FTSE-100 a pris 0,18% à 6 439,16 points. La Banque d'Angleterre (BoE) a également maintenu son taux directeur, à 0,50%, et laissé inchangé le montant total de son programme de rachats d'actifs alors que certains analystes tablaient sur une nouvelle tranche. Barclays a pris 2,43% à 309,5 pence tandis que le gestionnaire de fonds Schroders a progressé de 2,46% à 2 086 pence, malgré un repli de 10% son bénéfice net en 2012. Les minières ont également gagné du terrain, à l'image de Rio Tinto (+2,40% à 3 450 pence), de BHP Billiton (+0,75% à 2 093 pence) et Anglo American (+0,24% à 1 851 pence). L'assureur Aviva a en revanche chuté de 12,51% à 314,8 pence après avoir plongé dans le rouge en 2012 avec une perte de 3,05 milliards de livres (3,5 milliards d'euros). L'indice DAX de la Bourse de Francfort a progressé de 0,26% à 7 939,77 points. La séance a été marquée par une pluie de résultats annuels, qui ont propulsé Adidas (+6,57% à 76,38 euros), Continental (+4,38% à 98 euros) et Merck KGaA (+2,89% à 112,2 euros) en tête des progressions et placé en bas du tableau le chimiste Lanxess (-4,60% à 63,81 euros). Les résultats du fabricant de gaz industriels Linde n'ont eu de succès non plus (-1,10% à 139 euros). L'indice CAC 40 de la Bourse de Paris a gagné 0,53% à 3 793,78 points. Le secteur bancaire a perdu un peu de terrain après le statu quo de la BCE: BNP Paribas a reculé de 0,38% à 42,86 euros, Crédit Agricole de 0,68% à 7,18 euros et Société Générale de 0,61% à 29,46 euros. Carrefour a été recherché (+2,88% à 22,0 euros), les investisseurs saluant des résultats meilleurs que prévu en 2012 grâce à des cessions, à la croissance de ses activités en Amérique latine et à un redressement de ses ventes en France. L'indice FTSE Mib de la place milanaise a progressé de 0,30% à 15 947 points après les déclarations jugées rassurantes de Mario Draghi au sujet de son pays d'origine. La banque BMPS a bondi de 7,3% à 0,213 euro. La presse rapporte que le groupe pourrait réclamer 1,2 milliard d'euros à Deutsche Bank et Nomura pour leur rôle dans le scandale de produits dérivés qui a éclaté en janvier. Le géant énergétique Eni, qui selon la rumeur négocierait la vente d'une part d'un gisement de gaz mozambicain au Chinois CNPC, a gagné 1,46% à 18,11 euros. Autogrill, qui a annoncé un bénéfice net 2012 en baisse, a reculé de 1,66% à 9,505 euros. A Madrid, l'indice Ibex-35 s'est adjugé 0,36% à 8 389,1 points, accueillant positivement la réussite d'une émission obligataire du Trésor espagnole. L'Espagne a réussi à placer sur le marché 5,03 milliards d'euros à moyen et long terme, à des taux en baisse, tandis qu'à Francfort, les commentaires de Mario Draghi sur la stabilisation prochaine de la situation économique ont tranquillisé les investisseurs. Le secteur financier a évolué de façon contrastée: Santander a gagné 0,31% à 5,8 euros et BBVA, 0,12% à 7,4 euros, tandis que Banco Popular est resté stable à 66,5 cents et que CaixaBank a perdu 0,1% à 3,075 euros. La Bourse suisse a terminé sur une petite hausse avant-hier, l'indice SMI prenant 0,13% à 7 708,96 points.Le fabricant de produits de luxe Richemont s'est apprécié de 1,78% à 77 francs suisses tandis que laboratoire de biotechnologies Actelion a grimpé de 1,48% à 49 francs suisses.L'indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a pris 0,51% à 2 602,43 points. Le groupe de distribution Delhaize, qui a publié des résultats conformes à ses attentes en 2012, a enregistré la plus forte progression (+4,38% à 38,35 euros), suivi par le groupe métallurgique Bekaert (+2,15% à 20,94 euros). En revanche, Belgacom a reculé de 1,77% à 19,14 euros, le courtier Berenberg recommandant désormais de vendre le titre. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a gagné 0,15%, à 347,87 points. La hausse la plus importante a été enregistrée par le groupe de courrier express TNT Express, qui a gagné 2,44% à 6,01 euros. A la baisse, le groupe de forage offshore pétrolier et gazier SBM a cédé 3,46% à 10,61 euros. La Bourse de Lisbonne a pris 0,71% à 6 012,36 points, tirée vers le haut par les poids lourds de l'indice PSI-20. Wall Street à des niveaux historiques, poursuit son avancée La Bourse de New York, dont l'indice vedette, le Dow Jones, évolue à des niveaux historiques, poursuivait son avancée jeudi en mi-séance, soutenue par un bon indicateur sur l'emploi américain: le Dow Jones prenait 0,30% et le Nasdaq 0,29%. À la mi-séance, le Dow Jones Industrial Average s'appréciait de 42,83 points, à 14 339,07 et le Nasdaq, à dominante technologique, de 9,29 points, à 3 231,66 points, évoluant à des niveaux plus vus depuis novembre 2000. L'indice élargi Standard and Poor's 500 s'adjugeait 0,19% ou 2,88 points, à 1 544,34 points, se rapprochant encore de son propre record en clôture (1565,15 points) franchi le 9 octobre 2007. Dans ce contexte, l'annonce du recul pour la deuxième semaine de suite au tournant du mois de mars des nouvelles inscriptions au chômage, a nettement rassuré les opérateurs, occultant "le creusement plus important que prévu du déficit commercial" des Etats-Unis en janvier, selon les experts de Charles Schwab. Du côté des valeurs, le groupe informatique Dell cédait 0,52% à 14,24 dollars alors que l'investisseur activiste Carl Icahn a confirmé son entrée dans le capital du groupe et déclaré s'opposer au projet de retrait de la cote. Le secteur bancaire était majoritairement dans le vert avant la publication des résultats des tests de résistance des 18 plus grosses banques américaines par la Fed, attendue après la clôture: Bank of America prenait 2,01% à 12,16 dollars, JPMorgan Chase 1,10% à 50,58 dollars, Morgan Stanley 1,35% à 23,22 dollars et Goldman Sachs 1,53% à 156,49 dollars mais Citigroup perdait 0,16% à 44,51 dollars. Le champion des réseaux sociaux Facebook s'appréciait de 2,98% à 28,27 dollars, alors qu'il devait annoncer une nouvelle version de son fil d'actualité en deuxième partie de séance. Le fabricant américain de produits d'hygiène et de cosmétiques Colgate-Palmolive avançait de 0,40% à 115,81 dollars peu après l'annonce de la division de son action et l'augmentation de 10% de son dividende trimestriel dès le deuxième trimestre 2013. Le constructeur aéronautique Boeing avançait de 2,81% à 81,30 dollars, alors que l'agence américaine de sécurité des transports (NTSB) a fait un point sur l'avancée de son enquête sur les problèmes de batterie des Boeing 787. Tokyo: le Nikkei finit en hausse de 0,30% à 11 968,08 points L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé la séance avant-hier en petite hausse de 0,30%, sur fond d'évolution en dents de scie du yen et alors que les investisseurs évitent les prises de risques avant la réunion de la Banque centrale européenne (BCE). Les valeurs avaient davantage progressé en début de journée, repassant même bien au-dessus de la barre des 12 000 points, mais des prises de bénéfices et un regain de prudence se sont manifestés dans les dernières heures. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a néanmoins affiché un gain de 35,81 points pour terminer à 11 968,08 points. Il n'avait pas évolué à de tels niveaux depuis près de quatre ans et demi. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part augmenté de 0,11% (+1,13 point) à 1 004,35 points. L'activité a encore été très importante, avec 3,20 milliards d'actions échangées sur le premier marché. En fin de journée boursière à Tokyo, le dollar évoluait autour de 93,90 yens et l'euro aux environs de 122 yens, des cours à peu près stables par rapport à ceux des premières heures de la matinée. La décision de statu quo de la banque centrale du Japon (BoJ) n'a en rien surpris les acteurs du marché. Cette dernière devrait toutefois laisser son principal taux directeur inchangé, à 0,75%, malgré la faiblesse persistante de l'économie en zone euro, le chômage record et les craintes liées à la crise politique italienne. Dans ce contexte, les cours ont évolué en ordres dispersé, avec d'importantes hausses et baisses pour des titres faisant l'objet d'informations particulières. Dans le domaine de l'automobile, Toyota a progressé de 0,10% à 4 835 yens, tandis que Honda a gagné 0,56% à 3 565 yens. Nissan a en revanche abandonné 1,48% à 933 yens. A été fort appréciée avant-hier la valeur Bridgestone (+4,05% à 3 085 yens), le pneumaticien, qui vient d'annoncer la fermeture d'une usine en Italie, espérant afficher de solides performances pour les mois à venir. Dans le secteur de l'électronique, l'action Panasonic a affiché un repli de 1,34% à 663 yens et Sony de 0,75% à 1 451 yens. Le titre Sharp, le 5e plus échangé de la journée, a pour sa part été victime d'importantes prises de bénéfices. Il a perdu 7,62% pour tomber à 315 yens après un bond de 14% la veille déclenché par des informations de presse, confirmées ensuite, relatives à l'entrée du groupe sud-coréen Samsung dans le tour de table du pionnier nippon des écrans à cristaux liquides (LCD). L'action du spécialiste japonais des appareils photo et endoscopes, Olympus, a pour sa part bénéficié d'informations selon lesquelles le groupe allait réduire sa dette. Le titre s'est élevé de 5,49% à 2 209 yens. A noter enfin le sursaut de 8,71% de l'action GS Yuasa, le fabricant japonais des batteries de l'avion Boeing 787, sur la foi de rumeurs selon lesquelles les autorités américaines de la sûreté seraient enclines à autoriser prochainement les 50 appareils de ce type à revoler, après modification de leurs batteries.