En dépit des augmentations enregistrées depuis au moins une année, le mois sacré du Ramadhan est traversé par une flambée des prix générée par les “ basics ” de l'affre. En amont de la chaîne commerciale, viande ovine fraîche et viande blanche sont cédées respectivement à 650 DA et 250 DA le kilo, alors que la région de Médéa produit dans le même ordre 83 600 quintaux et 59 340 quintaux. Au niveau des trois grands marchés de la wilaya, le kilo de pomme de terre est proposé à 60 DA, les carottes à 70 DA (un écart vertigineux de 35 DA par kilo), les courgettes et haricots verts affichent 60 DA, alors que la salade atteint le prix de 80 DA. Pour faire face à cette saignée, de plus en plus nombreuses sont les familles qui s'élancent chaque mois sacré dans la confection des diouls, pain de maison et des confiseries comme kalb ellouz. Des fonctionnaires ont recours pour leur part au nouveau produit de la BDL : “ Avec quinze mille dinars on ne peut faire autrement, surtout lorsqu'on est tiaraillé par les dépenses du Ramdhan et de la rentrée scolaire. La BDL nous accorde un prêt équivalent à 50% du salaire, remboursable en 6 mois. C'est salutaire ”, avouent des fonctionnaires rencontrés à l'agence de Berrouaghia. Autre signe des temps, la proportion croissante de personnes convergeant vers l'APC pour le couffin du Ramadhan, tandis que d'autres se rendent vers les restaurants du coin où l'on sert des repas chauds dans la convivialité.