A quelques jours du mois sacré, les commerçants annoncent déjà la couleur. Non encore remises des dépenses induites par la rentrée scolaire, les familles devront faire face à celles du mois de Ramadhan. Et à quelques jours du mois sacré, les commerçants annoncent déjà la couleur quant aux prix des fruits et légumes. Rentrée scolaire et mois de Ramadhan, deux événements successifs qui portent le coup de grâce aux bourses des familles, notamment celles aux faibles revenus. Pour l'heure, les produits de large consommation n'ont pas encore connu de hausse sensible. C'est parce que, la marge du «dopage» varie entre 5 et 8 DA pour certains produits et est amortie par d'autres qui n'ont pas encore connu d'augmentation, tel l'oignon qui est resté à 25 DA. Mais les jours à venir sont à craindre. C'est ce qu'ont déclaré certains commerçants au niveau du marché couvert El Hattab de Annaba. Selon eux, si la hausse n'est pas à écarter, c'est dû tout simplement à la cherté de l'approvisionnement au marché de gros, sans oublier les frais du transport. Ce qui explique la répercussion sur les bourses des ménages. Le consommateur annabi constate l'abondance des fruits et légumes, mais ne comprend pas la mercuriale des prix, qui est pour l'heure raisonnable tout en craignant une éventuelle flambée dont les conséquences seront très lourdes sur les escarcelles. Un sentiment commun à tous les pères de famille rencontrés au niveau des marchés d'Annaba. Pour les uns, les prix des fruits n'ont pas connu d'augmentation contrairement à ceux des légumes qui ont sensiblement grimpé, à l'image de la pomme de terre dont le prix est passé de 25 à 35 DA, voire à 50 DA. La tomate est cédée à 30 DA, alors que la courgette est passée de 30 DA à 35 DA. Cependant, la salade n'a pas bougé de ses 40 DA. Pour les autres produits, pour l'instant, l'augmentation des prix n'est pas significative, et cela demeure inexplicable, notamment à l'approche du mois de Ramadhan. Même scénario pour les viandes blanches et rouges. Pour le poulet et la dinde, après avoir connu une chute lors de l'apparition du virus H5 N1 (grippe aviaire), et où le kg a atteint les 70 DA, cette viande a regrimpé pour atteindre 190 DA le kg pour le poulet, pendant que la dinde reste toujours à 400 DA le kilo. Par ailleurs, la langue bleue, maladie qui touche principalement les ovins et les bovins, n'a pas eu de conséquences sur le prix de la viande qui est resté de l'ordre de 700 DA pour le mouton et 550 DA pour le boeuf. Pour les petites bourses qui ne peuvent se permettre le luxe de la viande fraîche, la viande congelée fera leur bonheur, puisqu'elle n'a été soumise à aucune hausse de prix. Contrairement à la viande fraîche, et selon certains bouchers, une éventuelle augmentation n'est pas à écarter, mais ils attendent le moment opportun. Quant au poisson, il est soumis à l'effet «yoyo». Grimpant par moments et chutant par d'autres. Selon les poissonniers, le prix dépend des conditions climatiques et l'humeur des mandataires. A l'exception du poisson blanc, tel le merlan et le rouget, la crevette royale affiche des prix exorbitants. Si les deux premiers cités sont cédés à 850 et 900 DA, la royale se fait désirer du haut de ses 1300 DA. Pour ce qui est des autres produits de large consommation, tels le café, le sucre et la semoule ainsi que l'huile, aucune augmentation ne leur a été imposée. Par contre, une légère hausse est enregistrée pour les bouteilles d'huile de 5 litres. De 440 DA, elles sont revendues à 450 DA. En tout cas, les citoyens rencontrés dans les marchés de Annaba, et les grandes surfaces ne s'alarment pas trop, mais redoutent tout de même les mauvaises surprises. C'est pour dire que la tendance générale est à la hausse, sans l'ombre d'un doute, notamment les premiers jours du mois de Ramadhan.