Le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki, s'est entretenu à Moscou avec le P-DG du groupe pétrolier russe Loukoïl, Vaguit Alekperov, sur le renforcement de la coopération dans le domaine pétrolier, a indiqué le groupe russe dans un communiqué. Lors de cette rencontre, les deux partenaires ont notamment parlé du projet d'exploitation du champ pétrolier géant de Qourna-ouest 2 en Irak, dont le développement avait été confié en 2009 à un consortium international formé par Loukoïl et le norvégien Statoil, selon le communiqué. Le chef du gouvernement irakien et M. Alekperov ont également évoqué d'autres projets prometteurs auxquels Loukoïl pourrait participer, a précisé le groupe russe. M. Maliki et le ministre du Pétrole irakien, Abdel Karim al-Luyabi, qui a aussi participé à cette rencontre, ont souligné que Loukoïl respectait strictement toutes ses obligations liées au projet de Qourna-ouest 2 et ont exprimé la certitude que le groupe pourrait renforcer sa présence en Irak, ajoute le communiqué. Les réserves de Qourna-ouest 2 sont estimées à 12,8 milliards de barils, ce qui en fait l'un des gisements les plus riches au monde. L'Irak, dont la vaste majorité des recettes provient de l'exportation du pétrole, dispose de réserves prouvées de 143,1 milliards de barils de pétrole et 3.200 milliards de mètres cubes de gaz naturel. En 2012, l'Irak a par ailleurs signé un contrat avec un consortium formé par Lukoïl et le japonais Inpex sur l'exploration pétrolière les provinces de Mouthanna et Zi Qar (sud). M. Maliki, a également rencontré le président russe Vladimir Poutine.
Une loi sur le pétrole bientôt votée par le parlement Un projet de loi sur le pétrole et le gaz pourrait être soumis au Parlement irakien au cours des prochains mois, a annoncé Furat al-Shara, membre du Comité pour le combustible et l'énergie de l'Irak. "Nous espérons que le projet de loi sera soumis au parlement dans les mois qui viennent", a déclaré M. al-Shara. Selon lui, ce texte compliquera les activités des compagnies énergétiques étrangères qui ont conclu des accords avec les collectivités régionales, notamment kurdes, en contournant les autorités nationales. L'Irak n'a pas de loi réglementant les relations dans le secteur énergétique. Bagdad ne contrôle pas les contrats d'exploitation des gisements de pétrole signés par les compagnies étrangères avec les régions. Les autorités irakiennes ont annoncé à plusieurs reprises leur intention de sanctionner les entreprises étrangères opérant au Kurdistan sans l'autorisation de Bagdad. Un député de la coalition parlementaire au pouvoir, Mohamed Al Aqili, a pour sa part indiqué que "le gouvernement irakien avait à plusieurs reprises invité les compagnies étrangères travaillant au Kurdistan à suspendre leurs activités jusqu'à l'adoption de la loi sur le pétrole et le gaz". La société russe Gazprom Neft exploite deux gisements de pétrole au Kurdistan. Bien que cette entreprise ait signé un contrat avec les collectivités locales, elle coopère également avec Bagdad, notamment dans le développement du champ pétrolifère de Badrah.