Le directeur général de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK), M. Andreas Hergenrother, a indiqué samedi soir en marge d'une conférence ayant pour thème la place de la science en Islam, en expliquant les motifs de l'organisation de cette conférence, a relevé que 150 entreprises allemandes sont présentes actuellement en Algérie tout en précisant que l'Algérie a importé durant le premier semestre 2007 pour 882 millions de dollars US en voitures et pièces détachées, biens d'équipement et produits chimiques et technologiques. En contrepartie, l'Allemagne, de son côté, a importé en 2006 pour 1,2 milliard d'euros de l'Algérie, essentiellement des hydrocarbures. Pour ce qui est de la rencontre sur la place de la science en Islam, M. Hergenrother a expliqué la tenue de ce genre de conférences par le fait que l'AHK était une "plate-forme de coopération bilatérale et de dialogue qui englobe la compréhension réciproque à l'égard de l'identité religieuse et culturelle de l'autre". "Une condition incontournable pour un partenariat gagnant et le respect mutuel, qui ne concerne pas seulement les intérêts économiques et commerciaux, mais également la culture, l'histoire et, naturellement, la religion", a-t-il ajouté. Pour sa part, M. Mohamed Aïssa, directeur central au ministère des Affaires religieuses et des Wakfs, a expliqué aux hommes d'affaires allemands résidant en Algérie et présents à cette rencontre que l'Islam, à travers ses textes sacrés et ses préceptes, incite au savoir et accorde aux savants une place privilégiée. "Le Coran et la tradition du Prophète (Sunna) encouragent les humains à acquérir la science, dans tous les domaines", a-t-il souligné avant d'ajouter qu'"il est connu de tous que le premier verset révélé du Coran a ordonné au prophète Mohamed de lire". M. Aïssa a mis en exergue la place privilégiée qu'a donné l'islam aux savants, affirmant que "l'encre des savants et plus précieuse que le sang des martyrs" et citant le célèbre compagnon, cousin du Prophète et exégète Ibn Abbas, pour qui "le savant est meilleur que le jeûneur ou le combattant sur la voie de Dieu". L'expert a indiqué que "tous ces préceptes sont inculqués à tous les musulmans dès leur plus jeune âge, mais, hélas, la réalité du monde musulman aujourd'hui est en déphasage par rapport aux préceptes de l'islam et à la science", a-t-il déploré. En marge de la conférence, M. Aïssa a expliqué à des journalistes que le but de ce genre de conférence était de "donner aux étrangers l'image exacte de l'islam et de l'Algérie".