La prise de conscience du ministère des Affaires religieuses vis-à-vis des fatwas émises de l'étranger sur sollicitation des Algériens, émet une mise en garde qui intervient au bon moment puisqu'elle amène sur le devant de la scène religieuse un phénomène de plus en plus exploité par ces imams avec la plus mauvaise foi contre l'Algérie. Ces prêcheurs que l'on retrouve plus spécialement dans les pays du Golfe, lorsqu'il s'agit de l'Algérie, vont dans leurs fatwas à contresens de la croyance, la jurisprudence, les relations sociales, le comportement et qui sont des réponses agressives s'inscrivant dans ce sentiment de convenance qui pousse les Algériens à adhérer à ce " panachage " religieux qui traduit l'Islam dans un autre cliché qui n'offre pas, dans ce domaine, les motivations dont l'Algérien a besoin et qui permettent à la personnalité nationale de s'épanouir dans un équilibre psychologique et spirituel qui la préserve des dangers de l'aliénation, de la déviation et de l'immobilisme. Ces fatwas à bien comprendre la réaction du ministère des Affaires religieuses ne doivent pas être prises en considération, car l'Islam, en tant que dogme, pratiques et valeurs exaltant l'esprit, incitant à l'effort et au travail et donnant à la morale un contenu religieux, constitue la meilleure garantie pour gagner la bataille de l'unité de nos références et de nos valeurs. Donc la méfiance à l'égard de ces fatwas relevée par le ministère est justifiée afin de dire : " Nous mettons en garde contre ces fatwas sollicitées auprès d'ulémas non algériens car véhiculant des messages pouvant altérer l'intérêt suprême du pays, notre référence et intégrité religieuse ". Donc ces ulémas et ces imams qui déversent sur la société algérienne sont vraiment curieux, par leurs " injures " au Coran et aux hadiths et prouvent qu'eux aussi sont des acteurs de cette campagne menée depuis longtemps contre l'Algérie et son peuple. En effet, le mépris est le signe le plus manifeste de ces soi-disant " savants " qui oublient non pas par ignorance mais par " rancune " à l'égard de la Nation algérienne que l'Islam, en incitant à la réflexion sur le phénomène de la création, de même qu'au plus profond de soi, établit des rapports solides entre les pratiques religieuses et les comportements humains et fait en sorte que la pratique religieuse traduise une médiation permanente et un examen attentif de soi. Encore une fois, l'attitude de certains " muftis " des pays du Golfe est mise à l'index en Algérie et elle ne devrait pas influer sur l'opinion religieuse des Algériens. Elle témoigne que ces auteurs ont bien de la peine à sortir de la pensée monarchique et qui est loin de la dimension islamique du peuple algérien. Une dimension qui a atteint sa plénitude grâce au processus historique qu'a vécu l'Algérie, caractérisée par la Réconciliation nationale concrétisée par la volonté populaire et forgée par l'Islam authentique. Tout le débat est là, toute la vérité est là. Il s'agit en définitive de savoir si ces " savants " veulent à travers leurs faux prêches et fatwas retranché le peuple algérien de ses références et intégrité religieuses. A cela les vrais savant algériens doivent y répondre en émettant à leur tour des avis juridiques qui mettent en déroute ces nostalgiques du Golfe qui se servent de l'Islam pour faire passer des messages relevant d'une idéologie d'expansion de la division et de la fitna de la Nation arabo-musulmane.