Les Bourses européennes ont terminé la semaine en ordre dispersé, au gré des résultats d'entreprises et en l'absence d'indicateur majeur. Il n'y a pas "de raison que cela soit vraiment très brillant", faute de véritables catalyseurs pour alimenter une grosse hausse. Et "je n'en vois pas se dessiner pour tout de suite", estime Waldemar Brun-Theremin, directeur de la gestion à Turgot Asset Management. "Le lot des publications influence pas mal le marché", selon Andréa Tuéni, analyste à Saxo Banque, en l'absence d'indicateurs majeurs. Les investisseurs ont peu réagi à la nette amélioration du moral des ménages en juillet aux Etats-Unis, Ils attendent la publication la semaine prochaine d'une estimation de la croissance des Etats-Unis au deuxième trimestre, une nouvelle réunion du Comité de politique monétaire de la Fed et du rapport mensuel sur l'emploi américain.
L'Eurostoxx a terminé en légère hausse (+0,06%) La Bourse de Paris a terminé sur une petite hausse , l'indice CAC 40 a pris 0,32% à 3 968,84 points, dans un volume d'échanges de 2,7 milliards d'euros. les groupes de Luxe LVMH (3,57% à 135,05 euros) et Kering (3,86% à 177,5 euros) ont été en tête du CAC 40, les investisseurs se montrant davantage sensibles à la hausse des ventes et aux bonnes perspectives qu'à la baisse des bénéfices. Air France-KLM s'est finalement replié (-2,54% à 6,20 euros), après des résultats en nette amélioration. Renault a reculé (-0,90% à 59,14 euros). Vivendi (+0,56% à 16,07 euros) a de son côté profité de la cession du contrôle de sa filiale de jeux américaine Activision Blizzard. A la Bourse de Londres, l'indice FTSE-100 a perdu 0,50% à 6 554,79 points. Pearson a pris 6,15% à 1 329 pence. BG Group a pour sa part gagné 0,42% à 1 190 pence même s'il a affiché son inquiétude face à l'instabilité politique en Egypte, en annonçant un léger repli de son bénéfice ajusté au deuxième trimestre. Du côté des perdants, BSkyB a abandonné 3,29% à 822 pence. Le motoriste Rolls-Royce a terminé pour sa part en baisse de 3,23% à 1 200 pence, faisant les frais de prises de bénéfices. GlaxoSmithKline a perdu 1,25% à 1 664 pence. A la Bourse de Francfort, le Dax a fini en recul de 0,65% à 8 244,91 points et le MDax des valeurs moyennes a cédé 0,30% à 14 208,06 points. Deutsche Börse et Thyssenkrupp sont restés en queue du Dax, accompagnés par Infineon (-3,45% à 6,99 euros). L'opérateur boursier, plus mauvaise performance de l'indice, a lâché 3,71% à 52,43 euros après avoir déçu avec ses résultats trimestriels. Le groupe de chimie-pharmacie Bayer a reculé de 0,56% à 83,75 euros. Daimler a perdu 2,26% à 52,3 euros. Du côté des gagnants, le fabricant d'engrais et de sel K+S a dominé la séance en gagnant 2,80% à 26,45 euros. La Bourse de Madrid a pris 0,86% à 8 353,6 points. CaixaBank a gagné 1,37% à 2,805 euros, grâce à un bénéfice net en baisse de 38%. Banco Popular bondi de 7,13% à 3,262 euros après un bénéfice semestriel en baisse de 3% sur un an. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 0,55% à 368,31 points. A la hausse, le numéro un mondial de la sidérurgie ArcelorMittal a grimpé de 1,49% à 9,90 euros. A la baisse malgré des résultats en nette amélioration au deuxième trimestre 2013, Air France-KLM a perdu 2,61% à 6,20 euros. La Bourse de Lisbonne a terminé en hausse de 0,53% à 5 761,17 points, grâce aux poids-lourd tels que Portugal Telecom (PT) et le groupe électricien Energias de Portugal (EDP). PT s'est envolé de 4,21%, tandis que EDP, qui a annoncé la veille un bénéfice trimestriel en hausse, s'est apprécié de 1,38%. Le FTSE Mib, indice vedette de la Bourse de Milan, s'est incliné de 0,06% à 16 422 points. Ansaldo STS a réalisé la meilleure performance avec une hausse de 2,96% à 6,95 euros. Finmeccanica a terminé en baisse de 2,10% à 3,82 euros. Journée terne enfin pour Luxottica, qui a terminé en baisse de 0,50% à 39,85 euros. la Bourse de Bruxelles a perdu 0,18% à 2 638,99 points. C'est le groupe de distribution Delhaize qui a perdu le plus de terrain, abandonnant 2,28% à 50,00 euros. Le groupe de télécommunications Belgacom a bondi de 9,10% à 18,34 euros, après la publication de résultats meilleurs que prévu. Le groupe de métallurgie Bekaert, qui a annoncé une progression de son chiffre d'affaires, a pris 1,65% à 27,40 euros. La Bourse suisse a cédé du terrain, l'indice SMI clôturant en baisse de 0,87% à 7 796,84 points. L'opérateur de plateformes pétrolières Transocean, a reculé de 2,89% à 44,40 francs suisses tandis que l'opérateur historique de téléphonie Swisscom a cédé 1,67% à 406,60 francs suisses. Adecco, le spécialiste du travail temporaire, a affiché la meilleure performance, grimpant de 0,92% à 60,15 francs suisses. Givaudan, le fabricant d'arômes et de parfums, a également gagné 0,47% à 1 295 francs suisses, sur une recommandation.
Wall Street, entre résultats et indicateur contrastés, termine en légère hausse Wall Street a profité d'un regain de vigueur en toute fin de séance avant-hier pour terminer en légère hausse après des résultats contrastés et en attendant d'en savoir plus sur l'économie américaine: le Dow Jones a grignoté 0,02% et le Nasdaq 0,22%. Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a progressé de 3,22 points à 15 558,83 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 7,97 points, à 3 613,16 points, un plus haut depuis octobre 2000. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a grappillé 0,08%, ou 1,40 point, à 1 691,65 points. Après avoir atteint des nouveaux records historiques en début de semaine, les indices Dow Jones et S&P 500 ont marqué le pas pendant la majeure partie de la séance. Mais le marché a une nouvelle fois fait preuve d'une grande résilience, selon David Levy de Kenjol Capital Management, et les indices se sont hissés in extremis en territoire positif pour terminer sur une note encourageante avant le week-end. Les résultats du jour se sont pour leur part révélés plus contrastés, entre les chiffres meilleurs qu'attendus de la chaîne de cafés Starbucks ou la chute du site de voyage en ligne Expedia. En effet, les résultats de la chaîne de cafés Starbucks ont ravi le marché, qui faisait grimper le titre de 6,26% à 72,44 dollars. D'autres comptes trimestriels se sont révélés moins encourageants. Les investisseurs ont notamment été déçus par les chiffres du site américain de voyage en ligne Expedia, qui chutait de 14,76% à 48,90 dollars. Mais de façon générale, "la saison des résultats n'apporte pas vraiment de surprise", selon Gregori Volokhine, de Meeschaert New York. "On cherche sans doute des prétextes pour vendre avant le week-end", a-t-il remarqué. L'approche de la prochaine réunion du Comité de politique monétaire de la banque centrale américaine (FOMC) "peut rendre le marché un peu nerveux", a-t-il toutefois noté. L'institution pourrait apporter des informations sur le calendrier d'un ralentissement de ses mesures de soutien à l'économie ou des précisions sur les critères qu'elle prend en compte pour évaluer de la vigueur de l'économie américaine. Sur le front des valeurs, l'action d'Amazon évoluait positivement: après s'être affichée nettement en baisse en début de séance, elle gagnait 1,40% à 307,65 dollars. Le groupe investit énormément pour se développer à l'international mais cela a un coût qui s'est traduit par une perte nette au deuxième trimestre alors que les analystes attendaient une hausse des bénéfices. L'éditeur de jeux sur internet Zynga a de son côté annoncé qu'il renonçait à se lancer dans les jeux d'argent aux Etats-Unis, une initiative qui était censée l'aider à se redresser. Cette décision faisait chuter son action de 16,57% à 2,92 dollars. La société de jeux Activision Blizzard bondissait de 13,60% à 17,24 dollars. Le conglomérat français Vivendi a indiqué qu'il souhaitait céder le contrôle de cette filiale en vendant, pour 8,2 milliards de dollars, plus de 85% de sa participation de 61,1% dans l'éditeur et développeur des jeux Call of Duty, Guitar Hero ou encore World of Warcraft. Facebook, qui a bondi de près de 30% la veille pour atteindre un niveau plus atteint depuis son premier jour de cotation en mai 2012, reculait légèrement (-0,17% à 34,30 dollars).
Tokyo: le Nikkei finit en baisse de 2,97% à cause d'un rebond du yen La Bourse de Tokyo a terminé la semaine en forte baisse de 2,97%, déprimée par un rebond du yen et des résultats d'entreprises décevants. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a chuté de 432,95 points à 14 129,98 points. Sur l'ensemble de la semaine, il a perdu 3,15%. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reculé dans les mêmes proportions, lâchant 2,93%, ou 35,26 points, à 1 167,06 points. L'activité a été moyenne, avec 2,71 milliards d'actions échangés sur le premier marché. Les opérateurs ont vendu de façon soutenue à cause d'un assez net rebond du yen face au dollar, victime d'indicateurs mitigés pour l'économie américaine. Le billet vert est descendu largement sous les 99 yens dans la journée à Tokyo, contre plus de 99 yens la veille. Les premiers résultats financiers de poids lourds de la cote tokyoïte publiés ces derniers jours ont en outre déçu le marché, marqué de surcroît par la mauvaise performance trimestrielle du premier fabricant mondial d'engins de chantier, l'américain Caterpillar. Sur le plan des valeurs, les constructeurs d'automobiles ont été affectés par le rebond du yen. Toyota a chuté de 3,61% à 6 150 yens, Honda Motor de 2,70% à 3 790 yens et Nissan s'est replié de 1,35% à 1 097 yens. Les fabricants d'électronique ont aussi peiné: Sony a dévissé de 3,35% à 2 133 yens et Canon de 2,47% à 3 165 yens. Panasonic a limité les dégâts en ne perdant que 0,69% à 866 yens et Sharp a grignoté 0,22% à 448 yens. Le groupe de sidérurgie JFE Holdings a plongé de 8,30% à 2 363 yens. Il a annoncé ses résultats trimestriels une heure avant la clôture, qui ont fait apparaître une hausse de son bénéfice net mais pour de simples raisons comptables. Les investisseurs ont surtout retenu que le groupe connaissait des difficultés en raison d'une conjoncture mondiale tendue. Toujours dans les secteurs sensibles à la conjoncture, le constructeur d'engins de chantiers Komatsu s'est tassé de 3,61% à 2 246 yens. Les mauvais résultats de son homologue américain Caterpillar ont laissé penser que les résultats du groupe japonais apparaîtraient aussi en demi-teinte.
