Les Bourses européennes ont terminé sans direction, avant-hier, après une série de hausses, dans un marché calme en raison de jours fériés dans plusieurs pays européens. Tout comme Wall Street, les Bourses européennes sont restées insensibles à de bons indicateurs tels que la baisse surprise des demandes allocations chômage aux Etats-Unis ou à la baisse du taux directeur de la Banque centrale de la Corée du Sud. "Les marchés européens ont eu du mal à trouver une direction", a estimé Michael Hewson de CMC Markets. Après les nouveaux records historiques atteints à Wall Street et à Francfort la veille, "les marchés européens ont lutté pour tenir une direction", a commenté de son côté Michael Hewson de CMC Markets UK. La Bourse suisse était fermée. L'Eurostoxx 50 a reculé de 0,41% La Bourse de Paris a terminé en repli (-0,7%). L'indice CAC 40 a perdu 27,70 points à 3 928,58 points, dans un volume d'échange très faible de 1,7 milliard d'euros. La veille, il avait pris 0,89%. La conjoncture difficile dans l'automobile continue de peser sur les valeurs du secteur, au lendemain de déclarations du sidérurgiste ArcelorMittal faisant état d'une chute de 20 à 30% de la demande d'acier des constructeurs français. Le titre PSA Peugeot Citroën est resté quasi stable à 6,05 euros (+0,07%), mais Renault a clôturé en repli (-0,73% à 53,03 euros), tout comme le sous-traitant Plastic Omnium (-0,76% à 38,31 euros) ou le géant du pneumatique Michelin (-0,62% à 66,98 euros). Les bancaires ont clôturé en léger repli. Société Générale a reculé de -0,13% à 30,68 euros et BNP Paribas de -0,25% à 44,54 euros. Crédit Agricole a perdu -0,07% à 7,04 euros. ArcelorMittal a terminé en hausse (+3,09% à 9,84 euros). La Bourse de Londres a clôturé en hausse pour la sixième séance consécutive. L'indice FTSE-100 des principales valeurs, qui évolue à ses plus hauts niveaux depuis fin 2007, a pris 0,14%, soit 9,26 points par rapport à la clôture de la veille, à 6 592,74 points. La publication d'une production industrielle supérieure aux attentes en mars en Grande-Bretagne n'a donc pas suffi à donner de l'allant au marché. La Banque d'Angleterre n'a apporté de son côté aucune surprise en maintenant comme prévu le statu quo monétaire. Du côté des valeurs, la banque Lloyds Banking Group a pris 3,53% à 58,06 pence, sa concurrente RBS 2,94% à 293,8 pence tandis que le groupe de luxe Burberry a gagné 2,08% à 1 377 pence. Le groupe de télévision par satellite BSkyB a en revanche lâché 6,15% à 809 pence, le groupe minier Eurasian Natural Resources 3,92% à 291,5 pence et le brasseur SABMiller 2,04% à 3 581 pence. La Bourse de Madrid a terminé en recul de 0,28% à 8 572,7 points, au terme d'une séance marquée par la publication des résultats du groupe pétrolier Repsol et du numéro un mondial de la réservation de voyages, Amadeus. L'action de Repsol a terminé en hausse de 0,55% à 18,3 euros. Amadeus a lui bondi de 3,70% à 23,275 euros, soit la meilleure performance de l'indice Ibex-35. Les valeurs bancaires ont quant à elles terminé en ordre dispersé, Santander cédant 0,76% à 5,587 euros, BBVA gagnant 0,51% à 7,56 euros et CaixaBank finissant stable à 2,845 euros. La Bourse de Milan a terminé en baisse de 0,96% à 17 091 points. Telecom Italia a terminé en hausse de 2,35% à 0,652 euro. Mediaset a gagné 1,68% à 2,178 euros. Prysmian a baissé de 4,92% à 14,87 euros. Banca Popolare a chuté de 8,93% à 0,46723 euro. La Bourse de Bruxelles a perdu 5,69 points (-0,21%) à 2 730,96 points. Parmi les valeurs en hausse, Mobistar a pris 1,63% à 18,69 euros et Telenet Group 0,90% à 36,80 euros, alors que Bekaert s'est affiché en baisse de 2,04% à 22,33 euros et Delhaize de 1,74% à 48,00 euros. La valeur la plus travaillée a été GDF Suez qui a terminé sur une perte de 0,84% à 16,54 euros, suivie de AB Inbev qui a perdu 0,54% à 73,88 euros. La Bourse de Lisbonne a clôturé quasiment à l'équilibre, l'indice PSI-20 ayant fini en très léger recul de 0,03% à 6264,25 points. La place portugaise a été pénalisée surtout par la banque BES, qui a chuté de 1,94% au lendemain de résultats trimestriels décevants. Sa concurrente BCP a en revanche progressé de 0,96% et la BPI s'est appréciée de 0,62%. Le groupe électricien EDP a cédé 0,5% à 2,60 euros. Sa filiale pour les énergies renouvelables, EDP Renovaveis, a en revanche fini en hausse de 0,98% à 4,13 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,34% à 359,15 points. La hausse la plus importante a été enregistrée par le sidérurgiste ArcelorMittal, qui a gagné 3,09% à 9,84 euros. A la baisse, le groupe de distribution Ahold a cédé 1,49% à 12,25 euros.
Wall Street recule et interrompt sa course aux records historiques Wall Street a interrompu sa course vers de nouveaux records historiques, malgré une bonne nouvelle dans le secteur de l'emploi américain, certains craignant une fin anticipée de l'aide de la Banque centrale américaine (Fed): le Dow Jones a cédé 0,15% et le Nasdaq 0,12%. Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average, a reculé de 22,50 points à 15 082,62 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 4,10 points à 3.409,17 points. L'indice élargi Standard and Poor's 500 a reculé quant à lui de 0,37% (-6,02 points) à 1.626,67 points. Après avoir oscillé autour de l'équilibre durant une grande partie de la séance, les indices ont adopté une tendance baissière plus nette en fin d'échanges, pour finir en territoire négatif. Le marché bruissait de rumeurs sur un possible coup de frein de la Fed, qui inonde les marchés de liquidités depuis des mois, et ces spéculations ont provoqué une vague d'anxiété qui s'est traduite par une baisse des indices, a expliqué Michael James, de Wedbush Securities. Selon lui, que ces rumeurs soient justifiées ou non, le fait que le marché ait pu perdre du terrain sur de simples spéculations montrent la nervosité des investisseurs qui parient encore sur la hausse du marché. D'autre part, la hausse du dollar face aux autres grandes devises mondiales, et notamment face à la devise nippone, a accentué ce mouvement de recul du marché des actions et d'autres actifs risqués, ont noté les experts de Briefing.com. Le billet vert a dépassé pour la première fois depuis avril 2009 le seuil de 100 yens pour un dollar en deuxième partie de séance. Tesla bondissait de 22,34% à 68,25 dollars, après avoir fait part du premier bénéfice de son histoire, déjouant les pronostics des investisseurs qui avaient massivement parié à perte sur le titre avant la publication de ses résultats. Stimulé par la publication d'un chiffre d'affaires supérieur aux attentes, Groupon s'appréciait lui de 9,70% à 6,13 dollars. Le libraire Barnes and Noble s'envolait de 15,64% à 20,55 dollars, dopé par des informations de presse selon lesquelles le groupe informatique Microsoft voudrait lui racheter ses activités dans les tablettes. Microsoft, qui a annoncé la veille la nomination d'Amy Hood comme directrice financière, cédait 0,51% à 32,82 dollars. Regonflé par la bonne performance de ses télévisions câblées et de ses studios de cinéma au troisième trimestre de son exercice décalé, News Corp, le groupe de médias de Rupert Murdoch, avançait de 3,77% à 33,06 dollars. A l'inverse, le numéro un mondial du jeu vidéo, Activision Blizzard, qui a inquiété le marché la veille avec des prévisions décevantes, plongeait de 7,80 à 14,07 dollars. Le titre du club de football britannique Manchester United, qui avait été fragilisé la veille par l'annonce du départ de son entraîneur légendaire Alex Ferguson, se rapprochait de l'équilibre (-0,07% à 18,43 dollars) peu après l'annonce de l'arrivée de l'écossais David Moyes aux commandes la saison prochaine.
Tokyo clôture en baisse de 0,66% sur des prises de bénéfices La Bourse de Tokyo a terminé la séance en baisse de 0,66%, freinée par un léger rebond du yen et des prises de bénéfices. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a perdu 94,21 points à 14 191,48 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a lâché de son côté 1,05%, abandonnant 12,51 points à 1 181,83 points. L'activité a été très intense, avec 3,82 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Entre les nombreuses phases de progression du marché, des investisseurs utilisent le moindre prétexte pour prendre quelques bénéfices. La période des résultats d'entreprise, lancée depuis deux semaines, constitue de ce point de vue une opportunité idéale, faisant souffrir un certain nombre de firmes qui ont ou doivent publier leurs résultats. Le principal constructeur d'automobiles mondial, Toyota, a ainsi freiné de 1,37% à 5 760 yens, malgré l'annonce la veille du triplement de son bénéfice net lors de l'exercice écoulé et de l'espoir d'une nouvelle progression de 42% de ce profit pendant l'année en cours. Le fabricant de pneumatiques Bridgestone, qui a annoncé la veille des résultats en demi-teinte, a chuté de 6,59% à 3 475 yens. Dans l'électronique, secteur dont les actions ont fortement rebondi ces derniers mois, Sony a perdu 1,36% à 1 744 yens, juste avant d'annoncer ses résultats, Panasonic a lâché 1,63% à 722 yens et Canon 1,00% à 3 470 yens. Exception notable, le spécialiste des écrans à cristaux liquides Sharp s'est envolé de 14,63% à 423 yens, dopé par la publication d'un article de presse lui prêtant l'intention de renforcer son partenariat avec le géant sud-coréen Samsung. Autres pertes notables, le brasseur Kirin Holdings a perdu 3,19% à 1 702 yens, le conglomérat industriel Toshiba 4,88% à 487 yens et le fabricant de deux-roues Yamaha Motor 3,66% à 1 341 yens.