Plus de 2.700 petites et moyennes entreprises en activité à Batna, soit 30 % des 9.000 entreprises créées depuis 2006 dans cette wilaya, employant plus de 20.000 personnes, risquent de disparaître, a indiqué le directeur de l'Industrie, de la PME et de la promotion de l'investissement, M. Sebti Saci. Les entreprises en question sont menacées à cause de "la méconnaissance, par leurs gérants, des méthodes scientifiques de gestion et de développement d'une entreprise", a ajouté le même responsable, soulignant que ces PME "adoptent généralement les procédés de gestion d'entreprises familiales" ce qui, selon lui, est "incompatible avec la gestion moderne et scientifique d'une entreprise". M. Saci a également souligné que 15 % seulement des PME activant dans cette wilaya disposent d'une main-d'œuvre qualifiée, apte à renforcer leur capacité à construire leur avenir en fournissant des produits et services innovants à forte valeur ajoutée. Pour pallier cette situation, la direction de l'Industrie, de la PME et de promotion de l'investissement entend, selon son responsable, "insuffler" un nouvel élan à la politique d'appui aux PME, en mettant en place de centres et des "pépinières d'orientation et de requalification qui permettraient aux PME de trouver leur vraie place sur le marché et, partant, être pérennes". L'objectif consiste également à garantir un développement durable des PME et à les sensibiliser à "l'importance de leur mise à niveau afin qu'elles puissent répondre aux exigences de qualité requises pour bénéficier de l'octroi des chantiers ouverts à travers le pays", a également ajouté le même responsable. Evoquant la compétitivité des PME en tant que "levier majeur de croissance", de création d'emplois et de distribution des richesses, M. Sebri Saci a affirmé que la compétitivité de l'entreprise est "un chantier crucial" et "une priorité de l'action de la tutelle". Pour ce responsable, il faut inculquer et imposer des critères scientifiques en matière de gestion car cela permettrait à la PME de "vivre et non plus de vivoter" et "d'adapter sa production et ses services aux besoins du marché".