L'analyse lucide des données et des conséquences du terrorisme interpelle plus que jamais le renforcement de la coopération bilatérale et maghrébine afin de donner un nouvel élan à une offensive conjointe contre les groupes terroristes, qui sévissent dans la région, avec comme tableau de chasse substantiel, l' " incendie " de toute la région et son irrigation de sang, de terreur et, par conséquent, d'insécurité pour les populations. Il appartient aux dirigeants du Maghreb de tirer les conclusions de tous ces faits et d'appliquer avec rigueur une feuille de route qui balaie par son contenu et ses actions tout ce qui peut encore subsister d'ambigüité quant à la lutte antiterroriste au Maghreb sans fin et sans résultats, exception pour l'Algérie, qui, depuis des années, fait montre de sa capacité à combattre ce phénomène. Avec l'intensification des actes terroristes en Tunisie, la prolifération de tout type d'armes, la présence de trafics de tout genre et de crimes organisés transfrontaliers, la question de la sécurité de la région est très sérieuse et l'Algérie qui a une très grande expérience dans la traque de ces fléaux nuisibles et détonateurs d'instabilité politique, économique et sociale, interpelle ses partenaires dans la région, en retraite dans le passé sur le front de la lutte contre le terrorisme, à se mobiliser en vue d'éviter une nouvelle aventure qui risque d'attiser encore l'incendie maghrébin. Le Grand Maghreb Arabe est, aujourd'hui, confronté à de nombreux défis sécuritaires tels que le terrorisme, la prolifération d'armes, la criminalité transfrontalière, le trafic de drogue et les enlèvements de personnes qui se greffent aux implications politiques, économiques et financières relatives à la mondialisation. L'Algérie, auréolée d'un prestige militaire considérable dans son combat contre le terrorisme, éprouve le besoin de ces voisins à proclamer, " urbi et orbi " leur engagement inconditionnel à s'impliquer dans ce combat. La sécurité de chacun des pays voisins est donc largement tributaire d'un engagement commun grâce à une coopération et une complémentarité à la fois bilatérale et maghrébine. L'équilibre devrait être trouvé dans l'immédiat. Les mesures prises par l'Algérie dans ce contexte et les commentaires et autres appréciations qu'elles suscitent au niveau international mettent en lumière la nécessité de cette union afin de réagir ensemble aux dangers auxquels la région, en particulier, et le continent, en général, font face. Sans unité dans cette lutte et sans bons voisins, rien n'arrêtera le terrorisme et les autres complots… Il faut que cette unisson contre le terrorisme retentisse aux oreilles de tous les Maghrébins qui, tout compte fait, seraient dans l'immédiat un " bouclier " tout aussi efficace que les dissensions et permettrait d'endiguer la lame de fond qui porte et de subsistance de la vague terroriste, mais aussi devancer les concurrents étrangers en les empêchant de joindre leurs plans de déstabilisation à celui des hors-la-loi. Le " choc des agendas ", celui des terroristes, des salafistes vaincus en Algérie, ou encore l'agenda de l'économie criminelle qui s'intensifie au Maghreb, démontre qu'il est temps pour tous de revoir leur copie de lutte contre ces phénomènes et d'agir avec courage face aux menaces extérieures qui guettent tout le monde sans aucune exception. Il appartient aux dirigeants du Maghreb de donner la plus haute priorité à ces défis en vue de prévenir les situations d'instabilité. Dans le même sens, certains Etats du Maghreb devraient rejetés l' " aide " des pays qui leur tendent la main sous prétexte de les aider, alors qu'ils agissent en réalité comme les détonateurs de l'instabilité politique et économique de toute la région pour des intérêts qui leur sont propres.