Les principales Bourses européennes ont ouvert en petite hausse, hier, dans le sillage des gains enregistrés par la plupart des marchés asiatiques, à l'exception notable de Tokyo où l'on a sanctionné la publication de statistiques économiques moins bonnes qu'attendu pour le deuxième trimestre. À Paris, le CAC 40 prend 0,17% (3,29 points) à 4 083,63 points peu après l'ouverture. À Francfort, le Dax avance de 0,13% et à Londres, le FTSE prend 0,17%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 gagne 0,12%. Sur le marché des changes, le dollar est stable contre l'euro et il avance légèrement (+0,16%) contre un panier de devises. L'or poursuit sa progression avoisine un plus haut de deux semaines. Paris stable après une croissance japonaise décevante La Bourse de Paris évoluait à l'équilibre dans les premiers échanges, peu sensible à la croissance plus faible que prévu du Japon, à l'entame d'une séance privée de tout rendez-vous économique d'importance. L'indice CAC 40 perdait 0,12 point à 4 076,43 points. Le marché parisien hésitait sur la direction à suivre après avoir gagné 0,3% vendredi et terminé à son plus haut niveau de 2013. Les marchés européens "ignorent la déception du PIB japonais", observent les analystes chez Saxo Banque. La croissance du Japon a ralenti au deuxième trimestre, avec une hausse de 0,6% par rapport au trimestre précédent, en raison d'une activité moins intense dans l'immobilier. Ce chiffre est nettement en dessous des prévisions du consensus des analystes qui tablait sur une croissance de 0,9%, selon Crédit Agricole CIB. Le CAC 40 était aidé par ailleurs par la bonne tenue des places boursières à Shanghai et à Hong Kong. Les marchés restent soutenus par la publication la semaine dernière "de bons chiffres économiques en Chine", mais toute hausse "devrait être encore limitée par les inquiétudes sur une réduction des rachats d'actifs" de la banque centrale des Etats-Unis, estiment les économistes de Crédit Agricole CIB. Cette semaine devrait démarrer dans le calme pour le marché parisien qui n'aura aucun indicateur économique majeur à surveiller en cours de séance. Il se contentera des chiffres du produit intérieur brut pour la Grèce au deuxième trimestre. Les investisseurs auront plus de grain à moudre au cours des prochains jours de la semaine avec les chiffres de la croissance dans la zone euro, attendus mercredi. Parmi les valeurs, Technip prenait 1,62% à 84,85 euros après avoir remporté huit contrats auprès du groupe pétrolier brésilien Petrobras, pour une valeur de 1,35 milliard d'euros. ArcelorMittal (+1,48% à 10,32 euros), Schneider Electric (+1,55% à 62,36 euros), EDF (+0,76% à 21,96 euros) ou encore Alstom (+0,73% à 26,11 euros) soutenaient le marché parisien. En revanche, Sanofi était en baisse (-0,7% à 78,30 euros). Les autorités de Pékin ont ouvert une enquête après qu'un article de la presse chinoise a décrit des faits de corruption remontant à 2007 dont se serait rendu coupable en Chine le groupe pharmaceutique français, a rapporté samedi la presse. Accor (+1,74% à 29,25 euros) et Sodexo (+0,41% à 66,11 euros) bénéficiaient de relèvements de recommandation par la banque américaine Bank of America-Merrill Lynch. GDF Suez (-0,7% à 17,01 euros) pâtissait de son côté d'une note défavorable de Société Générale. Europacorp chutait (-7,13% à 4,17 euros). Le groupe de Luc Besson a pourtant confirmé vendredi ses "très bonnes perspectives" pour 2013-2014, en dépit d'une faible activité au premier trimestre liée selon le groupe à des effets calendaires. Spir Communication dégringolait (-19,46% à 11,38 euros). La société a démenti vendredi soir les rumeurs sur une possible cession d'activités, soulignant qu'"aucune opération ou projet n'était en cours". Londres en légère hausse malgré le Japon La Bourse de Londres s'inscrivait en légère hausse dans les premiers échanges malgré une croissance inférieure aux attentes au Japon. L'indice FTSE-100 des principales valeurs prenait 3,18 points, soit 0,05% par rapport à la clôture de vendredi, à 6 586,57 points. La croissance a ralenti au Japon entre avril et juin, à 0,6% en rythme trimestriel, après 0,9% au premier trimestre, en raison d'une activité moins intense dans l'immobilier, a annoncé le gouvernement lundi. Mais "bien que les marchés japonais se soient repliés après la publication d'un PIB terne, le reste de la région a été soutenu par des informations sur des mesures de soutien officieuses en Chine", a commenté Jonathan Sudaria de Capital Spreads. "Les choses sont un petit peu plus positives en Chine, après des spéculations sur le fait que le gouvernement fournit de l'aide à certaines villes et provinces afin de soutenir l'économie", a abondé Craig Erlam, analyste chez Alpari. En fin de semaine dernière, les marchés avaient déjà été tirés par la Chine alors que la publication d'indicateurs économiques encourageants avait rassuré les investisseurs sur les risques d'essoufflement de la croissance du géant asiatique. Globalement, la séance devrait être calme en l'absence d'indicateurs économiques majeurs et alors que la saison des résultats touche à sa fin. Parmi les plus fortes progressions, les groupes miniers Fresnillo et Randgold Resources gagnaient respectivement 1,81% à 1 053,7 pence et 1,63% à 4 799 pence tandis que la banque RBS prenait 1,11% à 329,2 pence et le groupe pharmaceutique AstraZeneca 0,93% à 3 265 pence. Le géant des boissons alcoolisées Diageo cédait en revanche 0,96% à 2 092,7 pence et l'assureur Prudential 0,42% à 1 179 pence juste avant la publication de ses résultats semestriels.
Francfort: le Dax recule, déçu par la croissance nippone La Bourse de Francfort évoluait en léger repli dans la matinée, digérant des statistiques décevantes sur la croissance japonaise dans une séance allégée du point de vue des publications. L'indice vedette Dax reculait de 0,64% à 8 285,3 points après avoir ouvert à l'équilibre, et le MDax des valeurs moyennes cédait 0,36% à 14 680,47 points. Ralph Herre, analyste de la banque LBBW, s'attendait à ce que les marchés européens dans leur ensemble commencent la journée "avec retenue", notamment après les statistiques en provenance du Japon. Les chiffres de la croissance du pays au deuxième trimestre sont en effet ressortis inférieurs aux attentes. Le Produit intérieur brut de la troisième puissance économique mondiale n'a grimpé que de 0,6% par rapport à celui du trimestre précédent, soit moins vite qu'au premier trimestre (+0,9%). Du côté des valeurs, le fabricant de sel et d'engrais K+S poursuivait sa remontée sur le Dax et occupait le haut du tableau des progressions, gagnant 3,05% à 18,75 euros. Il doit publier ses résultats au deuxième trimestre mardi. Le producteur de semi-conducteurs Infineon (+0,43% à 7 euros) et le géant de la chimie BASF (+0,40% à 65,05 euros) étaient les seules autres valeurs à évoluer en territoire positif. Toutes les autres étaient en repli. Deutsche Börse lâchait 4% à 53,23 euros. Le courtier Equinet a abaissé sa recommandation sur le titre à "vendre", jugeant que la récente hausse du cours n'était pas justifiée. "Les volumes échangés au troisième trimestre ont été faibles jusqu'ici et nous ne voyons aucun signe d'amélioration", a commenté dans une note Philipp Hässler, analyste de la banque. Le groupe allemand de construction Bilfinger, qui a publié lundi ses résultats au deuxième trimestre, s'octroyait la première marche du podium sur le MDax. Son titre grimpait de 2,66% à 74,01 euros. L'entreprise a vu son bénéfice net fondre de 24% à 47 millions sur un an entre avril et juin et son chiffre d'affaires rester stable à 2,17 milliards d'euros, mais elle a dit s'attendre à un "second semestre nettement plus fort" et confirmé ses objectifs pour 2013, à savoir une hausse de son bénéfice net, de son bénéfice d'exploitation avant intérêts, impôts et amortissement (Ebita), de son chiffre d'affaires et de ses marges. "Les chiffres sont ressortis globalement conformes à nos estimations", a commenté Jasko Terzic, analyste de DZ Bank. Le groupe "fait toujours face à des conditions économiques difficiles en Europe, cependant son objectif annuel a été confirmé, ce qui implique une amélioration continue et progressive dans les trimestres à venir". Toujours sur le MDax, le groupe de télévision à péage Sky Deutschland avançait de 0,36% à 6,62 euros. Son patron, Brian Sullivan, a indiqué dans un entretien avec le quotidien économique Handelsblatt publié lundi qu'il visait entre 4 et 5 millions d'abonnés contre 3,45 millions fin juin.
Suisse : légers gains, indications préalables positives La Bourse suisse a débuté la semaine sur de légers gains. Les indications préalables étaient majoritairement positives. Vendredi, le Dow Jones, bien qu'ayant fini en rouge, a regagné du terrain après les clôtures en Europe. Au Japon, le Nikkei a fléchi un peu après des données sur le PIB du deuxième trimestre moins bonnes que prévu. Les marchés chinois étaient pour leur part dans le vert. Le front des nouvelles est peu fourni. En Suisse, seul Loeb a publié ses chiffres semestriels. Cela changera dès mardi avec les chiffres de Schindler et Geberit, suivis mercredi par Swiss Life et jeudi par Holcim et Zurich Insurance. Sur le front macro-économique, rien n'est au programme du jour, si ce n'est, en Suisse, les chiffres d'affaires du commerce de détail en juin, en hausse de 2,3% en termes réels sur un an. Dans les premières cotations, le SMI gagnait 0,27% à 7 998,8 points, le SLI 0,18% à 1 229,58 points et le SPI 0,26% à 7 573,05 points. Sur les 30 blue chips, 15 montaient et 15 reculaient. Le bon de jouissance Roche (+2,0%) était recherché en ce début de semaine. Selon la presse du week-end, le CEO Severin Schwan a laissé entendre qu'un rachat d'Alexion serait actuellement trop cher. Lors d'une rencontre avec des analystes, il a indiqué que les objectifs potentiels de rachat ne sont pas seulement évalués sur le plan stratégique, mais aussi financier. Adecco montait de 0,6%% à 64 francs. Après de bons chiffres semestriels la semaine passée, Merrill Lynch et Exane BNP Paribas ont revu leurs estimations lundi. ML recommande désormais le titre à "buy" avec objectif porté à 72 (57) CHF. Exane a augmenté l'objectif à 70 de 67 francs et confirmé "outperform". Aux financières, UBS (+0,7%), Swiss Re (+0,7%), Bâloise (+0,5%) et Swiss Life (+0,3%) étaient recherchées. Swiss Life a réglé une querelle avec une organisation de consommateurs autrichienne. Swiss Life va effectuer un versement de 11,1 millions d'euros pour solder le contentieux. Swiss Life Select, successeur du spécialiste en conseil financier AWD, a mis un terme à une action groupée dans le cadre d'une médiation approuvée par un tribunal viennois, a souligné le groupe dans un communiqué. Credit Suisse (-0,6%) et Julius Bär (-0,5%) évoluaient dans le camp des perdants, tout comme Nestlé qui cédait 0,1%% à 62,40 francs, poursuivant sur la lancée négative de ces deux dernières séances. Après des chiffres semestriels décevants, Goldman Sachs a réduit l'objectif de cours à 63,80 de 72,30 francs. Novartis perdait 0,2%. Le "Wall Street Journal" a repris des informations de juillet dernier sur des problèmes liés à des études sur Diovan au Japon. Selon des articles de presse de l'époque, des études ont été manipulées, ce que Novartis a contesté. Sur le marché élargi, le bon de participation Loeb était inchangé après les chiffres semestriels. Le chiffre d'affaires et le bénéfice ont augmenté, malgré des conditions météo défavorables aux ventes d'habits ce printemps. Swisslog (+1,9%) a décroché une commande d'un volume de 58 millions de francs en Grande-Bretagne.