Les principales Bourses européennes ont ouvert sans grande tendance, hier, tiraillées entre de nouveaux signes de ralentissement de l'économie mondiale et des espoirs d'une action des banques centrales pour soutenir la croissance. À Paris, le CAC 40 reculait de 0,03% (-1,04 point) à 3 434,49 points dans les premiers échanges. À Francfort, le Dax grappillait 0,02% et à Londres, le FTSE cédait 0,15%. L'indice paneuropéen Eurostoxx 50 gagnait 0,01%. Pour la séance d'hier, peu de rendez-vous étaient au programme si ce n'est le produit intérieur brut de la Grèce au deuxième trimestre et une émission obligataire de court terme pour l'Italie. "Les titres de court terme n'ont pas posé trop de problème récemment" même si les taux consentis par les pays pour emprunter sont élevés, rappelle Markus Huber, analyste chez ETX Capital. L'Italie n'a pas besoin de l'aide des fonds européens de secours, "la seule chose qui serait utile c'est un peu de tranquillité sur les marchés", a déclaré de son côté dimanche le ministre italien de l'Economie, Vittorio Grilli, dans un entretien au quotidien Repubblica. Parmi les rares indicateurs publiés, hier, figurait la croissance du Japon, qui s'est établi bien en-deçà des attentes des analystes, à 0,3% au deuxième trimestre. Ce chiffre a pesé sur les marchés, a relevé Ishaq Siddiqi, analyste de marché pour ETX Capital, en rappelant que "nous sommes au plus fort de la saison d'été et les volumes risquent de demeurer faibles dans les semaines à venir". Paris débute à l'équilibre, privée de nombreux investisseurs La Bourse de Paris évoluait à l'équilibre, hier, dans les premiers échanges, après l'annonce d'un net ralentissement de la croissance au Japon, dans un marché privé de nombreux investisseurs en raison des congés estivaux. Peu après l'ouverture, l'indice CAC 40 perdait 0,27 point à 3 435,35 points, après avoir lâché 0,61% vendredi. Parmi les valeurs, les banques étaient bien orientées, comme BNP Paribas (+0,91% à 33,98 euros), Crédit Agricole (+1,06% à 4,02 euros) et Société Générale (+1,15% à 20,30 euros). PSA Peugeot Citroën perdait 0,24% à 6,52 euros. Le groupe a qualifié samedi de "présuppositions sur des options de travail" l'information d'un grand quotidien allemand selon laquelle General Motors (GM) prévoit de transférer la production de deux modèles de PSA à Opel en Allemagne. Technicolor lâchait 0,44% à 1,83 euro. La société a annoncé avoir levé 191 millions d'euros au terme de deux augmentations de capital. Europacorp perdait 0,40% à 2,48 euros malgré la publication pour le premier trimestre de son exercice décalé d'un chiffre d'affaires en hausse de 14,5% et des prévisions d'un bien meilleur deuxième trimestre. Archos chutait (-13,27% à 3,40 euros) après avoir dévoilé une perte nette de 21,9 millions d'euros au premier semestre, contre un bénéfice de 1,7 million d'euros un an plus tôt. Enfin, le titre de Belvédère était suspendu "à la demande de la société, dans l'attente d'un communiqué et jusqu'à nouvel avis", selon NYSE Euronext. Londres: FTSE dans le rouge après un mauvais indicateur japonais La Bourse de Londres évoluait dans le rouge, hier, dans de faibles volumes pour cause de période estivale et après des statistiques japonaises montrant un net ralentissement de la croissance nippone. Dans les premiers échanges, l'indice FTSE-100 des principales valeurs perdait 21,45 points, soit un recul de 0,37%, à 5 825,66 points. La Bourse de Londres aura l'œil sur une série de statistiques importantes concernant le Royaume-Uni cette semaine, à commencer par l'inflation dès aujourd'hui puis le chômage demain. Parmi les principales valeurs, Standard Chartered poursuivait son rebond et s'inscrivait même en tête du FTSE-100 alors que des informations de presse suggèrent que les autorités américaines cherchent un accord avec la banque britannique, qu'elles soupçonnent d'avoir commercé avec l'Iran en violation des sanctions imposées au pays. L'action récupérait encore 1,43% à 1 345,5 pence après avoir lourdement chuté en début de semaine dernière. Le bouquet satellitaire britannique BSkyB s'inscrivait également parmi les plus fortes hausses après avoir annoncé la poursuite selon le calendrier établit de son programme de rachat de ses propres actions en vue de leur annulation. Le cours de la société, dont le principal actionnaire est le groupe News Corp. de Rupert Murdoch, à hauteur de 39%, grimpait de 0,72% à 752,85 pence. Les minières étaient en revanche en repli dans le sillage du recul des prix des métaux industriels en fin de semaine dernière. Les géants anglo-australiens BHP Billiton et Rio Tinto perdaient respectivement 1,23% à 1967 pence et 1,14% à 3 173,5 pence, tandis que le suisse Xstrata baissait de 1,65% à 911,8 pence. Enfin, l'action de la compagnie britannique à bas coûts EasyJet perdait 0,54% à 552,5 pence alors que doit se tenir dans la journée une assemblée générale des actionnaires au cours de laquelle ces derniers doivent se prononcer sur une résolution du fondateur et principal actionnaire du groupe, Stelios Haji-Ioannou. Celui-ci réclame le départ de l'actuel président Michael Rake au motif que ce dernier est également vice-président de la banque britannique Barclays, impliquée dans le scandale de manipulation du taux interbancaire Libor. Francfort: le Dax évolue en baisse L'indice Dax des valeurs vedettes de la Bourse de Francfort évoluait en baisse, hier matin, dans un contexte mitigé, entre signaux moroses en provenance du Japon et espoirs d'une action des banques centrales. L'indice Dax perdait à 0,16% à 6 933,54 points peu après l'ouverture, tandis que le MDax des valeurs moyennes perdait 0,59% à 10 989,89 points. "Après les résultats mitigés à l'étranger, le début de semaine devrait être calme. Les marchés vivent actuellement avec l'espoir d'une intervention des principales banques centrales du monde", a estimé Wolfgang Albrecht, analyste pour la banque régionale LBBW. Sur le Dax, le titre du numéro un allemand de l'énergie EON prenait la première place, en hausse de 1,49% à 18,07 euros dans les premiers échanges, après avoir annoncé, hier matin, un bénéfice net hors exceptionnel triplé sur un an, grâce notamment à un accord avec le russe Gazprom, conforme à ses résultats provisoires publiés la semaine dernière. Les valeurs des assureurs étaient elles aussi dans le vert, Allianz progressant de 0,49% à 86,97 euros et Münich Re de 0,25% à 119,30 euros. Les valeurs automobiles étaient quant à elles toutes orientées à la baisse, Volkswagen reculant de 0,98% à 146,40 euros, BMW de 1% à 59,30 euros et Daimler de 1,12% à 40,90 euros. De son côté, le fabricant de panneaux solaires Solarworld perdait 11,47% à 1,173 euros sur l'indice TecDax (60,77%) après avoir publié des résultats faibles et annoncé une révision à la baisse de ses objectifs pour 2012. Suisse : ouverture peu changée La Bourse suisse a ouvert, hier, sur une note peu changée. Le SMI reculait de 0,23% à 6 468,50 points, dans les premiers échanges, le SLI de 0,35% à 955,53 points et le SPI de 0,24% à 5 979,87 points. Julius Bär (-3,4%) cédait du terrain. Les analystes n'ont pas été surpris par l'annonce du rachat des activités de Wealth Management de Merrill Lynch hors des USA. Ils jugent le prix avantageux. En revanche, l'augmentation de capital destinée à financer l'acquisition suscite des critiques. Elle couvre à peu près le montant convenu, bien que le groupe bancaire zurichois soit richement doté en capital. Le gros des blue chips évoluait en revanche dans le rouge. Aux assurances, les pertes restaient contenues. Swiss Reculait de 0,1% après que Exane BNP Paribas a légèrement relevé l'objectif de cours. Zurich et Swiss Life reculaient marginalement, qui publient toutes deux leurs chiffres intermédiaires, respectivement jeudi et vendredi. Roche reculait de 0,1%. Vendredi, la FDA américaine a homologué Lucentis pour le traitement d'oedèmes oculaires liés au diabète. Aux USA, c'est Genentech, filiale de Roche, qui a les droits de ce médicament de Novartis. Par ailleurs, Jefferies a relevé l'objectif de cours de Roche et confirmé "buy". Le 2e trimestre a été fort, selon les analystes qui s'attendent à ce que Roche relève ses propres prévisions. Nestlé était inchangé et Novartis perdait 0,2%. A part Julius Bär, les plus gros perdants du SMI/SLI étaient Adecco (-1,8%), Richemont (-1,0%), Swatch (-0,9%) et Syngenta (-0,8%). Sur le marché élargi, le groupe bernois de grands magasins Loeb (pas traité, dernier cours 192 francs) a publié ses chiffres semestriels, avec un léger recul de recettes, mais un bénéfice stable grâce à l'amélioration du résultat financier. La direction, prudente, n'a pas fait de prévision pour 2012. New Value (-8,3%), Mondobiotech (-5,0%) et Von Roll (-3,9%) reculaient le plus nettement. A l'inverse, Cytos montait de 6,8%, Gottex de 5,3% et Mikron de 4,1%. Tokyo clôture quasi stable (-0,07%) dans un marché déserté La Bourse de Tokyo a terminé la séance, d'hier, quasi stable (-0,07%), dans un marché déserté en raison des traditionnels congés de la mi-août au Japon. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes s'est effrité de 6,29 points à 8 885,15 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a aussi stagné (+0,02%), grappillant 0,16 point à 746,95 points. L'activité a été exsangue, avec 1,1 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Parmi les rares évolutions notables de la journée ont figuré les fabricants de montres, Citizen Holdings grimpant notamment de 4,17% à 450 yens après avoir rehaussé son objectif annuel de ventes. Le fabricant d'appareils photo Nikon a repris 1,59% à 2 113 yens, après avoir chuté la semaine dernière en raison de l'abaissement de ses prévisions de résultats à cause de la flambée du yen face à l'euro.L'un des grands groupes d'électronique nipponne, Sharp, a continué de faire le yo-yo, abandonnant cette fois 4,31% à 200 yens. Les opérateurs évaluent toujours la qualité de son entente avec le groupe taïwanais Hon Hai, plus connu sous le nom commercial Foxconn, qui doit prochainement devenir son principal actionnaire. Les médias s'étaient fait l'écho la semaine dernière de désaccords entre les deux groupes sur le montant de l'investissement et les parts attribuée à Hon Hai, après la chute vertigineuse de l'action Sharp à la Bourse de Tokyo. Le groupe nippon, en grande difficulté sur son marché des écrans LCD, et son partenaire ont toutefois confirmé depuis l'accord annoncé au printemps dernier. Le groupe de sidérurgie Nippon Steel a gagné 0,6% à 167 yens, après avoir annoncé le rachat de 50% des activités de tôlerie de son homologue australien BlueScope Steel dans les pays d'Asie du Sud-Est et aux Etats-Unis, pour un bon demi-milliard de dollars. Les firmes les plus dépendantes du marché chinois ont continué de souffrir des mauvais chiffres du commerce extérieur publiés vendredi par Pékin: le fabricant d'engins de chantiers Komatsu a perdu 1,13% à 658 yens et le spécialiste des robots industriels Fanuc, 1,18% à 12 520 yens.
