Les principales Bourses européennes ont ouvert en hausse, hier, portées par des espoirs renouvelés d'une action des banques centrales pour soutenir la croissance après la publication d'une première série d'indicateurs un peu meilleurs que prévu en Europe, mais traduisant néanmoins le ralentissement économique global. À Paris, le CAC 40 gagnait 0,86% à 3 455,77 points vers dans les premiers échanges. À Francfort, le Dax progressait de 0,93% et à Londres, le FTSE prenait 0,76%. L'indice paneuropéen Eurostoxx 50 avançait de 0,87%. La hausse s'explique par les espoirs au niveau de la conjoncture, selon les observateurs. En Asie, les marchés ont bouclé sur une note plutôt positive, après que le thème de discussion était à nouveau les efforts espérés des banques centrales pour soutenir l'économie. Selon le protocole de la dernière séance de la BoJ, quelques membres de cet institut n'excluent pas des mesures pour combattre les risques conjoncturels. Au début d'une journée riche en indicateurs macroéconomiques, la France et l'Allemagne ont ouvert le bal en publiant des chiffres de croissance légèrement meilleurs que le consensus. Paris reste en hausse, +0,49% La Bourse de Paris était en timide hausse, hier, à la mi-journée (+0,49%), dans un marché peu actif, qui se satisfait de chiffres de croissance un peu meilleurs que prévu en Allemagne et en France. À la mi-séance, l'indice CAC 40 prenait 16,66 points à 3 443,07 points, dans un volume d'échanges extrêmement faible de 432 millions d'euros. Les valeurs cycliques, dépendantes de la conjoncture, étaient en hausse, après les chiffres de croissance en France, comme Legrand (+1,54% à 26,67 euros) et Vinci (+0,95% à 35,01 euros). Les banques évoluaient en ordre dispersé, après un début de séance plus favorable. BNP Paribas prenait 0,31% à 33,86 euros) mais Crédit Agricole perdait 0,17% à 4,00 euros+0,60% à 4,04 euros) et Société Générale était stable à 20,27 euros. Alcatel-Lucent lâchait 0,10% à 0,96 euro après la décision de l'agence de notation Standard and Poor's (SP) d'abaisser sa perspective sur la note du groupe à "négatif" contre "stable" auparavant. SIPH, la Société internationale de plantations d'hévéas, prenait 0,58% à 66,30 euros après avoir enregistré une progression de 29,5% de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre. Enfin, Rodriguez Group (+9,32% à 4,34 euros) bondissait après un bon chiffre d'affaires lors du troisième trimestre. Francfort: le Dax en hausse de 0,81% après PIB allemand L'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort a ouvert, hier, en hausse après la publication de chiffres meilleurs que prévus sur la croissance allemande, laquelle a atteint 0,3% au deuxième trimestre par rapport au premier. Les analystes interrogés par Dow Jones Newswires attendaient auparavant 0,2%. Peu après l'ouverture, l'indice vedette prenait 0,81% à 6 965,40 points. Le MDax (valeurs moyennes) avançait de 0,56% à 11 049,30 points. Le Dax était emmené par Merck KGaA, en hausse de 3,54% à 85,42 euros peu après l'ouverture grâce à un relèvement de ses prévisions. Son concurrent Bayer en bénéficiait par ricochet, prenant 1,35% à 63,08 euros. Au contraire RWE perdait 1,31% à 32,52 euros après l'annonce d'un plan social de 2.400 emplois, et de résultats financiers jugés laborieux. Il souffrait aussi de prises de bénéfices après une séance faste la veille pour les énergétiques. Le numéro deux allemand de l'énergie a certes rebondi depuis l'annonce il y a un an d'un abandon accéléré de l'énergie nucléaire en Allemagne, mais pas de manière aussi spectaculaire que son concurrent EON (-0,43% à 17,57 euros), qui avait annoncé la veille avoir lui triplé en un an son bénéfice semestriel. Le fabricant d'engrais et de sels industriels K+S grignotait lui 0,27% à 39,50 euros après avoir fait miroiter une hausse de son dividende. Un opérateur interrogé par Dow Jones Newswires s'inquiétait du haut niveau de stocks d'engrais dans le monde, susceptible de peser sur les prix de vente. Sur le MDax, TUI AG grimpait de 3,77% à 5,61 euros. Le groupe allemand, holding contrôlant le voyagiste britannique TUI Travel mais aussi des activités hôtelières et de transport maritime, a affiché, hier, sa confiance pour ses objectifs annuels après un trimestre réussi. Londres dans le vert, +0,64% La Bourse de Londres évoluait dans le vert, hier matin, profitant de la publication d'indicateurs de croissance en France et en Allemagne meilleurs qu'attendu, et avant les chiffres de la zone euro en fin de matinée. Dans les premiers échanges, l'indice FTSE-100 des principales valeurs gagnait 37,47 points, soit +0,64%, à 5 869,35 points. Au sein de la cote, la compagnie d'assurance et de placement Standard Life prenait la tête du palmarès, après des résultats salués par les investisseurs. Le cours de l'action de la société bondissait de 6,35% à 273 pence. Les banques étaient également recherchées en raison des espoirs suscités par les banquiers centraux. Standard Chartered poursuivait son ascension après sa lourde chute en début de semaine dernière (+1,72%% à 1 356,5 pence), tandis que Barclays grimpait de 1,88% à 186,5 pence. Au titre des baisses, le groupe de construction CRH, dont les perspectives ont déçu, accusait la plus forte chute: le titre perdait 5,58% à 1 151 pence. Suisse : le SMI un peu plus ferme La Bourse suisse gagne un peu de terrain, hier, en début de séance. En Suisse, divers titres sont en point de mire, après la publication de résultats intermédiaires. C'est le cas notamment pour les blue chips Geberit et Schindler dont les chiffres se sont révélés plus ou moins convaincants et conformes aux attentes. Julius Bär reste sous pression au lendemain de l'annonce du rachat des activités de Wealth Management hors USA de Merrill Lynch. Peu après l'ouverture, le SMI montait de 0,43% à 6 494,00 points, le SLI de 0,38% à 957,55 points et le SPI de 0,395 à 5 998,69 points. Techniquement, une percée en dessus de 6500 points constituerait un "long-signal". Cette barre constitue aussi la résistance du jour pour le SMI, alors que les supports sont à 6 464 et 6 430 points. Geberit montait de 2,1% après des chiffres supérieurs aux attentes au 1er semestre. Le management a par ailleurs confirmé la prévision de croissance du chiffre d'affaires en 2012 et indiqué que la marge EBITDA se situera à la limite supérieure de la fourchette visée de 23-25%. Les analystes parlent de chiffres "très solides". Le bon de participation Schindler reculait légèrement, de 0,2%. Les chiffres semestriels sont grosso modo conformes aux attentes. La direction a légèrement relevé la prévision de chiffre d'affaires, mais abaissé un peu celle de marge EBIT. Les analystes parlent de données sans surprise. La baisse de la prévision de marge est le cheveu sur la soupe. Aux bancaires, Julius Bär perdait 3,9% à 31,53 francs au lendemain d'une chute de 7,5% déjà. Dans le sillage de l'annonce du deal Merrill Lynch, la Deutsche Bank et Vontobel ont réduit la recommandation à "hold" (objectif de cours 39 francs) pour la première et "reduce" (objectif 27 francs) pour la seconde. La banque allemande a critiqué le manque de données pro forma. Les frais et les risques à la charge des actionnaires sont trop élevés, selon Vontobel. D'autres banques ont aussi abaissé l'objectif de cours. Nomura fait exception, qui a confirmé "buy" et relevé l'objectif de cours à 40 francs. UBS gagnait 0,75 et CS 0,6%. Aux assurances, Zurich montait de 1,1%, Swiss Life et Swiss Re de 0,7% chacune. Zurich publie ses chiffres jeudi et Swiss Life vendredi. A part Geberit, les plus gros gagnants étaient les cycliques Clariant (+1,1%) et l'horloger Swatch (+0,8%). Richemont gagnait 0,45 et Nobel Biocare 0,7%. Dans le camp des poids lourds défensifs, Novartis montait de 1,1%, Roche de 0,2%. Nestlé gagnait aussi 0,2%. Adecco reculait de 0,4, Sonova, Holcim et SGS de 0,2% chacune. Sur le marché élargi, GAM (+1,8%), Forbo (+2,2%), Galenica (+3,6%), Tornos (-4,5%) et la Banque cantonale de Genève (pas de cours) ont publié des chiffres semestriels. GAM a surpris avec un afflux net d'argent frais de 0,9 milliards de francs, alors que les analystes attendaient un recul du même ordre de grandeur. Galenica a battu les attentes au niveau opérationnel et Forbo table sur un meilleur 2ème semestre. Tornos a souffert d'une chute des ventes au 1er semestre et prévoit une perte annuelle. Tokyo termine en hausse de 0,5%, chasse aux bonnes affaires La Bourse de Tokyo a terminé la séance d'hier en hausse de 0,5%, des investisseurs profitant d'un marché calme pour lancer une chasse aux bonnes affaires. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grimpé de 44,73 points à 8 929,88 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a grignoté de son côté 0,35%, progressant de 2,58 points à 749,53 points. L'activité a été faible, avec 1,68 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Parmi les titres les plus prisés, hier, ont figuré ceux des compagnies d'électricité, dont les actions ont été largement vendues ces derniers mois en raison de l'arrêt de la quasi totalité des réacteurs du pays, plus d'un an après l'accident nucléaire de Fukushima. Kansai Electric Power (chargée de l'approvisionnement en électricité de la région d'Osaka, Kyoto et Kobe) a gagné 2,39% à 686 yens et Chubu Electric Power (région de Nagoya), 5,41% à 1 013 yens. Autres secteurs porteurs: le transport aérien - la compagnie All Nippon Airways (ANA) grimpant de 2,27% à 180 yens - et l'industrie papetière - Nippon Paper Group s'adjugeant 4,52% à 1 110 yens et Oji Paper; 3,05% à 270 yens. Des valeurs habituellement considérées comme "défensives" ont également bénéficié de ce mouvement, comme les opérateurs de télécommunication mobiles: KDDI est monté de 3,51% à 561 000 yens, NTT Docomo; de 0,68% à 132 600 yens et Softbank; de 2,87% à 3 230 yens. Handicapés par les difficultés de leur activité de production de téléviseurs et par le yen fort, les fabricants d'électronique ont en revanche continué de souffrir: Sony a abandonné 3,27% à 918 yens, Sharp; 3,5% à 193 yens et Panasonic; 3,45% à 559 yens. Le conglomérat industriel Toshiba a perdu de son côté 3,69% à 261 yens. Les investisseurs ont reproché au groupe de préparer, sans en livrer le moindre détail, la vente d'une partie de ses actions du groupe d'équipements nucléaires américain Westinghouse, qu'il détient actuellement à 67%. Toshiba, qui souhaite néanmoins rester majoritaire dans cette filiale selon la presse nippone, voudrait élargir son tour de table pour augmenter ses chances de décrocher des marchés pour la construction de centrales nucléaires dans les pays émergents d'Asie.
