Une baisse "sensible" de la criminalité de l'ordre de 20 % comparativement aux années 2011 et 2012, a été enregistrée durant le mois de Ramadhan, a affirmé mardi à Alger le directeur de la police judiciaire, Abdelkader Kara Bouhadba. "L'Algérie n'avait pas connu autant de sécurité et quiétude durant le mois sacré depuis 13 ans", s'est félicité M. Bouhadba lors d'une conférence de presse consacrée au bilan d'activités de la direction générale de la Sûreté nationale durant le mois de Ramadhan. Kara Bouhadba a expliqué cette baisse par la mise en œuvre d'une stratégie s'appuyant sur la présence, de manière permanente, des éléments de la Sûreté nationale, ainsi que l'intérêt accordé à la prévention dans la lutte contre la criminalité. Le directeur de la police judiciaire a expliqué que le volet de sensibilisation, adopté par les éléments de la police judiciaire, a eu un "impact certain" sur la diminution de la criminalité durant le mois de Ramadhan. Le même responsable a relevé, dans ce sens, que 22 500 opérations de police ont été effectuées par les éléments de la police dans 19.168 fiefs de criminalité, à l'issue desquelles 85 000 personnes ont fait l'objet d'enquêtes et 3 550 autres présentées devant les juridictions spécialisées. Dans le volet de la prévention, il a été enregistré, selon le même responsable, 556 cas de port d'arme, ainsi que l'arrestation de 542 personnes recherchées. Kara Bouhadba a indiqué, par ailleurs, que l'usage des nouvelles technologies dans la lutte contre la criminalité, ainsi que le rôle "important" joué par les citoyens et la contribution "efficace" des médias, sont autant de facteurs qui ont contribué à la baisse de toutes formes de criminalité. … Et recul du nombre des meurtres avec préméditation durant le Ramadhan Seize (16) crimes avec préméditation ont été enregistrés durant le mois de Ramadhan 2013, soit une baisse sensible par rapport au même mois de l'année 2012 au cours duquel 22 crimes avaient été commis, a indiqué, mardi à Alger, le directeur de la police judiciaire, Abdelkader Kara Bouhedba. Au cours d'une conférence de presse consacrée par la Direction générale de Sûreté nationale (DGSN) à l'évaluation de ses activités pendant le dernier mois de Ramadhan, M. Bouhedba a ajouté que la majorité des affaires de meurtres commis durant le mois sacré a été traitée. Pour ce qui est des affaires de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort, sept (7) affaires ont été enregistrées, alors que le nombre d'affaires de coups et blessures volontaires et d'agressions contre les personnes a baissé de 14%. Le mois de Ramadhan 2013 a connu une baisse dans toutes les catégories de crimes, a-t-il affirmé, soulignant que les agressions contre les biens avaient baissé de 30% par rapport à la même période de l'année précédente. S'agissant des atteintes aux biens privés, elles ont baissé de 31% par rapport aux années 2011 et 2013 et se sont soldées par l'arrestation de 1 156 individus. Les vols caractérisés ont baissé quant à eux de 34% alors que les vols de voitures ont diminué de 21% durant le mois sacré. La baisse a également touché les affaires liées au trafic de fausse monnaie, alors que 18 affaires de trafic de voitures font l'objet d'enquêtes qui ont donné lieu à la découverte de réseaux spécialisés dans ce trafic. Parallèlement, une hausse des crimes liés à la drogue a été enregistrée, plus de deux (2) tonnes de résine de cannabis ayant été saisies alors que 165 kilogrammes seulement avaient été saisis en 2012. Concernant les mandats d'arrêt internationaux lancés à l'encontre des accusés dans l'affaire "Sonatrach 2", M. Bouhedba a souligné que les services de Sûreté nationale "agissent en tant qu'institution de l'Etat, dans le cadre du respect des procédures que stipulent les lois, non seulement vis-à-vis de cette affaire, mais aussi par rapport à toutes les autres affaires en cours". Et au responsable d'ajouter : "Nous lançons le mandat arrêt international en temps réel à toutes les régions du monde par le biais d'Interpol qui assume un rôle fondamental, qu'il s'agisse de grandes ou de petites affaires auxquelles nous accordons une même importance dans le suivi afin que l'enquête soit complète", a conclu M. Bouhedba.