La Cour constitutionnelle du Mali a confirmé, avant-hier, la victoire d'Ibrahim Boubacar Keïta au second tour de la présidentielle du 11 août avec 77,62% des voix face à son rival Soumaila Cissé qui en a obtenu 22,38%. Sur 3.034.463 suffrages exprimés, M. Keïta en a obtenu 2.355.394, contre 679.069 à Soumaïla Cissé, selon la Cour constitutionnelle qui a, à quelques nuances près, confirmé dans ses résultats définitifs ceux, provisoires, donnés le 15 août par le ministère de l'Intérieur. Le taux de participation a été de 45,73%, en baisse d'un peu plus de trois points par rapport à celui du premier tour du 28 juillet (48,98%), mais qui reste exceptionnellement élevé pour ce type d'élection au Mali. Aucune réclamation n'a été déposée devant la Cour constitutionnelle par Soumaïla Cissé, conformément à ce qu'il avait annoncé après avoir reconnu sa défaite dès le 11 août et félicité son adversaire avant même la publication des résultats provisoires. La Cour a précisé que le nouveau président devra prendre ses fonctions dans les quinze jours suivant la proclamation des résultats définitifs, soit le 4 septembre. Ibrahim Boubacar Keïta, dit IBK, 68 ans, ancien Premier ministre dans les années 1990, va devoir maintenant s'atteler à relever et réconcilier un pays meurtri et plus que jamais divisé par la crise. Cette crise avait débuté en janvier 2012 par une offensive de rebelles touareg dans le nord du pays, supplantés rapidement par des groupes armés liés à Al-Qaïda pour le contrôle de cette région, à la suite d'un coup d'Etat militaire qui, le 22 mars 2012, a renversé le régime du président Amadou Toumani Touré. Les groupes armés ont commis d'innombrables exactions, avant d'être en grande partie chassés par l'intervention militaire franco-africaine toujours en cours.
Obama félicite le nouveau président, appelle à respecter les résultats Le président des Etats-Unis Barack Obama a félicité le nouveau président malien Ibrahim Boubacar Keïta et appelé à respecter les résultats d'une élection qui a aidé à rétablir la tradition démocratique du Mali selon lui. Au nom des Américains, je félicite les Maliens et le président élu Ibrahim Boubacar Keïta pour l'élection du 11 août, qui a été couronnée de succès, a affirmé M. Obama dans un communiqué. Grâce à la gestion par le gouvernement provisoire d'un processus électoral pacifique, rassembleur et digne de foi, et avec la participation formidable des Maliens, cette élection a aidé à rétablir la tradition démocratique du Mali, a ajouté le dirigeant américain. Nous encourageons les candidats et leurs soutiens à accepter les résultats, et à se servir de cette élection comme d'une base de départ pour de nouveaux progrès vers la démocratie et la réconciliation nationale, a poursuivi M. Obama. IBK, 68 ans, cacique de la vie politique malienne et ancien Premier ministre dans les années 1990, va devoir s'atteler à relever et réconciler un pays meurtri et divisé par la crise. Celle-ci avait débuté en janvier 2012 par une offensive de rebelles touareg dans le nord du pays, supplantés rapidement par des groupes criminels et islamistes armés liés à Al-Qaïda pour le contrôle de cette région, aprèsun n coup d'Etat militaire qui, le 22 mars 2012, a renversé le régime du président Amadou Toumani Touré. Les djihadistes ont laminé la rébellion touareg et l'armée malienne, commis d'innombrables exactions, avant d'être en grande partie chassés par l'intervention militaire franco-africaine toujours en cours. Alors que Washington a soutenu cette opération, notamment avec un appui logistique, M. Obama a promis dans son message que les Etats-Unis (seraient) solidaires des Maliens et de leur gouvernement au moment où ils oeuvrent à faire progresser la paix et la stabilité au Mali et dans la région. Le 12 août, les Etats-Unis avaient assuré qu'ils étaient prêts à reprendre leur aide au Mali, suspendue en 2012 après le coup d'Etat militaire, compte tenu du retour de la démocratie.