Au moment où la politique de redéploiement sur la scène internationale prônée par l'Algérie commence à donner ses fruits, des cercles occultes aux Etats-Unis ont surgi pour tenter de mettre des bâtons dans les roues dans le processus d'intégration de l'économie nationale dans le nouvel ordre économique mondial. En effet, une agence de notation américaine, Alliant Emerging Markets (AEM), basée à Chicago, a procédé depuis, mardi dernier, à la révision à la haussedu risque Algérie. Ainsi, AEM, spécialisée dans les risques liés aux investissements dans les pays émergents et l'étude du climat d'affaires qui règne au sein des économies nationales de ces pays, vient de faire passer le risque Algérie du niveau "moyen" à "haut". Pour motiver cette décision, l'agence en question a invoqué de prétendus risques liés aux décisions prises par le gouvernement algérien dans les domaines de l'énergie, des services, de l'environnement et de la construction. Des prétextes qui sont donc liés en premier lieu aux nouvelles mesures contenues dans la loi sur les hydrocarbures qui ne sont pas du goût des multinationales activant ou ayant l'intention d'activer en Algérie. De ce fait, AEM, qui souligne des "décisions d'annulation de contrats avec des groupes espagnols, Repsol et Gas Natural pour Gassi Touil et Acciona SA et le General Sociadad d'Aguas de Barcelone dans les services à l'environnement", a monté une mise en scène pour mettre en garde les investisseurs américains contre ce qu'elle appelle des "risques d'expropriation" qui les guetteraient sur le marché algérien. En tout cas, les observateurs de la scène économique nationale n'ont pas tardé à réagir contre la manœuvre peu objective de cet organisme US, ne faisant que défendre les intérêts de certains groupes économiques internationaux qui ne disent pas leur nom. Les premières lectures faites par les milieux économiques concluent, toutefois, qu'il est clair que la manœuvre de l'AEM intervient dans le but de mettre la pression sur les centres de décision en Algérie sachant que cette révision à la hausse du risque Algérie coïncide avec le débat actuellement en cours entre l'Algérie et l'Europe sur les perspectives du marché du gaz. Par ailleurs, il importe de mentionner que la démarche du cabinet américain est survenue quelques jours seulement après la décision du gouvernement algérien de faire appel à l'agence de notation britannique Fitch pour procéder à l'évaluation et la notation les entreprises économiques nationales du secteur public. Cette notation permettra au tissu économique public de renforcer son attractivité. Ceci permettra, par la suite, aux dites entreprises d'intéresser davantage les potentiels repreneurs parmi les grandes entreprises internationales.