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Alors que les Occidentaux réfléchissent à une attaque militaire contre Damas : Moscou et Téhéran remettent du baume au cœur des Syriens
Publié dans Le Maghreb le 29 - 08 - 2013

La Russie et l'Iran sont les principaux alliés de la Syrie, avec un soutien quotidien, et une position qui redonne de la fermeté à Damas.
"La Russie ne tourne pas le dos à la Syrie. Nos relations ne cessent de se développer dans tous les domaines, et nous la remercions pour son soutien à la Syrie qui protège finalement non seulement la Syrie, mais aussi la Russie elle-même", a indiqué le ministre.
Et d'ajouter que la concertation au niveau politique entre Moscou et Damas s'effectuait pratiquement chaque jour.
"La position de la Russie redonne du courage au peuple syrien dans sa résistance", a souligné M. Mouallem.
Tandis que l'Iran avertit contre une intervention militaire, et estime que ça serait un désastre pour la région, selon le Guide suprême iranien Ali Khamenei.
L'intervention américaine sera un désastre pour la région, a déclaré le numéro un iranien lors d'une rencontre avec les membres du gouvernement, selon la télévision d'Etat. La région est une poudrière et on ne peut pas prédire l'avenir en cas de frappe militaire contre le régime de Damas, a-t-il ajouté.
L'Iran, soutien indéfectible de Damas, a multiplié ces derniers jours les mises en garde contre une intervention militaire de Washington et de ses alliés.

Enquêteurs toujours sur place
Les enquêteurs de l'ONU sont arrivés, hier, dans la Ghouta orientale, une banlieue de Damas aux mains des rebelles qui aurait été le théâtre le 21 août d'une attaque chimique, a indiqué la Commission générale de la révolution syrienne (CGRS). Le Conseil militaire (rebelles) de la Ghouta orientale a fait état de l'arrivée dans ce secteur des enquêteurs de l'ONU, précisant qu'ils étaient sous sa protection, a indiqué la CGRS. Les experts des Nations unies enquêtent sur les attaques qui, selon l'opposition, ont été menées avec des armes chimiques et ont fait des centaines de morts le 21 août à Moadamiyat al-Cham et dans la Ghouta orientale, deux zones contrôlées par les rebelles à l'ouest et à l'est de Damas.

Le parlement britannique convoqué aujourd'hui
Le Premier ministre britannique David Cameron convoque aujourd'hui la Chambre des Communes du parlement pour une réunion d'urgence sur la situation en Syrie, selon la chaîne de télévision Sky News.
"Le président de la Chambre des Communes approuve ma demande de rappeler le Parlement jeudi (aujourd'hui). Il y aura une motion claire du gouvernement et un vote sur la réponse du Royaume-Uni aux attaques à l'arme chimique" en Syrie, a indiqué le chef du gouvernement britannique sur son compte Twitter.
Il s'agit d'un rappel anticipé du parlement britannique, qui devait initialement faire sa rentrée lundi 2 septembre.

Attaque militaire probable
Les Occidentaux réfléchissent à une action militaire contre Damas à la suite de l'attaque chimique présumée le 21 août dont ils tiennent le régime de Bachar el-Assad pour responsable.
Le porte-parole de M. Cameron a indiqué avant-hier que l'armée britannique se préparait à l'éventualité d'une action militaire, tout en assurant qu'"aucune décision n'a encore été prise" sur la forme que pourrait prendre la réponse.
La semaine dernière, plusieurs médias ont rapporté que les forces gouvernementales syriennes avaient lancé une vaste attaque chimique dans une banlieue de Damas faisant, selon diverses estimations, entre 350 et 1.300 morts. Ces rapports ont provoqué en Occident une nouvelle vague d'appels à une intervention militaire dans le conflit syrien.
Le chef de la diplomatie britannique William Hague a même déclaré la veille qu'une réponse militaire internationale à l'utilisation présumée d'armes chimiques en Syrie serait possible même sans le soutien unanime des membres du Conseil de sécurité de l'Onu.

Damas promet des "surprises" en cas d'agression
Les autorités syriennes disposent de moyens de défense susceptibles de "surprendre" le monde entier, a déclaré le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem, cité par les médias internationaux.
"Il ne sera pas facile d'envahir la Syrie. Nous disposons de moyens de défense susceptibles de "surprendre" tout le monde", a prévenu le ministre.
La semaine dernière, plusieurs médias ont rapporté que les forces gouvernementales syriennes avaient lancé une vaste attaque chimique dans une banlieue de Damas faisant, selon diverses estimations, entre 350 et 1 300 morts. Ces rapports ont provoqué en Occident une nouvelle vague d'appels à une intervention militaire dans le conflit syrien.

Américains et Russes toujours intéressés par Genève II
Américains et Russes sont toujours intéressés à organiser une conférence internationale de paix "Genève II", a affirmé hier le représentant spécial pour la Syrie Lakhdar Brahimi. Les attaques avec des armes chimiques rendent encore plus urgents et nécessaires les efforts de paix, a-t-il dit.
"J'ai parlé aux Russes et aux Américains. Les deux pays sont toujours intéressés et engagés à réunir une conférence Genève II", a déclaré le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe lors d'une conférence de presse à Genève.
"Les développements inacceptables et scandaleux intervenus le 21 août ont confirmé combien il est important que les Syriens et la communauté internationale manifestent réellement une volonté politique pour trouver sérieusement une solution" à ce conflit, a affirmé Lakhdar Brahimi faisant référence à l'attaque présumée à l'arme chimique menée la semaine dernière près de Damas.
Interrogé sur l'éventualité d'une action militaire occidentale contre la Syrie, le diplomate algérien a déclaré ne pas savoir quels en seront les effets. "Je ne sais pas si une telle action accroîtra l'intérêt pour une solution politique ou si au contraire elle renforcera la tentation de croire qu'il n'y a pas besoin de solution politique et qu'une solution militaire est possible", a-t-il confié.

Solution politique pas morte
"Je ne suis pas d'accord avec ceux qui disent qu'une solution politique est morte. La solution militaire a montré ses limites", a ajouté M. Brahimi. Il a souligné que depuis deux ans le gouvernement et les opposants affirment régulièrement qu'ils vont gagner la guerre, mais que cela ne s'est toujours pas produit.
"Nous verrons quels effets aura une intervention militaire" occidentale, "si elle a lieu", a-t-il conclu prudemment. Le diplomate a répété que la déclaration adoptée le 30 juin 2012 à Genève peut constituer les bases d'un règlement de la crise avec la formation d'un gouvernement de transition agréé par toutes les parties syriennes avant des élections libres.


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