Les problèmes, les divergences, la confusion et la division accumulés durant 8 mois au sein du FLN, suite à la destitution de M. Abdelaziz Belkhadem du poste de SG et qui ont été les plus rudes et les plus violentes entre les différents protagonistes au sein du Comité Central (CC), ne sont peut-être plus qu'un mauvais souvenir dans les rangs de cette instance. La 7ème session du CC tenue jeudi à l'hôtel Aurassi, a su grâce à un large consensus trouvé les moyens à dépasser tous les obstacles dressés sur son chemin et à s'attacher à un seul credo : l'unification des rangs. Le plébiscite de M. Amar Saïdani en tant que nouveau SG de l'ex-parti unique, c'est en tout cas la réponse de l'écrasante majorité du CC qui est adressée à ses détracteurs. Le succès avéré de cette session est, dit-on, parmi les membres du CC, une victoire sur soi, remporté par le FLN leur permettant, dans le même temps de surmonter les autres lacunes et d'atteindre ses objectifs. Ceux des membres du CC qui ont participé à la rencontre de l'Aurassi ont donc été animés par la conviction d'un retour au calme et aux fondements même de ce parti et de son statut actuel de première force politique du pays. Ils ont su comment aboutir à un consensus qui devrait en principe imprimé à leur parti une nouvelle phase et une orientation qui lui permettra avant tout de compter sur l'ensemble de sa composante humaine dans le cadre d'un climat rationnel, sain, n'excluant aucune volonté, comme l'affirme le nouveau SG, M. Saïdani. Toujours est-il que la nouvelle direction du FLN, après, la désignation dans les prochains jours des membres du BP, aura fort à faire. Les priorités auxquelles elle doit faire face relèvent désormais de questions sensibles tant pour le parti lui-même que pour le pays et ses Institutions. Et c'est d'elles que dépendra l'avenir du FLN et de la réussite des prochaines échéances politiques qui attendent le pays. De prime abord, et d'après, les premières déclarations de M Saïdani, l'activité au lendemain de ce pas réussi, va se concentrer sur la poursuite de la réconciliation entre frères ennemis. Une priorité que s'est fixé le patron du FLN qui s'est engagé à réunifier les rangs et à mettre fin à ce cycle de confusion, la consolidation de la Réconciliation nationale, la poursuite du soutien du parti au programme présidentiel. Dans cet esprit, il a mis l'accent sur la redynamisation du rôle des élus du parti à travers les assemblées élues (APN-APW et APC) afin dit-il que leur mission converge avec les objectifs des pouvoirs publics à savoir la prise en charge réelle des problèmes de la population et l'implication effective de ces élus dans la poursuite de la mise en application du programme politique du président de la République, président d'honneur du FLN, Monsieur Abdelaziz Bouteflika. Il par ailleurs, indiqué que le pays a aujourd'hui, besoin d'une force politique puissante. " Un parti fort tel que le FLN car la période actuelle est très difficile. Nous devons être aptes à connaître et à suivre les évolutions régionales, dans le monde arabe et sur l'ensemble de la scène internationale ". M Saïdani affirmera qu'en dépit de ces conflits et autres manœuvres, "l'Algérie sort du lot, à travers une situation spécifique, une stabilité avéré sur le plan politique, économique et social. Une stabilité que nous avons garantie et consolidée. Notre parti est appelé à travers l'ensemble de ses cadres et de ses militants à assurer cette stabilité et cette sérénité que vit le pays. Mais aussi d'accompagner les Institutions de l'Etat dans cette mission conjointe ". Il ajoutera que le FLN fera dans cette mission pour rehausser les capacités des Institutions de l'Etat afin de garantir le véritable Etat de droit, fort et solide pour aller de l'avant dans la performance politique, économique et sociale. " Des préalables, dit-il, qui permettront au pays d'être à l'aise dans son activité politique et économique au sein de l'arène internationale ". M. Saïdani a également renouvelé les principes d'ouverture du FLN à son environnement politique, précisant que son parti a une très grande expérience en ce qui concerne ses relations avec le monde partisan. " Il faudrait dès lors ouvrir les voies à un nouveau dialogue politique avec tous les acteurs activant régulièrement et dans un seul but : celui de l'appel de l'Algérie ".