Issue du découpage administratif de 1984, la wilaya de Nâama s'étale sur une superficie de 29 514,14 km² et compte 7 daïras et 12 communes avec une population qui a atteint 225 530 habitants fin 2010. Elle possède de très grandes potentialités pour un développement futur pour peu qu'elles soient bien maîtrisées. Et c'est dans cet ordre d'idées que s'exprimant lors d'une réunion avec les représentants de la société civile de Naâma au terme de sa visite de travail dans cette wilaya mardi dernier où il a inspecté et lancé plusieurs projets socioéconomiques, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a demandé aux autorités locales de mieux exploiter le potentiel "exceptionnel" de la région et de faire appel à la main-d'œuvre locale dans la réalisation des différents projets. C'est donc pourquoi il a souligné la nécessité de dynamiser le développement de cette région des Hauts-Plateaux par la mise en valeur de ses ressources humaines et naturelles "exceptionnelles". Et c'est ainsi que Abdelmalek Sellal a annoncé, une enveloppe complémentaire de près de 13 milliards DA en faveur de cette wilaya, pour y impulser la dynamique de développement. Cette enveloppe complémentaire, destinée à financer des projets dans divers secteurs, notamment l'habitat, l'hydraulique, l'environnement, les travaux publics, l'agriculture, l'éducation, l'énergie et le commerce, a été annoncée lors d'une rencontre élargie aux représentants de la société civile. M. Sellal a inspecté et lancé une série de projets socioéconomiques. Dans la perspective de promouvoir l'emploi de jeunes, M. Sellal a instruit les institutions publiques, notamment les banques, de leur faciliter l'octroi de crédits pour leur permettre de créer leurs propres entreprises. Annonçant que la prochaine tripartite, prévue fin septembre pour l'examen de l'investissement, traitera aussi de la question des crédits, M. Sellal a assuré que le gouvernement soutenait les gestionnaires dans ce domaine, notamment à travers la dépénalisation de l'acte de gestion. Lors de cette même rencontre avec les représentants de la société civile de Naâma, M. Sellal a appelé ces gestionnaires à "libérer les initiatives et à aller de l'avant pour faciliter l'octroi des financements nécessaires aux jeunes porteurs de projets dans le cadre de la loi et dans le respect de la déontologie en matière de gestion". Le gouvernement "assure (les gestionnaires) de son soutien dans cette démarche, notamment à travers la dépénalisation de l'acte de gestion", a-t-il souligné. Il a précisé que la question d'attribution de "crédits importants au profit des jeunes porteurs de projets est désormais une préoccupation fondamentale pour les autorités qui s'emploient à traiter la question". Il a expliqué que, souvent, les gestionnaires des banques publiques hésitent à accorder des crédits "par peur d'aller en prison comme l'a affirmé un des directeurs de ces banques". "Par conséquent, il incombe aux cadres de jouer leur rôle et de prendre des initiatives en vue d'une adaptation à l'évolution économique. Ils réaliseront ainsi que l'Etat respecte leur mission et que la loi les protège", a poursuivi M. Sellal avant de rappeler que le gouvernement "est prêt à changer les lois s'il le faut" pour faciliter cette opération. L'Etat croit bien aux potentialités de cette wilaya et c'est alors que le secteur des travaux publics s'est vu, dans ce cadre, allouer une enveloppe de 1,5 milliard de DA pour renforcer le réseau routier de la wilaya en plus de 850 millions DA pour la réhabilitation du chemin de wilaya N° 5, tandis que le secteur de l'habitat a bénéficié d'une tranche de 1 000 aides rurales, d'une enveloppe de 300 millions DA pour la résorption de l'habitat précaire et 600 millions DA pour les aménagements urbains. Le secteur des ressources en eau a eu droit, dans le cadre de ce programme complémentaire, à une enveloppe de 400 millions DA pour des opérations de protection des villes d'Ain-Sefra et Mécheria contre les inondations, une enveloppe de 175 millions DA pour la réalisation de châteaux d'eau, 330 millions DA pour l'adduction des eaux usées vers les stations d'épuration et de traitement, et 300 millions DA pour l'évacuation des eaux pluviales à Naâma. Enfin, la wilaya s'est vu aussi doter, entre autres, de 300 millions DA pour la réalisation de centres d'enfouissement technique, de 400 millions DA pour l'aménagement de deux nouvelles zones d'activités, et 300 millions DA pour le parachèvement de la zone d'activités de Naâma.