Agriculture, hydraulique et habitat ont connu une percée sans devancière alors que des projets en cours ouvrent les portes grandes à un développement durable. Un des objectifs majeurs dans le programme quinquennal du président de la République est le renforcement des voies et moyens dans les tissus agricole, hydraulique et de l'habitat. Les faisceaux de la nomenclature, s'ils ont obéi à une recherche prioritaire, à savoir le retour et la sédentarisation de 367 fractions déplacées, n'en a pas pour autant délaissé les opérations destinées à cimenter le socle de l'économie pérenne. Ainsi, des réalisations multisectorielles appréciables ont été comptabilisées par les 64 communes que compte la wilaya de Médéa alors que d'autres projets d'envergure tracent de grandes opportunités aux 923030 habitants. En effet, l'emploi, pierre d'attente de la main-d'œuvre active, a enregistré la création de 23 437 postes de travail en l'espace d'une année. Résultat : le taux de chômage est passé de 20,96% à 18,83%. Une avancée également dans l'infrastructure sanitaire (652 lits d'hospitalisation alors que la norme nationale est de 500) ; le secteur éducatif illustré par un taux de 86,70% l'habitat qui a comptabilisé 1672 logements dont 215 à caractère participatif ainsi que 500 autres unités en autoconstruction. L'alimentation en eau potable révèle une dotation de 150 litres/jour par habitant dans les cités urbaines contre 100l/j en zones rurales ; le désenclavement et la densification des routes sur une longueur de 3 901,31 km dont 60% de chemins communaux. Enfin, l'électrification allant de 82,86% à 100%, une performance enregistrée même dans les hameaux les plus reculés de la région. La nomenclature des grands chantiers en cours s'articule en priorité sur l'agriculture qui occupe 46% de la population active. Elle combine FNDRA et option “ Hauts-Plateaux (lire nos précédents reportages). Les résultats partiels escomptés sont relevés sur le terrain de la production : céréales (1 329 573 qx), maraîchages (700 330 qx), arboriculture (753 127 qx), fourrages (791 318 qx), viandes rouges (83 600 qx), viandes blanches (59 340 qx), lait (56 900 000 litres), pour ne citer que quelques indicateurs prometteurs du secteur de l'agriculture. Les projets en cours à travers 200.000 ha de steppe (hydraulique, pastorale, plantations et reboisement) ciblent la régénération du couvert végétal et la distribution spatiale équilibrée des points d'eau, et donc la démultiplication du cheptel lui-même vecteur pour l'industrie de transformation et d'unités de production laitière. Perspectives ouvertes par le programme quinquennal. Au passage, il est utile de rappeler que dans les années 1960, les viandes rouges de la steppe du titteri étaient exportées vers la France à partir de Aïn Oussera. En termes prospectifs, les projets steppiques portés par le programme Hauts-Plateaux permettront, entre autres, d'atteindre “ des normes de consommation individuelle et par an de 13 kg de viande rouge, 9 kg de viande blanche, 91 œufs, 100 litres de lait et 300 grammes de miel ”, selon un spécialiste.En aval, le secteur hydraulique s'est renforcé par un barrage (en voie d'être lancé) d'une capacité de 23 millions de m3, qui va assurer l'irrigation de 1 500 ha. Implanté à 7 km de Béni-Slimane, cet ouvrage, le plus important depuis l'indépendance du pays, augmentera le volume des eaux de ruissellement (actuellement avoisinant les 31 794 000 m3) pour 2% à peine de la S.A.U soit 9 773 ha sur 337 983 ha de la wilaya. La régénération, l'amélioration et l'exploitation des 142 558 ha de superficie forestière figurent également au cœur de la Conservation des forêts. Un indicateur : oued Bouroumi qui représente 57,8% de la superficie totale a bénéficié, depuis l'année 2000, de 3 895 290,61 DA tout comme la mise en valeur sylvicole de 5 632 ha moyennant un montant de 56 378 131,89 DA sans compter la pépinière de Tibhirine produisant 150 000 plants. Les projections du quinquennal intègrent l'exploitation du bois, du gypse, de l'argile, de la pierre bleue ainsi que des variétés de plantes médicinales. A signaler enfin la réalisation d'une station d'épuration des eaux usées (26 000 m3) pour un coût de 333 900 milliards de centimes qui permettra l'irrigation de 420 ha et la création de 310 emplois. Reste la relance de la zone industrielle de Berrouaghia (127 ha), des zones d'activité de Chorfa et Aïn Omrane, la station thermale Hammam Salihine.