Les énergies renouvelables connaissent depuis quelque temps un engouement sans précédent de la part des autorités algériennes. En effet, étant donné que l'Algérie fait partie de ce monde qui se réchauffe, à l'instar des autres pays, elle est également touchée par le changement climatique. Les données climatiques relevées dans le Maghreb durant le XXe siècle indiquent un réchauffement estimé à plus de 1°C avec une tendance accentuée au cours des 30 dernières années. A l'origine de cette manifestation, on trouve les gaz à effet de serre. Mais leur émission en excès par les activités humaines favorise le réchauffement climatique. Ainsi, l'Algérie affiche une réelle volonté de développer une stratégie écologique " verte ". Pour ce faire, et au cours d'une journée d'étude organisée à l'occasion de la Journée internationale de la protection de la couche d'ozone, des spécialistes en la matière ont indiqué que le recours aux énergies propres est le seul moyen de protéger la couche d'ozone des substances favorisant son appauvrissement. Les intervenants ont mis l'accent sur la nécessité d'opter pour les énergies propres dites (écologiques) pour la stabilisation de la couche d'ozone détériorée principalement par l'utilisation excessive des gaz chimiques et toxiques. Selon Mohamed Bouziane, expert en la matière, l'Algérie importe environ 200.000 véhicules par an, ce qui a entraîné, a-t-il noté, l'augmentation de l'utilisation du gasoil, très nocif pour l'environnement et la couche d'ozone. En 2012, la facture d'importation du carburant en Algérie "favorisant la pollution" a atteint 2 milliards de dollars, a-t-il poursuivi. L'une des solutions proposées par cet expert est l'utilisation des gaz naturels comprimés (GNC), un carburant idéal pour les véhicules, dont les émissions de gaz à effet de serre constituent la principale source de pollution, a expliqué M. Bouziane. De son côté, la représentante du ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, Leila Bouyoussef, a souligné que l'Algérie a respecté son engagement lié à la diminution progressive des gaz à effet de serre, notamment, les chlorofluorocarbones (CFC, substances appauvrissant la couche d'ozone), et ce, conformément au protocole de Montréal, ratifié par l'Algérie en 1992. Le protocole de Montréal relatif aux substances appauvrissant la couche d'ozone, a été adopté en 1987. Il est entré en vigueur en 1989 en application de la convention de Vienne pour la protection de la couche d'ozone. Les CFC sont des gaz importés et utilisés dans les domaines du froid et de la climatisation", notamment par les entreprises productrices d'appareils électroménagers. L'Algérie doit encourager le développement de l'énergie solaire. Elle a les capacités de le faire. Il faut, peut-être, penser à laisser les réserves de pétrole et de gaz pour les générations futures. Etant donné que c'est un pays marin, venteux et semi-désertique, il a de grandes potentialités de produire les énergies renouvelables et peu polluantes, à l'instar de l'énergie éolienne et solaire.