La plupart des Bourses européennes se sont repliées avant-hier, à l'exception de Milan, suspendues au communiqué de la Fed attendu pour hier soir. Les trois principales places, Paris Londres et Francfort, ont évolué dans des marges étroites dans l'attente de la publication du communiqué du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC). Le Comité, se réunit ce mardi et mercredi pour décider du sort de la politique actuellement ultra-accommodante de la banque centrale américaine. "Le secteur financier a freiné le marché aujourd'hui, le laissant évoluer dans une margé étroite avant la publication du communiqué du Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) demain soir", a commenté à Londres Brenda Kelly de IG. Les investisseurs s'attendent à ce que l'institution annonce une réduction de ses rachats d'actifs, du fait de l'amélioration de l'économie. "Le marché anticipe une réduction de 10 milliards de dollars", et la Fed "devrait être assez conciliante avec le marché et ne pas tenir de discours agressif compte tenu de la récente hausse des taux d'intérêt", a expliqué Andréa Tuéni, analyste de Saxo Banque.
L'Eurostoxx 50 a perdu 0,13% La Bourse de Paris a clôturé en légère baisse (-0,16%), sans avoir pris de risque avant de connaître l'évolution de la politique monétaire outre-Atlantique. L'indice CAC 40 a perdu 6,71 points à 4 145,51 points, dans un volume d'échanges faible de 2,4 milliards d'euros. La veille, il avait gagné 0,92% pour culminer à son plus haut niveau de 2013. Les constructeurs automobiles ont souffert, avec PSA Peugeot Citroën (-2,53% à 12,32 euros) et Renault (-2,35% à 58,15 euros). Les équipementiers ont également été sous pression à l'image de Faurecia (-2,00% à 21,54 euros), Valeo (-1,82% à 61,93 euros) et Michelin (-1,23% à 78,48 euros). A contrario, Sanofi a terminé en tête du CAC 40 (+1,68% à 73,30 euros). A Londres, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a perdu 52,69 points, soit 0,80%, à 6 570,17 points. Lloyds Banking Group a perdu 3,50% à 74,65 pence, et Barclays 2,10% à 299 pence. Parmi les gagnants de la séance, International Airlines Group (IAG) - maison-mère des compagnies aériennes British Airways et Iberia - a pris 0,95% à 328,1 pence. La Bourse de Francfort s'est également repliée, après ses niveaux record de la veille. L'indice vedette Dax cédait 0,19% à 8 596,95 points, et l'indice MDax des valeurs moyennes perdait 0,54% à 14 923,85 points, après avoir franchi lundi le seuil des 15 000 points, pour la première fois de son histoire. Sur le Dax, Adidas affichait la plus forte progression, de 1,37% à 80,10 euros. Derrière lui, la banque Deutsche Bank gagnait 1,10% à 35,51 euros. Parmi les valeurs énergétiques, également très recherchées, RWE et EON ont pris respectivement 0,95% à 25,51 euros et 0,84% à 13,74 euros. A l'inverse, les constructeurs automobiles reculaient: BMW de 0,50% à 80,18 euros, tout comme Daimler (-1,15% à 56,97 euros) et Volkswagen (-1,53% à 180,25 euros). Lufthansa perdait 1,07% à 13,85 euros, et bon dernier, l'équipementier automobile Continental reculait de 3,11% à 123 euros. A contre-courant des autres places, l'indice FTSE Mib de Milan s'est très légèrement apprécié (+0,11%) à 17 752 points. Mediobanca s'est ainsi classée en tête de la cote pour terminer en hausse de 1,89% à 5,115 euros. Parmi les poids lourds, Fiat a pris 0,24% à 6,15 euros, mais Telecom Italia a cédé 0,91% à 0,5965 euro. L'indice suisse SMI a terminé la séance sur une note légèrement négative, en repli de 0,19% à 8 014,47 points. Geberit (équipements sanitaires) affichait le plus fort repli (-1,38%) à 242,40 francs, et Richemont reculait de 0,97% à 92,20 francs suisse. A l'inverse, Swatch Group, numéro un mondial de l'horlogerie, prenait 1,66% à 583,50 francs. A Bruxelles aussi, le Bel 20 s'est replié (-0,39% à 2 811,37 points). Le groupe de biotechnologies ThromboGenics, assez erratique depuis plusieurs mois, a perdu 1,47% à 22,52 euros, enregistrant le plus fort recul du Bel 20. L'assureur Ageas, qui a reculé de 1,24% à 30,97 euros. Les hausses sont restées plus limitées, à l'image de Delhaize qui a réalisé la meilleure performance de la journée, avec un gain pourtant modeste de 0,25% à 46,62 euros. La Bourse de Madrid a terminé la journée en baisse de 0,08% à 8 992 points. Les valeurs bancaires ont fini en ordre dispersé: Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation, a cédé 0,09% à 5,785 euros, BBVA a reculé de 0,03% à 7,99 euros, mais CaixaBank a lui terminé dans le vert, prenant 0,83% à 3,143 euros. A Amsterdam, l'indice AEX a clôturé quasiment à l'équilibre (-0,02% à 379,81 points). La baisse la plus importante a été enregistrée par le géant de l'électronique Philips, qui a cédé 1,93% à 24,43 euros. A la hausse, le brasseur Heineken a gagné 1,86% à 52,63 euros. La Bourse de Lisbonne perdait 1,37% à 5 935,83 points, plombée par les valeurs bancaires. BES affichait le plus fort repli, de 2,42% à 0,80 euro, suivi de BCP (-2,04% à 0,09 euro) et de BPI, en baisse de 1,4% à 0,91 euro. Le distributeur Jeronimo Martins a dévissé de 3,45% à 15,11 euros tout comme le pétrolier et gazier Galp qui recule de 2,48% à 12,36 euros. Portugal Telecom cédait 0,46% à 3,22 euros et l'électricien EDP 0,04% à 2,71 euros.
Wall Street attend avec sérénité la décision de la Fed Wall Street a terminé en hausse, avant-hier, alors que les investisseurs se préparaient à l'annonce d'un léger ralentissement du soutien à l'économie de la banque centrale américaine: le Dow Jones s'est adjugé 0,23% et le Nasdaq 0,75%. Selon des résultats définitifs, le Dow Jones a gagné 34,95 points à 15 529,73 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 27,85 points à 3 745,70 points, s'élevant à un nouveau plus haut depuis septembre 2000. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a progressé de 0,42% ou 7,16 points à 1 704,76 points, à courte distance de son record historique atteint le 2 août (1 709,62 points). La réunion du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed), qui a débuté avant-hier et se terminait hier, était dans tous les esprits. Ses membres doivent décider du sort de la politique actuellement ultra-accommodante de l'institution, dont Wall Street a largement bénéficié depuis le début de l'année. L'autre centre d'attention de la journée a été, selon Mace Blicksilver de Marblehead Asset Management, le regain de vigueur de quelques grands noms du secteur technologiques comme Facebook ou Apple, qui ont tous deux mis fin à trois séances consécutives à la baisse en grimpant respectivement de 5,98% à 45,05 dollars et de 1,16% à 455,32 dollars. Autre valeur technologique ayant le vent en poupe: la radio sur internet Pandora a bondi de 5,00% à 25,19 dollars après avoir indiqué qu'elle allait mettre sur le marché 10 millions d'actions supplémentaires. Le géant informatique Microsoft a lui grappillé 0,39% à 32,93 dollars après l'annonce d'un nouveau programme de rachats d'actions de 40 milliards de dollars et d'une augmentation de 22% du dividende trimestriel qu'il verse à ses actionnaires. Intel a pour sa part profité du relèvement de l'objectif de cours de 28 à 30 dollars par Crédit Suisse, s'adjugeant 1,50% à 23,74 dollars. Dans le secteur de la chimie, Huntsman s'est apprécié de 1,88% à 19,50 dollars. Le groupe va devenir numéro deux mondial du dioxyde de titane en reprenant à son compatriote Rockwood Holdings (+0,90% à 67,21 dollars) ses activités dans ce domaine ainsi que ses additifs de performance pour 1,1 milliard de dollars. La chaîne de magasins de vêtements principalement destinés aux adolescents Aeropostale s'est envolé de 18,12% à 10,17 dollars après l'annonce par le fonds Sycamore Partners d'une prise de participation de 8%. Ses concurrents Abercrombie & Fitch et American Eagle Outfitters sont montés respectivement de 2,92% à 38,43 dollars et de 1,75% à 15,12 dollars. Dans l'aéronautique, Boeing s'est apprécié de 1,24% à 117,1 dollars. Le constructeur a fait voler pour la première fois le 787-9, la version allongée du long courrier 787 "Dreamliner".
Tokyo: le Nikkei a fini en baisse La Bourse de Tokyo a terminé en baisse de 0,65%, les investisseurs se montrant un peu nerveux avant une réunion très attendue de la Banque centrale américaine (Fed). A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a perdu 93,00 points à 14 311,67 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau s'est effrité de son côté de 0,31%, lâchant 3,64 points à 1 181,64 points. L'activité a été intense, avec 3,64 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Au lendemain d'un long week-end de trois jours, "les investisseurs n'ont pas acheté de façon très intense, en attendant la réunion du comité de politique monétaire de la Banque centrale américaine", a expliqué Hiroyuki Fukunaga, courtier chez Investrust, cité par Dow Jones Newswires. L'attribution des JO 2020 à Tokyo a dopé les groupes du secteur de la construction la semaine dernière, mais ce mardi l'impact était beaucoup plus limité, certains titres faisant même l'objet de prises de bénéfices. L'entreprise de BTP Kajima a cédé 1,22% à 404 yens, tandis que son concurrent Teijin a gagné 0,87% à 232 yens. Les opérateurs de télécommunication mobile ont chuté, à trois jours de la sortie des nouveaux iPhones que le principal d'entre eux, NTT Docomo, va commercialiser pour la première fois afin de s'aligner sur ses concurrents Softbank et KDDI qui distribuent déjà les smartphones d'Apple. Les spécialistes du secteur craignent une concurrence effrénée qui risque de saper les marges. Au final, NTT Docomo a perdu 2,67% à 156 900 yens, KDDI 7,16% à 4 800 yens et Softbank 3,78% à 6 360 yens. L'une des vedettes du jour a été le fabricant d'électronique Sharp qui a rebondi de 6,63% à 370 yens. Le journal économique Nikkei a affirmé que le groupe en difficulté financière allait annoncer prochainement avoir dégagé un bénéfice opérationnel de 30 milliards de yens (227 millions d'euros) d'avril à septembre et s'apprêtait à conclure un accord de coopération avec le sud-coréen Samsung dans le domaine des copieurs professionnels.