Le mois de Ramadhan et l'Aid sont deux évènements que les spéculateurs ne ratent jamais pour s'enrichir sur le dos des citoyens. Et il se trouve que les malheureux citoyens ne savent où donner de la tête en dépit de l'augmentation de salaire, qui finalement n'a pas servi à grande-chose. La preuve, ils viennent de sortir d'une " double crise financière " avec le Ramadhan et la rentrée des classes et voilà que l'Aïd El Adha qui est à nos portes. Et donc à une vingtaine de jours de l'Aïd El Adha, les prix des moutons ont atteint des chiffres rarement égalés. Actuellement les prix varient entre 35 000 à 65 000 dinars ! Il est important de noter que le cheptel national compte 25 millions de têtes d'ovin, 2 millions de bovins, et quatre millions de caprins, selon le ministère, qui souligne que d'importantes mesures ont été prises par les pouvoirs publics afin de promouvoir, développer et améliorer la filière des viandes rouges. D'autre part le ministère de l'Agriculture a appelé les consommateurs et les maquignons à éviter l'abattage des brebis et des agnelles dont l'effectif est estimé à près de 14 millions de têtes afin de sauvegarder ce patrimoine animalier reproducteur, rappelant que l'abattage des agnelles est interdit par un décret promulgué en 1991. Mais les spéculateurs n'ont n'en cure. Pour eux il s'agit de faire rentrer de l'argent. Et puis, il faut bien le remarquer, il y a floraison de " commerçants " de mouton depuis ces deux dernières semaines. Et nul doute qu'ils vont se multiplier car tout le monde s'avère " vendeur de moutons ". Et pourtant la vente de cheptel et les lieux de rassemblement sont préalablement fixés par arrêté de wilaya parallèlement à la mise en place d'un réseau d'information efficace à l'adresse des citoyens ainsi que "la diffusion d'émissions radiophoniques et télévisées, en y incluant les radios locales pour assurer une large diffusion des messages de sensibilisation. Et puis, quant à la santé du citoyen, c'est le dernier souci de ces spéculateurs qui ne savent pas eux-mêmes si leurs moutons proposés sont en bonne santé ou pas. C'est d'ailleurs ce qui explique l'intervention lundi dernier du ministère de l'Agriculture et du Développement rural qui indique que toutes les mesures ont été prises en prévision de l'Aïd El Adha, notamment à travers le contrôle vétérinaire du cheptel, des espaces de vente de moutons et des conditions d'abattage. En plus du lancement, comme chaque année, de l'opération "Aïd sans kyste" pour sensibiliser sur cette maladie transmissible, le ministère rappelle dans un communiqué que les services vétérinaires des wilayas pourvoyeuses de cheptels délivrent des certificats de bonne santé devant accompagner les animaux lors de leurs déplacements. Le jour de l'Aïd, tous les établissements d'abattage seront ouverts pour inciter les citoyens à sacrifier leurs moutons dans une enceinte conforme et contrôlée, ajoute la même source, qui souligne que des permanences y seront assurées par les services vétérinaires de wilaya ainsi qu'au niveau des APC. En outre, des brigades mobiles de vétérinaires effectueront des tournées dans les différents lieux susceptibles d'abriter des abattages (maisons, placettes...) notamment en milieu rural pour contrôler et répondre aux besoins et aux sollicitations des citoyens, a-t-on ajouté. D'autres équipes seront mobilisées sur l'ensemble du territoire national afin de veiller au contrôle sanitaire des carcasses et des organes d'animaux sacrifiés. Dans ce cadre, précise le communiqué, les services de voierie de wilaya ont été instruits pour récupérer les carcasses et organes des animaux sacrifiés, ainsi que les détritus (paille, cornes, onglons, bouse) et les acheminer vers des lieux d'enfouissement ou d'incinération par souci d'hygiène. Par ailleurs, le ministère a déjà mis en œuvre un programme de prévention et de sensibilisation destiné aux éleveurs, afin de prémunir le bétail contre les diverses maladies et qui sera suivi d'une "campagne intensive de vaccination", selon le communiqué.