L'opposition syrienne doit aussi respecter la résolution sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien adoptée , avant-hier soir, par le Conseil de sécurité de l'ONU, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à l'issue du vote à New York. "Le gouvernement syrien n'est pas le seul responsable du respect de cette résolution", l'opposition syrienne doit aussi coopérer avec les experts internationaux, a indiqué M.Lavrov. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté vendredi à l'unanimité la résolution 2118 sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien. La résolution mentionne la possibilité d'adopter des sanctions en recourant à l'article VII de la Charte des Nations unis, si la Syrie ne respecte pas ses engagements, mais elle ne prévoit pas de sanctions automatiques. Une nouvelle résolution sera nécessaire pour appliquer l'article VII autorisant le recours à la force contre un Etat qui viole ses obligations internationales. Le vote du Conseil de sécurité est devenu possible après que l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) avait adopté un plan de démantèlement de toutes les armes chimiques syriennes d'ici la mi-2014.
L'OIAC adopte un plan de désarmement L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) a adopté un plan de désarmement chimique de la Syrie dans la nuit de vendredi à samedi à La Haye, aux Pays-Bas. "Le Conseil exécutif de l'OIAC a pris une décision historique de détruire les armes chimiques syriennes", a annoncé OIAC dans un communiqué. "La décision est adoptée et entre en vigueur immédiatement", a déclaré le porte-parole de l'OIAC, Michael Luhan, devant les journalistes. Le Conseil a adopté un programme de démantèlement de toutes les armes chimiques syriennes d'ici la mi-2014. Des inspecteurs de l'OIAC arriveront en Syrie le 1er octobre 2013. Ils disposeront de 30 jours pour visiter toutes les installations déclarées la semaine dernière par la Syrie, qui devra leur fournir un accès "immédiat et sans entrave" à tous ces sites. Un non-respect de ces obligations entraînerait une réunion de l'OIAC dans les 24 heures. Cette décision de l'OIAC a permis au Conseil de sécurité de l'ONU d'adopter vendredi soir une résolution sur la destruction de l'arsenal chimique syrien.
La Russie prête à participer à la prochaine opération La Russie est prête à participer à la prochaine opération en Syrie, a déclaré à New York le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov après l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien. "La Russie est prête à participer à la prochaine opération en Syrie sous tous ses aspects", a indiqué M.Lavrov, qui avait assisté au vote au Conseil de sécurité. Le 14 septembre, les chefs de la diplomatie russe et américaine, Sergueï Lavrov et John Kerry, se sont mis d'accord à Genève sur les modalités de mise sous contrôle international des armes chimiques syriennes et de leur destruction à la mi-2014. Le président syrien Bachar el-Assad a confirmé sa disposition à remettre l'arsenal chimique syrien sous contrôle international sans aucun préalable.
Le CS de l'ONU adopte une résolution Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté vendredi à l'unanimité une résolution sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien. La résolution 2118 mentionne la possibilité d'adopter des sanctions en recourant à l'article VII de la Charte des Nations unis, si la Syrie ne respecte pas ses engagements, notamment si des armes chimiques sont illégalement utilisées en Syrie. Toutefois, la résolution ne prévoit pas de régime de sanctions automatiques en cas de non-respect du plan de désarmement. Une nouvelle résolution sera nécessaire pour appliquer l'article VII autorisant le recours à la force contre un Etat qui viole ses obligations internationales.
Genève-2: l'Iran prêt à participer à la conférence sans aucun préalable L'Iran est prêt à participer à la conférence internationale "Genève-2" sur la Syrie sans aucun préalable, a déclaré à New York le président iranien Hassan Rohani. "On ne peut régler la crise que par les moyens pacifiques. Il faut mettre le gouvernement et l'opposition à la table des négociations. Nous participerons à la conférence Genève-2 sans aucun préalable, si on nous invite", a indiqué M.Rohani devant les journalistes. "La dislocation de la Syrie est très dangereuse, les terroristes doivent quitter la Syrie, il ne doit y avoir de guerre lancée par des Etats étrangers", selon lui. En mai 2013, les chefs de diplomatie russe et américaine Sergueï Lavrov et John Kerry ont convenu à Moscou d'organiser une nouvelle conférence internationale sur le règlement du conflit syrien. Ce forum doit faire suite à celui de Genève tenu le 30 juin 2012. La nouvelle conférence - baptisée "Genève-2" - se tiendra aussi dans cette ville suisse. Sa date n'a pas encore été fixée. La Russie a toujours préconisé la participation de Téhéran à la conférence internationale sur le règlement de la crise syrienne. Certains pays dont la France s'étaient opposés à la participation iranienne avant l'élection de M. Rohani à la tête de l'Etat. Ensuite Paris s'est ravisé, tout en posant deux conditions pour l'Iran. Selon le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, les Iraniens devaient accepter les objectifs de Genève-2 et d'être "conscients du fait que la Grande muraille sépare la question syrienne du dossier nucléaire" iranien. Dans le même temps, M. Fabius n'a pas précisé ce qu'étaient pour lui "les objectifs de la conférence". La France s'est prononcée à maintes reprises pour le départ du président syrien Bachar el-Assad.
Les djihadistes souhaitent anéantir les Etats laïques Les djihadistes qui font la guerre en Syrie cherchent à anéantir les Etats laïques et à créer des califats, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors de l'Assemblée générale de l'ONU à New York. "Il est de notoriété que les groupes armés les plus efficaces de l'opposition syrienne sont composés de djihadistes. Ils comprennent beaucoup de radicaux venus du monde entier. Ils cherchent à atteindre des objectifs qui n'ont rien à voir avec la démocratie, qui reposent sur les principes de l'intolérance et visent à anéantir les Etats laïques et à créer des califats", a indiqué M. Lavrov. "On peine à qualifier de perspicace la politique de ceux qui luttent contre les groupes armés dans certains pays, comme au Mali, mais aident ces mêmes groupes dans d'autres pays, comme c'est le cas en Syrie", a conclu le ministre russe.