Le gouvernement de Damas se conformera aux dispositions de la résolution sur la Syrie adoptée vendredi par le Conseil de sécurité de l'ONU, qui prévoit la destruction de ses arsenaux chimiques, a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem. Dans une interview accordée à la chaîne de télévision NHK, le chef de la diplomatie syrienne a indiqué que son gouvernement était en train d'examiner le contenu du document. Selon lui, les autorités syriennes sont également prêtes à prendre part à la conférence internationale dite Genève-2 avec la participation d'opposants anti-Assad et sans aucune condition préalable. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté vendredi à l'unanimité la résolution 2 118 sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien. La résolution mentionne la possibilité d'adopter des sanctions en recourant à l'article VII de la Charte des Nations unies, si la Syrie ne respecte pas ses engagements, mais elle ne prévoit pas de sanctions automatiques. Une nouvelle résolution sera nécessaire pour appliquer l'article VII autorisant le recours à la force contre un Etat qui viole ses obligations internationales. Le document appelle en outre les parties en conflit à engager un dialogue politique en vue de résoudre la crise.
Ban Ki-moon invite les anti-Assad à former une délégation unie Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a invité, avant-hier, le leader de la Coalition nationale syrienne Ahmad Jarba à former une délégation unie des forces anti-Assad pour la conférence internationale dite Genève-2 prévue en novembre. "Le secrétaire général a incité la Coalition nationale à entrer en contact avec les autres groupes d'opposition pour former une délégation représentative et unie", afin d'"entreprendre un dialogue sérieux aussi vite que possible", a fait savoir un porte-parole des Nations unies à l'issue d'entretiens entre MM. Ban et Jarba. En mai 2013, les chefs de diplomatie russe et américaine Sergueï Lavrov et John Kerry ont convenu à Moscou d'organiser une nouvelle conférence internationale sur le règlement du conflit syrien. Ce forum doit faire suite à celui de Genève tenu le 30 juin 2012. La nouvelle conférence - baptisée "Genève-2" - se tiendra aussi dans cette ville suisse. Samedi, le SG des Nations unies a déclaré que la conférence Genève-2 devrait se tenir à la mi-novembre.
Au moins douze morts dans un raid aérien sur un lycée Au moins douze personnes, des lycéens et des enseignants pour la plupart, ont trouvé la mort dimanche dans un raid aérien contre un établissement scolaire à Raqa, dans le nord de la Syrie, rapporte dimanche l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). "L'aviation syrienne a bombardé un lycée technique situé dans la ville de Raqa, tuant douze personnes, dont des enfants âgés de moins de 18 ans, et en blessant plusieurs autres", a affirmé l'ONG basée à Londres. L'Observatoire a également mis en ligne une vidéo montrant des corps déchiquetés, l'un d'eux se trouvant sous des livres et des cahiers de classe. La ville de Raqa se trouve à 160 kilomètres à l'est d'Alep, capitale économique du pays. A l'heure actuelle, la ville est contrôlée principalement par les djihadistes de l'Etat islamique d'Irak et du Levant.
Des islamistes attaquent une ville libanaise à la frontière L'armée libanaise dépêche des troupes supplémentaires dans la ville de Baalbek frontalière avec la Syrie, attaquée samedi par des combattants islamistes, a fait savoir le maire de Baalbek Hamad Hassan. "A l'heure actuelle, les troupes ont été déployées dans la ville, mais des combats se poursuivent dans certains quartiers. Un état-major opérationnel a été mis en place pour organiser la défense", a indiqué l'interlocuteur de l'agence. Selon M.Hassan, un groupe d'extrémistes armés dénommés "takfiris", qui comptent dans leurs rangs des radicaux libanais aussi bien que des rebelles syriens, a attaqué le poste de contrôle du mouvement chiite Hezbollah situé à proximité de la mairie de Baalbek. Au moins trois personnes ont trouvé la mort dans l'attaque, dont un soldat de l'armée libanaise. Selon des témoins, les assaillants sont armés d'armes légères, de lance-grenades et de mitrailleuses. Les militaires libanais redoutent également la présence de tireurs d'élite dans les rangs des islamistes.