L'année 2013 s'achève. Quel bilan et quelles sont les perspectives ? Où en sont les réformes économiques pour l'Algérie ? L'Algérie n'a pas encore d'économie productive : 98% de ses revenus d'exportation proviennent des hydrocarbures et 70% des besoins des ménages et des entreprises privées et publiques sont importés. Le taux d'intégration des produits de ces entreprises ne dépasse pas les 15% (exemple la SNVI où la majorité des composants est importée). Il suffit que le cours du baril chute pour que la loi de finances devienne caduque. Afin d'éviter la catastrophe, les pouvoirs publics mettent les bouchées doubles en soutenant l'économie productive. Ainsi, le ministre du Travail, de l'emploi et de la sécurité sociale, M. Mohamed Benmeradi, a affirmé, lundi, à Batna, que l'Etat "soutient et soutiendra de plus en plus l'économie productive". M. Benmeradi a souligné que d'importants efforts étaient déployés pour la relance de l'économie productrice de biens, créatrice d'emplois. Le ministre a estimé que le secteur privé productif offre désormais des opportunités d'emploi, alors que par le passé l'administration publique était le principal pourvoyeur d'emplois. Répondant aux préoccupations exprimées par les jeunes créateurs de micro-entreprises par le biais des dispositifs de soutien à l'emploi, M. Benmeradi a déclaré que les responsables à l'échelle centrale "oeuvrent à mettre en exécution les nouvelles dispositions légales leur octroyant une part de 20 pour cent des marchés publics". Le ministre du travail, de l'emploi et de la sécurité sociale a visité, au palais des expositions Assihar du centre-ville de Batna, un espace d'exposition présentant les produits des micro-entreprises créées dans le cadre de l'ANSEJ (agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes) et de la CNAC (Caisse nationale d'assurance chômage). Il s'est longuement entretenu avec les participants à ce salon, notamment au sujet de la situation de l'emploi dans la wilaya. M. Benmeradi a également présidé une cérémonie de distribution de six ateliers mobiles à de jeunes chômeurs, avant de remettre quatre chèques à des porteurs de projets. Il a également inauguré les nouveaux sièges des directions de wilaya de l'emploi et de l'inspection du travail. Pour lutter efficacement contre le chômage et promouvoir l'emploi, le gouvernement préconise l'élaboration de politiques et de plans de développement communaux et régionaux et la mise en place d'incubateurs régionaux. Quel type de développement est recherché pour l'Algérie et pour quel horizon ? Peut-être serait-il difficile de bien préciser l'avenir dans le cas où tout serait attendu des investisseurs étrangers dont il est difficile de prévoir les décisions et peut-être pour la raison qu'il n'est pas prévu que le secteur privé national connaîtra une réelle montée en puissance dans l'acquisition des capacités à se substituer aux investisseurs étrangers en termes de maîtrise technologique, la plus complexe soit-elle.