A l'issue du Conseil des ministres du lundi dernier, le président de la République, Monsieur Abdelaziz Bouteflika, a tracé, pour le gouvernement, un certain nombre d'actions à réaliser dans l'immédiat en vue de renforcer le développement économique et social à travers le suivi et la dynamisation des chantiers en cours, la stabilisation des cadres réglementaires et le maintien des transferts sociaux. Concrètement, il s'agit de mettre l'emphase sur la Réconciliation nationale, la stabilité politique, la sécurité, le dialogue et la proximité avec les populations pour aller de l'avant dans le développement durable dans tous les secteurs. Mettant l'accent sur le développement de la sphère productive, le chef de l'Etat rappela que l'agriculture est, dans cette démarche, " un segment nodal " pour lequel l'Etat a déjà consenti des efforts importants censés se traduire par des résultats tangibles en matière d'amélioration quantitative et qualitative de la production, à même d'assurer la sécurité alimentaire du pays. Dans le même sillage le Président a insisté sur la préparation minutieuse de la prochaine tripartite dont l'ordre du jour portera sur la dynamisation du développement économique, le renforcement du processus de promotion de l'entreprise nationale ainsi que le renforcement des vertus du dialogue et de la concertation entre l'ensemble des acteurs sur les questions qui intéressent le renouveau de la sphère productive nationale. A la lecture des directives du chef de l'Etat aux membres du gouvernement en ce qui concerne le secteur économique et social, on comprend aisément la nécessité de telles directives quand on observe l'ambitieux programme quinquennal 2010-14, qui prévoit plus de 286 milliards de dollars d'investissement. Une enveloppe budgétaire clairement identifiée et répartie dans tous les domaines qui touchent à l'amélioration de la qualité et des conditions de vie de la population, à l'industrie, l'agriculture, les transports et les infrastructures, la jeunesse, le tourisme etc. Le présent programme quinquennal porte également sur l'emphase importante qui est accordée à la mise à niveau des PME-PMI qui sont appelées à jouer un rôle vital dans le développement, l'emploi et la croissance nationale. Ces données et ces indicateurs, pris en comparaison avec la mauvaise conjoncture économique et financière mondiale, placent l'Algérie sur sa vraie lancée économique, jamais à la solde de la mondialisation, ni de l'autre phénomène induit par le protectionnisme.