La lutte contre le commerce informel s'intensifie à travers le territoire national. En effet, il y a quelques mois la campagne d'éradication des marchés informels battait son plein. La capitale a, vu ses grands boulevards et ses artères aérés. Mais quant est-il aujourd'hui de ces marchés ? Ont-ils réellement disparu de la vie quotidienne des Algériens ? Selon le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, plus de 850 sites de commerce informel ont été éradiqués à travers le territoire national depuis le début de l'opération d'assainissement du secteur lancée en août 2012. "Depuis le début de l'opération d'assainissement fin août 2012, 853 sites informels ont été éradiqués. C'est un effort colossal", a souligné M. Benbada, qui a affirmé que la majorité des jeunes qui exerçaient cette activité ont été soit intégrés dans de nouveaux sites, soit attendent leur intégration dans les sites qui seront réceptionnés prochainement. M. Benbada a indiqué également, lors d'une conférence de presse, que plus de 715 infrastructures de proximité sont en cours de réalisation, alors que 238 autres structures commerciales seront lancées en 2014 à travers le territoire national. Globalement, "ces nouveaux marchés représentent près de 80% des infrastructures commerciales qui existaient déjà en Algérie (près de 1 500 marchés)", a-t-il fait remarquer. Evoquant la flambée des prix des fruits et légumes, notamment à l'approche de la fête de l'Aid El-Adha, le ministre a imputé ce phénomène entre autres raisons à ''une mauvaise organisation'' de la relation entre les grossistes et les détaillants. "Il faut trouver un système de gestion de cette relation notamment dans les nouveaux marchés", selon le ministre. M. Benbada suggère à cet effet aux gestionnaires de marchés de proximité de proposer aux détaillants un service de livraison, ce qui permettrait, selon lui, de "minimiser les coûts du transport et baisser ainsi les prix proposés au consommateur". L'Algérie tente depuis des années de réduire l'impact du commerce informel sur l'économie. Elle a tenté plusieurs moyens pour limiter les dégâts : un fichier de fraudeurs ou encore le paiement par chèque obligatoire pour les commerçants, mais ce dernier moyen a vite été abandonné. Fin août 2012 les autorités ont relancé un plan de lutte plus radical, consistant à chasser les commerçants illégaux des rues et les marchés.