Tout en assurant de la poursuite des efforts pour éradiquer le phénomène du commerce informel sur tout le territoire national, le ministre du Commerce a expliqué que l'opération de résorption des marchés informels a débuté au niveau des grands sites où ce phénomène constitue «un grand danger pour la santé du citoyen, l'environnement et l'économie de proximité», a-t-il dit. Alors que l'impressionnante compagne d'éradication des marchés informels, en cours depuis quelques semaines, laisse croire que le phénomène a presque disparu, 70% de ces espaces existent toujours dans différentes régions du pays. Intervenant avant-hier en marge de la présentation du plan d'action du gouvernement devant l'Assemblée populaire nationale (APN), le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, a affirmé que les opérations d'éradication n'ont atteint à l'heure actuelle que près du tiers des 1 450 marchés informels recensés à la fin du mois d'août dernier. Il a, en effet, estimé «qu'un travail énorme attend le gouvernement » pour éradiquer le reste de ces marchés qui ont évolué de 94% en moins de deux ans, à savoir que leur nombre était de 750 en novembre 2010. Tout en assurant de la poursuite des efforts pour éradiquer le phénomène du commerce informel sur tout le territoire national, le ministre a expliqué que l'opération de résorption des marchés informels a débuté au niveau des grands sites où le phénomène constitue «un grand danger pour la santé du citoyen, l'environnement et l'économie de proximité», a-t-il dit. Autrement dit, cette opération de grande envergure ne se contentera pas de cibler les marchés dans les grandes villes mais compte s'élargir aux coins les plus éloignés du territoire pour, d'une part, mettre un terme au commerce informel, et, d'autre part, créer une nouvelle culture chez les consommateurs appelés à rejeter l'informel et s'habituer aux espaces réglementés et aux marchés hebdomadaires normalisés qui devront exister davantage. La lutte contre le commerce informel qui prend des proportions alarmantes exige, également, une bonne prise en charge des commerçants illégaux comme l'a souligné Benbada lors de son intervention. Il a que dans le cadre du processus de lutte contre le phénomène, le gouvernement prévoit d'autres mesures relatives à l'activité d'importation et œuvrera à concrétiser des mesures «plus efficaces» de contrôle et d'accompagnement des activités d'importation, notamment en matière de conformité des produits de qualité. Parmi les mesures, une meilleure organisation des marchés hebdomadaires avec l'intégration de la réalisation de marchés de proximité dans les programmes futurs de logements. D'ailleurs, le ministre du Commerce avait noté lors de la rencontre régionale avec les walis du centre samedi dernier, que près de 14 milliards de dinars ont été dégagés par l'Etat pour prendre en charge les besoins du secteur du commerce, notamment pour la mise en place de marchés de proximité, au titre du programme quinquennal 2010-2014. Il s'agit, également, d'un programme de réhabilitation des marchés de gros et de détail de fruits et légumes initié depuis 2007 avec une enveloppe financière de 6 milliards de DA. En effet, le nombre de marchés de proximité réalisés a atteint, selon le ministre, 534 et pour ce qui est de l'opération des 100 locaux commerciaux par commune, M. Benbada a rappelé que 136 826 locaux ont été inscrits dans le programme de réalisation de ces infrastructures dont 115 258 ont été achevés et 13 571 en cours de réalisation.