A peine un mois après la rentrée scolaire, les enseignants reviennent à la charge. Comme prévu, l'année scolaire 2013-2014 connaîtra de nombreux mouvements de protestation. Ainsi, le premier débrayage dans le secteur aura lieu aujourd'hui. De ce fait, le Conseil national autonome des professeurs du secondaire et du technique élargi (Cnapest-E), et les différentes corporations du secteur de l'Education affilié au Syndicat national des travailleurs de l'Education (SNTE) ont appelé à une grève en attendant les autres syndicats. Ces syndicats autonomes envisagent d'entrer dans un cycle de protestation à partir d'aujourd'hui, pour interpeller la tutelle quant aux conditions dans lesquelles se déroule cette année scolaire avec, comme premières anomalies, une surcharge des classes et ce manque d'enseignants et pour revendiquer également l'amélioration de leur situation socioprofessionnelle. Cette grève est motivée, pour le Cnapest, par les manœuvres temporisateurs du ministère, qui ne répond aux revendications de la profession que par des actions protocolaires sans contenu, lit-on dans le communiqué du syndicat. Ce sera une journée de grève renouvelable et cyclique, précise le même communiqué. La décision de recourir au débrayage est prise après la tenue du conseil national du Cnapest, la fin septembre dernier. Parmi les revendications des syndicats, la mise à jour du statut des professeurs de l'ex enseignement technique, aujourd'hui intégré dans l'enseignement général, sans relèvement de leurs salaires au même niveau que leurs collègues. Il est également question des corps communs que le syndicat souhaite voir intégrés et classés comme fonctionnaires de l'éducation. A cela s'ajoute le dossier du logement, notamment dans le sud du pays, ainsi que le paiement de la prime de zone avec effet rétroactif à partir de 2008. Le SNTE a décidé de rejoindre le mouvement de débrayage prévu pour aujourd'hui. Ce mouvement de grève sera ponctué par l'organisation d'un rassemblement devant le siège de là tutelle programmé deux jours après. " Les quatre coordinations de SNTE, à l'instar de la coordination de l'orientation scolaire et professionnelle, corps communs et ouvriers professionnels, fonctionnaires de laboratoire et les intendants, réunies mercredi dernier au niveau du siège du syndicat ont décidé, après un large débat, d'entamer un mouvement de grève de quatre jours à compter d'aujourd'hui ", lit-on dans un communiqué de SNTE. Les revendications ne diffèrent pas de celles soulevées par d'autres syndicats. Il s'agit en premier de la régularisation et de l'intégration des instituteurs et enseignants du fondamental, de la révision du statut particulier et du régime indemnitaire, signés par le Conseil des ministres le 7 février 2012. Le syndicat exige également la généralisation de la prime de rendement à tous les travailleurs et l'abrogation de l'article 87 du Code du travail. A cet effet, la question qui mérite d'être posée est de savoir si le département de Baba Ahmed finira par réagir afin d'éviter une grève illimitée ? Une chose est sûre, seul le temps répondra à cette question, il suffit juste d'attendre.